Trahison

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J'appréciais vraiment le nouveau bateau. Je n'arrivais pas à croire que j'avais embrassé Léon. Est-ce une bonne idée d'embrasser un homme qui n'est pas de la même époque que moi ? Après tout, il avait le même âge que moi et il était jeune. Quoi qu'il en soit, c'était trop tard. Léon était la première personne que j'avais embrassée et je me demandais s'il avait déjà embrassé quelqu'un auparavant. J'ai encore l'impression de sentir ses lèvres sur les miennes. Juste d'y penser, j'ai des frissons. Après m'avoir embrassée, Léon m'a parlé de lui, mais il n'en a pas dit beaucoup, même si j'aurais aimé en savoir plus sur lui. Edgar s'approchait de moi.

Edgar : Hier soir, je vous ai vu discuter avec le capitaine ! dit-il.

Je ne comprenais pas où il voulait en venir. A-t-il vu notre baiser ? J'espère que non.

Edgar : Il vous brisera le cœur ! Vous méritez mieux ! dit-il d'une voix grave.

Qui sait ce que je mérite ou pas ? Pour qui se prend-il ?

Edgar : Je ne veux simplement pas que vous souffriez ! Depuis votre arrivée, tant de choses vous sont arrivées et vous avez beaucoup souffert ! dit-il, inquiet.

C'est vrai, depuis que je suis arrivé, il m'est arrivé plein de péripéties, mais je pourrais raconter plein de choses à mamie et à maman, même si je ne suis pas sûr que maman m'écoutera de là où elle est. Je parlerai seul à la pierre tombale.

Elynn : Ne vous inquiétez pas pour moi ! dis-je avec confiance.

En repensant à mon arrivée ici au début, je me suis retrouvée enfermée dans un cachot, puis il y a eu cette bataille où j'ai risqué ma vie à plusieurs reprises. Léon m'a promis de ne plus me faire de mal et je le crois. J'espère ne pas me tromper. Je suis retournée dans la chambre. La pièce était plus grande et le matelas plus confortable. Je me suis souvenue de ce que Léon m'avait dit : "Tu sais pourquoi il n'y a qu'un lit sur le bateau ?" Je lui avais répondu que non. Léon : "Parce que le seul lit sur le bateau est censé appartenir au capitaine du navire !" J'ai réalisé qu'il m'avait prêté sa chambre depuis le début. Je n'y avais même pas pensé, maintenant il dort avec les autres dans leurs hamacs dans l'autre pièce. Il m'a dit qu'en plus, il ne dormait pas très bien à cause de certains qui ronflaient la nuit. Il m'a fait rire. Léon est la seule personne qui parvient à me faire rire et à me rendre vraiment heureux, même s'il m'agace parfois. Depuis la mort de ma mère, la vie a été très difficile, mais lui parvient à me redonner le sourire. Je lui ai posé des questions, mais il est resté souvent silencieux face à mes interrogations. Il m'a dit qu'il me parlerait quand le moment serait venu, et qu'il valait mieux pour l'instant que certaines choses restent secrètes. J'avais envie de le voir, alors je suis allé frapper à sa porte, mais personne n'a répondu. J'ai fini par entrer dans son bureau, mais il était vide, bien que j'aie entendu dire qu'il allait revenir. J'ai observé ses cartes et tous ces objets étranges. Où allons-nous ? Vers le sud ! Mais précisément où ? L'été touche à sa fin. Même un livre était étrange, avec un fermoir. Il est entré dans le bureau. J'ai sursauté, pris au dépourvu en train d'observer des choses qui ne me regardaient pas.

Léon : Que fais-tu ? demanda-t-il surpris.

Il arborait toujours ce sourire en coin. Je plongeais mon regard dans ses beaux yeux marron en amande, sans répondre à sa question. Puis, je lui montrais un objet tout en lui demandant à quoi il servait.

Léon : C'est un cadran solaire ! dit-il en le regardant à son tour.

Elynn : À quoi ça sert ? demandai-je en le touchant.

Léon : Un cadran solaire est utilisé pour indiquer l'heure en fonction de la position du soleil. Il utilise l'ombre projetée par un style sur une surface marquée de chiffres pour indiquer les heures du jour ! m'expliqua-t-il.

La voyageuse du temps : 1669 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant