𝓛𝓮 𝓳𝓮𝓾 𝓭𝓮𝓼 𝓭𝓲𝓮𝓾𝔁~𝓽𝓸𝓶𝓮 2

Chapitre 25

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Polyphemus a émit un sifflement strident, un appel qui a fait converger tous ses moutons vers lui. Parmi eux se trouvaient ceux portant Percy et Hyra, qui était camouflés pas leur la laine épaisse. Les bêtes les emmenaient en trottant jusqu'au flanc escarpé de la colline, les secouant violemment. Les deux demi-dieux s'agrippaient désespérément à la laine, leurs doigts crispés, ignorant le malaise des animaux. Leurs pensées étaient ailleurs : rester accrochés, ne pas tomber, surtout ne pas se faire repérer.

Polyphemus, ignorant tout de leur présence, a commencé à compter ses moutons d'un œil attentif, les faisant entrer un à un dans sa grotte. Chaque créature recevait une tape sur le dos, et Percy, allongé sur l'un d'eux, a retenu son souffle lorsqu'il vit la gigantesque main du cyclope s'approcher de sa monture. La paume rugueuse de Polyphemus a tapoté son mouton, envoyant une secousse qui faillit le faire lâcher prise.

Devant lui, Hyra, perchée gracieusement sur son propre mouton, observait la scène avec le cœur battant à tout rompre. Elle se tenait prête à intervenir, les muscles tendus, au cas où le cyclope découvrirait la supercherie. Chaque seconde qui passait semblait une éternité. Percy, sentait la panique grimper en lui. Était-ce la fin ? Était-il repéré ? Mais à son grand soulagement, Polyphemus s'est contenté de donner un coup à l'arrière de la bête pour la faire avancer dans la grotte.

Percy et Hyra ont ainsi pénétré dans la caverne du cyclope, plus facilement qu'ils ne l'auraient jamais imaginé. Ils ont échangé un regard stupéfait, réalisant qu'ils venaient d'accomplir cette partie de leur mission avec une aisance déconcertante. C'était presque trop simple. Mais ils n'allaient pas s'en plaindre, sachant que les difficultés étaient encore à venir.

Le duo a observé alors le dernier mouton entrer dans la grotte, et leur cœur s'est serra. Maintenant, tout dépendait d'Annabeth. Si elle ne lançait pas sa diversion rapidement, Polyphemus remettrait la pierre à l'entrée, et ils se retrouveraient piégés à l'intérieur comme des idiots, sans échappatoire.

Ils ont jetèrent un coup d'œil vers l'extérieur, espérant que leur amie était prête à passer à l'action, car le temps leur était compté.

- Salut, l'affreux ! -  La voix d'Annabeth a résonné dans la grotte, forte et assurée, sans la moindre hésitation. Elle savait exactement ce qu'elle faisait, calculant chaque mot avec une précision froide.

Polyphemus, s'est instantanément raidit, surpris par cette interpellation inattendue. Sa voix tonna dans la caverne. - Qui a osé dire ça ?

- Personne ! - A répondu Annabeth, une réplique taillée pour semer la confusion et la colère.

Ce simple mot, presque innocent, a enflammé la rage du monstre. Ses traits déjà grossiers se sont tordu de fureur, et son visage s'est mit à rougir sous l'effet de sa colère incontrôlable. Qui osait se moquer de lui ainsi, lui ?

Hyra, a observé la scène avec angoisse, et pendant un bref instant a fermé les yeux , priant tous les dieux de l'Olympe que son amie ait le temps de se déplacer. Un frisson glacé lui parcourut l'échine lorsqu'elle a vu le cyclope rugir de rage, saisissant à pleines mains un énorme rocher à portée, qu'il a projeté de toutes ses forces dans la direction d'où provenait la voix d'Annabeth.

Le roc a fendu l'air dans un sifflement sourd avant de s'écraser avec fracas contre l'entrée de la grotte. Sous l'impact, le rocher a volé en éclats, le sol était jonché d'amas de pierres brisées. Pourtant, un étrange soulagement s'est emparé de Hyra, la porte qui aurait pu les maintenir prisonniers dans cette caverne venait de voler en morceaux. Il n'y avait désormais plus de risque d'être enfermées dans cet enfer de pierre.