𝓛𝓮 𝓳𝓮𝓾 𝓭𝓮𝓼 𝓭𝓲𝓮𝓾𝔁~𝓽𝓸𝓶𝓮 2

Chapitre 26

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Hyra était véritablement paniquée face a l'état alarmant de sa meilleure amie. Chaque détail qu'elle voyait semblait aggraver son angoisse. La fille d'Athéna, habituellement si forte et sereine, paraissait maintenant à peine consciente. Sa peau, était d'une pâleur mortelle, presque glacée, et sa respiration devenait de plus en plus superficielle.

La blessure sur son front, qui semblait déjà inquiétante à première vue, se révélait bien plus grave à mesure que Hyra s'approchait. Ce n'était plus une simple coupure. Du sang s'infiltrait entre les mèches brune d'Annabeth, les imbibant complètement, formant une tâche rouge sombre qui ne cessait de s'étendre. Un frisson de terreur a parcourut le corps de Hyra alors que son regard s'attardait sur ce tableau inquiétant.

Elle sentait une angoisse viscérale monter en elle, une boule oppressante dans sa gorge. Ses mains tremblaient, son esprit était submergé par une peur sourde. Les larmes montaient, brouillant sa vision, mais elle les refoula tant bien que mal. Elle ne pouvait pas faiblir maintenant. Pourtant, malgré tous ses efforts, la panique la submergeait. Ses pensées s'entrechoquaient, chaotiques, incapables de se structurer. La seule chose qui accaparait son esprit, était le corps d'Annabeth, étendu là, si vulnérable.

Hyra tenait fermement la main d'Annabeth, comme si ce simple contact pouvait conjurer la mort qui semblait rôder. Comme si, par ce lien, elle pouvait insuffler à son amie une force nouvelle, la sauver de ce sort funeste. Mais au fond d'elle, Hyra savait que cela ne suffirait pas. Elle était impuissante. Rien ne pouvait ramener la vitalité dans le corps d'Annabeth, dont le teint devenait de plus en plus blafard.

Elle ne pouvait rien faire. Rien, sinon être témoin de la vie qui s'échappait peu à peu du corps de la fille d'Athéna. Cette idée, insupportable, la laissait pétrifiée de douleur et de désespoir.

Percy, qui assistait à cette scène avec le cœur brisé, il était lui aussi terrassé par l'impuissance. Que pouvait-il faire ? Chaque seconde comptait, et il savait que s'ils ne trouvaient pas une solution rapidement, Annabeth ne survivrait pas. L'idée de la perdre était inconcevable, et pourtant, la réalité semblait implacable.

C'est alors qu'une idée lui traversa l'esprit. Une étincelle d'espoir, fragile mais puissante.

— Tyson... la Toison d'or... va la chercher ! s'exclama Percy, sa voix tremblante d'urgence et d'espoir mêlés.

Hyra a lancé un regard désespéré à Percy, ses yeux grands ouverts, submergés par une détresse qu'elle ne parvenait plus à contenir. Elle était stupéfaite par l'idée qu'il venait de proposer. Vraiment ? La Toison d'or ? Ce plan, aussi audacieux était incertain, semblait si lointain, si désespéré. Leur regard se sont croisé, et pendant un bref instant, Percy fut saisi par l'envie irrésistible de la prendre dans ses bras, de la serrer contre lui, et de murmurer que tout allait bien se passer. Que la Toison guérirait Annabeth, que ce cauchemar prendrait bientôt fin.

Mais il savait que ce serait mentir.

Rien, absolument rien, ne pouvait garantir que cette solution fonctionnerait. Il n'avait aucune certitude. Pas la moindre preuve que la Toison aurait le pouvoir de sauver Annabeth. Pourtant, c'était leur seul espoir. La peur, cette sourde panique qu'il tentait de refouler, tambourinait dans son esprit.

Tyson, son demi-frère, se tenait à proximité, l'air un instant perdu. Il a scruté les moutons qui broutaient paisiblement autour d'eux, cherchant à comprendre de quelle toison Percy parlait. Ses yeux inquisiteurs se promenaient sur le troupeau jusqu'à ce que Percy, d'un geste brusque et déterminé, lui montre l'arbre au sommet duquel pendait le précieux tissu doré.