3 Avril 2000
L'an 2000, où le monde est une toile tissée de lumière.
Où les échos du passé se mêlaient aux promesses de demain, tandis que la terre palpitait d'une énergie nouvelle, vibrante.
C'est une époque où les villes s'élevaient comme des symphonies urbaines. Baignées dans les reflets irisés des écrans et des enseignes lumineuses.
L'an 2000 est le seuil d'une ère où tout semble possible. Les esprits s'élevaient vers de nouveaux horizons emportés par le vent de changement et d'évolution. L'an 2000 se dresse comme une sentinelle entre le passé et l'avenir.Dans les premières lueurs de l'aube, les contours de l'hôpital se dessinent timidement dans la pénombre. Le ciel s'éclaire doucement, teintant les nuages de nuances pastel. Au loin, le silence matinal est interrompu par le bruit des premiers pas du personnel médical qui arrive pour leur quart de travail. Une légère brise agite les rideaux des fenêtres, apportant avec elle une fraîcheur revigorante. Les premières lueurs du soleil filtrent à travers les vitres, éclairant doucement les couloirs encore endormis. À l'intérieur, les machines médicales ronronnent doucement, ponctuant le calme de leur rythme régulier. C'est le début d'une nouvelle journée.
Presque six longues années dont les jours m'ont semblés être identiques. La vie en hôpital psychiatrique est plutôt paisible quand on y pense.
Je me suis consacrée à aider les autres à surmonter leurs luttes mentales, mais je n'ai jamais pensé que je serais un jour de l'autre côté de la barrière. Ma propre bataille avec la dépression et l'anxiété est devenue trop intense pour que je puisse continuer à fonctionner normalement. J'ai dû me rendre à l'évidence : j'avais besoin d'aide. Être internée dans un hôpital psychiatrique était loin d'être ce que j'avais imaginé pour moi-même, mais c'était nécessaire pour ma guérison. Cette expérience m'a permis de comprendre encore plus profondément les défis que rencontrent ceux qui luttent contre des troubles mentaux, y compris moi-même.
Depuis la mort de Jeff, je me sens comme un vaisseau dérivant sans cap dans un océan de chagrin. Chaque jour est une lutte pour trouver ne serait-ce qu'un fragment de paix intérieure. Ses souvenirs hantent mes pensées, son absence pèse sur mon cœur comme un étau. Je me sens perdue, incapable de retrouver la joie qui habitait autrefois chaque parcelle de ma vie. Chaque instant est une confrontation avec le vide béant laissé par son départ, et chaque nuit, je me réveille en sursaut, rêvant désespérément de le retrouver. La douleur de sa perte est un fardeau que je porte chaque jour, et je crains que jamais je ne parvienne à guérir de ce traumatisme déchirant.Je me demande si j'arriverai un jour à atteindre le sommet de la guérison. Dans les méandres sombres de mon esprit, la dépression tisse ses fils invisibles, emprisonnant mon âme dans un tourbillon d'obscurité. Chaque jour est une lutte contre un ennemi insidieux qui se nourrit de ma joie, de ma motivation, de ma vie même. Le chagrin, tel un poids incommensurable, écrase mon cœur déjà meurtri, chaque battement résonnant avec une douleur lancinante.
Je me sens comme une étrangère dans ma propre peau, perdue dans un océan de désespoir sans rive en vue. Les sourires sont des masques que je porte pour dissimuler la tempête qui fait rage à l'intérieur. Les larmes deviennent mes seules compagnes dans les moments de solitude, tandis que je lutte pour trouver ne serait-ce qu'un fragment de lumière dans cette noirceur étouffante.
Chaque jour, je me demande si je trouverai la force de me lever, de faire face à un monde qui semble si écrasant. Les pensées noires s'enroulent autour de mon esprit comme des serpents venimeux, susurrant des mensonges et des accusations cruelles. Je me sens piégée dans un cauchemar sans fin, cherchant désespérément une échappatoire qui semble toujours hors de portée.
Le poids de la dépression est parfois trop lourd à supporter, et je me sens submergée par un sentiment d'impuissance accablant. Chaque petit éclat d'espoir est étouffé par les ténèbres qui m'entourent, et je me demande si je trouverai jamais la paix.
Pourtant, même au milieu de cette tempête dévastatrice, je m'accroche à l'idée fragile que demain pourrait être meilleur. Je me rappelle que la douleur et le chagrin ne sont pas éternels, et que même les jours les plus sombres laissent place à l'aube. Alors, je continue à lutter, à chercher un rayon de lumière dans l'obscurité, espérant que bientôt, je pourrai enfin trouver la paix que mon cœur désespéré cherche désespérément.

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Cher Dahmer
Ficção GeralAnnie Keller, une jeune psychiatre de 30 ans, décide de relever le défi audacieux d'écrire des lettres au tristement célèbre Jeffrey Dahmer en prison. Ce qu'elle pensait être une simple étude de la psychologie tourmentée d'un tueur va finalement se...