épisode soixante-quatorze

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OCTAVIA

– T'as fait une balade à cheval avec Lysandre ?? je m'exclame, hilare. Tu t'es cru dans un livre de Jane Austen ??

– Oh ça va toi ! bougonne Ginny. T'as fini ta nouvelle ?

– Ouaip ! je réponds fièrement.

J'ouvre mon casier et récupère les feuilles volantes traînant dans mon bloc-note et les lui tend. Ginny les prend sans ménagement et commence à la lire, les sourcils froncés.

– Pourquoi le 02/04/14 ? demande-t-elle en lisant le titre.

– Lis la suite, tu comprendras.

– Octavia ! s'exclame Rosa en débarquant, posant ses mains sur mes épaules. Il y a quelqu'un qui voudrait te parler.

Rosalya me fait pivoter et je découvre Nathaniel. Enfin, une version de Nathaniel que je n'avais encore jamais vue. Son look a totalement changé, fini le look de PNJ, ses cheveux ne sont plus plaqué sur son crâne avec du gel, il a visiblement jeté ses polos et jean pour opter pour un look dark academia qui me donne envie de saisir son pull sans manche et de le plaquer contre un casier. S'il me dit qu'il a un plan pour tuer Bunny, je l'épouse sur le champ.

– Bon ! reprend Rosalya en tirant Ginny par le bras. On vous laisse ! Essayez de ne pas vous étriper cette fois !

Je referme mon casier et croise les bras en attendant de voir ce qu'il a à dire.

– Rosalya a beaucoup d'aplomb... commence-t-il. C'est difficile d'aller contre sa volonté.

– J'en conclus donc que... C'est elle qui t'a forcé à venir me voir, je réplique. Et donc, que tu ne comptais pas le faire toi-même.

Nathaniel baisse la tête avant de répondre :

– Disons qu'elle m'a fortement encouragé.

– Ne te sens pas obligé, je réponds.

Je tourne les talons dans l'optique de retrouver mes meilleures amies, sûrement en pleine lecture de mon tout premier chef-d'œuvre. Mais la main de Nathaniel saisit la mienne dans le but de me retenir.

– J'aurais fini par venir de moi-même, affirme-t-il. Il me semble que je te dois des... des excuses.

– Tu crois ? je réplique.

– Ce que tu as fait n'a pas dû être facile, continue-t-il. C'était un geste qui demandait du courage et beaucoup... d'amitié.

Ouais... Amitié...

– Et j'ai refusé de l'admettre... Je suis désolé.

Je continue de le regarder sans un mot.

– Tu es toujours fâchée ?

– Je...

– Je comprendrais si tu ne me pardonnes pas tout de suite... Les horreurs que je t'ai dites... mais s'il-te-plaît, promets-moi d'y réfléchir...

– Idiot ! je crache.

– Q-Quoi ?

Sans même y réfléchir, je me jette à son cou en murmurant, la voix tremblante :

– Bien sûr que je te pardonne ! Imbécile !

Nathaniel répond à mon étreinte et nous restons bien trop longtemps dans les bras l'un de l'autre.

– Merci... souffle-t-il alors que je me dégage de sa prise. Je crois que j'aurais eu du mal à l'accepter si tu m'avais tourné le dos après... tout ça.

this is me trying || Amour SucréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant