Décision

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Un jour, Léon ne s'est pas réveillé, deux jours se sont écoulés sans qu'il ne se réveille, le troisième jour il a ouvert les yeux avant de les refermer. Pendant l'après-midi, ses doigts ont bougé, il murmurait mon prénom et mon cœur s'est remis à battre. Je lui disais de ne pas bouger, je lui soutenais la tête pour l'aider à boire. J'ai posé un doigt sur ses lèvres en lui demandant de ne pas se fatiguer, qu'il devait encore se reposer. J'étais soulagée qu'il se soit réveillé. Un guérisseur a changé le pansement et a versé de l'alcool sur sa plaie pour la désinfecter. Je lui ai fait boire une sorte de soupe avec certaine plante. C'est sorte de remède d'après les guérisseurs. J'ai examiné sa plaie, il n'y avait aucun signe d'infection. Si une personne se fait poignarder et développe de la fièvre quelques jours plus tard, cela peut indiquer une infection. Lorsqu'une blessure, comme une coupure ou un coup de couteau, n'est pas correctement nettoyée et traitée, des bactéries peuvent s'introduire dans la plaie et causer une infection. Les signes d'une infection peuvent inclure une augmentation de la température corporelle, des rougeurs, des gonflements et des douleurs autour de la zone de la blessure, ainsi que des symptômes généraux tels que la fatigue et les frissons. Mais il semblait être sur le chemin de la guérison, du moins je l'espérais, même s'il paraissait épuisé, cerné et encore très pâle. Quelqu'un avait changé ses draps. J'avais passé un gant imbibé d'eau sur son visage et pour nettoyer ses mains. Il s'était à nouveau endormi. Je réalisais que depuis la bataille, je n'avais presque pas dormi et à peine mangé, mon estomac se faisait entendre. Je ne voulais pas le laisser seul quand Charles a frappé à la porte et est entré. Le capitaine Barbe était parti depuis longtemps, il avait informé les autres que je me trouvais à l'intérieur du château. Charles m'a prévenu que j'avais de la visite. Je me trouvais dans la salle du trône, Anne et Billie s'y trouvaient. Je me suis dirigé vers les bras de mon frère et d'Anne. Je pleurais toutes les larmes de mon cœur. Je n'arrivais pas à prononcer un mot. Quand je retrouvais mon souffle, j'arrivais enfin à articuler quelques mots...

Elynn : Léon...
Il est si pâle ! dis-je, épuisée.

Billie : Il va aller mieux ! J'en suis sûr ! dit-il d'une voix peu convaincante.

Anne : Depuis quand ne t'es-tu pas lavé ! dit-elle en se bouchant le nez.

Billie : Tu es blessé à la joue et au bras ! dit-il.

Je regardais mon bras sans même remarquer que mes vêtements étaient déchirés et couverts de sang sec. J'avais tellement surveillé Léon que je n'avais pas pris conscience de mon état. J'accompagnais Anne dans la chambre que Charles m'avait prêtée le temps que Léon se rétablisse. Sans Charles, je ne sais pas ce que j'aurais fait, parfois je ne comprenais pas ce qu'il disait car il parlait en espagnol. J'allais prendre un bain dans une sorte de cuve en métal, ressemblant davantage à des tonneaux ou des bassines profondes. Les baignoires étaient remplies d'eau chauffée à la main pour les bains. Une personne remplissait le bain. Je l'ai remerciée et Anne est restée à mes côtés. J'ai réalisé que c'était la première fois que j'avais de l'eau chaude. Seules les personnes les plus aisées ont la chance d'avoir de l'eau chaude. Les baignoires étaient souvent réservées aux riches ou aux institutions telles que les bains publics. Les classes moins aisées utilisaient des méthodes plus simples pour se laver, comme les bassins d'eau, les lavages à la débarbouillette ou même les bains de rivière. J'ai frotté mes mains pour que le sang parte. Le sang était tellement sec que c'était difficile à enlever. Anne ne disait rien, elle était quelqu'un qui parlait beaucoup de choses futiles sans pouvoir s'arrêter. Je pense qu'elle sait que tant que Léon ne se remettra pas sur pied, je ne pourrai pas aller mieux. J'ai cru plusieurs fois que j'allais le perdre.

Anne : On s'inquiétait pour toi ! Jack a dit qu'il t'avait vue combattre à l'épée et qu'il avait vu une fille se faire tuer, il a cru que c'était toi ! dit-elle.

La voyageuse du temps : 1669 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant