Vengeance

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Un mois à travailler dans ce foutu bordel. Anne et moi avions été embauchées pour faire la vaisselle, mais parfois des hommes, en fin de soirée, nous embêtaient et nous tripotaient les fesses. Le dernier, je lui ai donné un coup de pied entre les jambes. J'avais fait le deuil de Léon, du moins je le pense. Si le cousin d'Anne le retrouve, je ne retomberai pas sous son charme, je me le suis promis. J'avais arrêté de déprimer. Anne était devenue une amie, et mon frère et elle avaient enfin avoué qu'ils sortaient ensemble. Anne connaissait tous nos secrets, c'était une fille de confiance. Elle m'aidait à accrocher le corset de ma robe. Je détestais ça. L'autre jour, nous avons croisé des gardes, je me demande s'ils ne cherchaient pas Léon car il nous avait laissé une caricature qui ressemblait fortement à lui. Quoi qu'il en soit, ce n'est plus mon problème s'il est recherché. Je me promenais en ville avec Anne. Nous nous sommes arrêtées dans une boutique pour choisir le tissu de notre prochaine robe. Nous sommes reparties avec un manteau qui ressemblait à une cape. Parfois, je regrettais mes manteaux avec une fermeture éclair. Ce soir-là, il y avait un bal auquel nous comptions assister. Cette fois-ci, personne ne gâchera ma soirée. En ville, les marchés animaient les rues de leur animation commerçante. Avec Anne, nous avons décidé de faire une pause dans un café pour discuter. C'était une sorte d'auberge où certains jouaient à des jeux. Quelques minutes plus tard, après avoir passé du temps à discuter avec elle, nous sommes sortis et avons marché dans les rues. Parfois, je ne me sentais pas vraiment en sécurité. Au loin, j'ai aperçu le cousin d'Anne avec ses hommes. Anne a couru dans ses bras. Mon cœur battait la chamade. S'il revenait, cela voulait dire qu'il avait trouvé Léon. Anne l'a relâché, il s'est approché de moi et plus il avançait, plus j'avais peur de ce qu'il s'apprêtait à me dire. Mon souffle s'est coupé.

Le capitaine Barbe : Nous l'avons retrouver mademoiselle ! dit-il content de lui.

Je retenais mon souffle.

Le capitaine Barbe : Nous avons appris qu'il se trouvait en ce moment même dans le village voisin ! m'expliquait-t-il.

Mon ventre se serrait. Est ce que je suis le prête à le revoir ?

Elynn : Dans le village voisin ? Vraiment ? Alors qu'attendons-nous ? m'écriai-je affolée.

Dans les cas je suis prête à me venger.

Le capitaine Barbe : Je peux vous y conduire ! Mais Anne, malheureusement, ne pourra pas venir, répondit-il.

Anne : Quoi ? Mais je veux venir ! ordonna-t-elle.

Le capitaine Barbe : Je suis venu à cheval ! Il n'y a que deux places ! expliqua-t-il.

Anne : Penses-tu que ce soit une bonne idée de le voir ? demanda-t-elle en se tournant vers moi.

Elle aussi ce posait au temps de question que moi.

Elynn : Je ne sais pas ! Mais je veux le voir ! Je veux me venger ! m'exclamai-je, j'espère qu'il le comprendra.

Je ne peux pas le laisser s'échapper, surtout qu'il est dans le village voisin. Je dois récupérer l'objet qu'il m'a dérobé. Une fois que je le verrai, peut-être pourra-t-il m'apporter des explications. Alors je pourrai enfin passer à autre chose, et mon frère et moi pourrons rentrer retrouver mon père et ma grand-mère. Cela fait si longtemps que je suis parti de chez moi. J'ai vraiment hâte de pouvoir utiliser à nouveau le remonteur de temps. Mais je dois oublier le bal avec Anne.

Anne : Mais comment ? Tu ne vas pas le tuer, tu en es incapable ! dit-elle, indignée.

En effet, je n'ai pas l'intention de le tuer. Je ne sais pas encore ce que je ferai quand il me verra. En tout cas, je veux récupérer mon remonteur de temps. Il m'est indispensable pour rentrer chez moi.

La voyageuse du temps : 1669 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant