this is me trying || Amour Sucré

épisode vingt-huit

GINNY

– Mademoiselle Garder, je vous ai dit que si j'avais besoin de votre aide, je la réclamerai et c'est ce que je fais aujourd'hui, affirme la directrice. Suite au fiasco de la course d'orientation, le lycée a besoin d'un nouvel événement, quelque chose qui va lui rapporter de l'argent et une bonne presse.

Je reste silencieuse, me contentant d'hocher la tête.

– Trouvez un projet collaboratif que vous dirigerez de A à Z, je ne veux aucune dépense, aucun incident quel qu'il soit, reprend-t-elle. Vous devez vous rattraper et peut-être, je dis bien peut-être que j'accepterai de vous faire une lettre de recommandation pour l'université de votre choix.

Super, pas de pression.

– Vous pouvez disposer.

Je fuis le bureau de la directrice en maudissant le nom de Castiel et pars me cacher derrière mon casier. Une idée.

Il me faut une idée.

Vite.

Une idée lumineuse d'événement que les élèves pourraient org... OH PUTAIN MAIS OUI !!

UN CONCERT !

ON VA ORGANISER UN CONCERT !!

MAIS COMMENT ON ORGANISE UN CONCERT ????

– Salut.

Je me tourne vers ma meilleure amie avec un grand sourire, les idées plein la tête mais déchante immédiatement en voyant son expression.

– Qu'est-ce qu'il se passe ? je demande.

Elle ne me répond pas. Son regard est lointain, signe que son cerveau carbure à mille à l'heure.

– O' ? j'insiste. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Elle secoue la tête d'un signe négatif.

– Je peux pas... murmure-t-elle.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé ? je demande.

– J'ai vu quelque chose, dit-elle d'une petite voix qui ne lui ressemble pas.

J'hausse un sourcil, l'invitant à continuer.

– Hier, pendant le cours de sport, Lysandre a oublié son carnet et j'ai été dans les vestiaires pour le lui rendre, explique-t-elle.

– Tu as quoi ? je m'exclame.

Elle hausse les épaules avant de continuer :

– Je comptais pas rester, ils étaient tous censés être sur le terrain sauf qu'à un moment, j'ai entendu du bruit...

Elle déglutit continue :

– Je me suis cognée, je suis tombée devant le miroir et j'ai vu... quelque chose.

– Oui ? je l'invite à continuer.

– Je crois que... Je crois que Nathaniel se fait battre par son père.

Bon. Ok.

– On reprend du début, j'affirme. Qu'est-ce qui te fais dire ça ?

– Il a des bleus, affirme ma meilleure amie. Des bleus de la taille de mon poing sur tout le dos. Quand j'ai essayé de lui en parler il a pété un câble et il a refusé de dire quoi que ce soit.

– Et... je commence. Toi ça va ?

– Je te parle de Nathaniel là ! Pas de moi !

– Oui, toi tu es là pour t'inquiéter pour lui et c'est très bien, il a besoin de quelqu'un, j'argumente. Mais toi, avec ce que tu as vécu...