You are my Angel {Jikook}

40. La vie sans Nous

Voici enfin la suite et ce chapitre 40 posté. Je devais absolument finir le week-end dernier un mini-projet dont je vous ferai part et j'ai pris du retard pour finir celui-ci. Bonne lecture ♡

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I'll wait - Jack in the water
Cry - Benson Boone
Cover me in Sunshine - Pink, Willow Sage Hart

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Jimin vit la séparation avec un poids lourd sur le cœur. Chaque jour, il pense à Jungkook, incapable d'effacer les souvenirs partagés, mais conscient des réalités qui les forcent à rester éloignés. L'âme en peine, ses pensées dérivant de souvenir en souvenir, de nostalgie en mélancolie, il ne sait plus quoi faire de sa vie.

Devrait-on sortir les violons, Park Jimin ? 

Il se mord les lèvres de ses pensées et de sa décrépitude. Parce qu'on en est là, n'est-ce pas ?

Est-il un idiot ?

Un mec en pleine dépression post-séparation et non post-partum, qui ne peut plus vivre l'amour, a eu envie de crever mais tout autant de rester en vie, mais surtout qui n'a plus rien à perdre. 

Lorsqu'il ne doit pas se préparer et être impeccable pour sortir travailler, le reste du temps il le passe chez lui à se morfondre, en t-shirt défraîchi "non lavé" de Jungkook, et cheveux gras en prime. Tout un programme qu'il n'aurait pas pensé vivre un jour... N'a-t-il pas honte ?  

Qui pourrait le ramener à ses fraîches années lorsqu'il était plus jeune et fringant, lorsqu'il vivait à Los Angeles dans ce quartier sympa et fleuri dans lequel il avait noué des amitiés et s'était fait des alliés et même des amis LGBT, quand il y pense ? Si au moins à cette époque, il avait déjà su pour lui-même... Il n'a goût à rien ici en Corée. Pourtant c'est son pays d'origine, sa culture, la nourriture qu'il aime. Mais il n'a pas la même liberté que là-bas, la même insouciance, ni la même façon de travailler, et il est certain maintenant qu'il se connaît beaucoup mieux dans sa sexualité, et qu'il n'aurait là-bas aucune peur à se montrer avec un homme. 

Mais il n'a aucun homme avec qui se montrer de toute façon, n'est-ce pas ? Le seul pour qui il donnerait tout, et son corps et sa vie, est enfermé dans un camp militaire. À son retour, il aura sa carrière à continuer, il n'aura peut-être que faire de lui et peut-être même qu'ils ne se reverront plus jamais. Jimin oublie déjà leurs dernières paroles échangées. Mais en dix-huit mois (ou même plus) il peut s'en passer des anecdotes dans chacune de leurs vies...

Jimin a besoin de serrer quelqu'un dans ses bras, il a besoin de mots d'amour et rassurants, d'affection, et il serait si facile de trouver une femme ou un homme pour les lui donner. Il plaît beaucoup, il n'a pas envie de le réaliser, mais il sait depuis son acte de bravoure, après s'être reçu une balle en plein aéroport, qu'il est devenu la coqueluche de pas mal de femmes et même d'idols masculins, dont certains qu'il a croisé dernièrement sur des remises de prix de fin d'année, lui ont fait des sous-entendus. 

Lorsqu'il y pense, Jimin souffle en se frottant les yeux. Bien sûr que c'est plaisant de se faire draguer ou même d'être simplement valorisé. Il serait si simple de céder à la tentation. Il a toujours aimé le sexe, les rendez-vous d'un soir à une époque de sa vie où il pouvait se le permettre, où la liberté qu'il se donnait lui semblait acquise. Et maintenant qu'il a découvert une autre facette de lui-même, qu'il s'est permis de lâcher-prise et d'aimer qui il avait envie, de découvrir les fiertés  et ce drapeau maintenant qu'il a chez lui, pourquoi n'arrive-t-il pas à se montrer "fier" en extérieur et l'assumer ? 

Il est si facile dans ce pays de subir le harcèlement, les remarques, les insultes et de détruire une carrière rien qu'avec des articles ou des journalistes...