Un moment de tendresse

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Je réalisai que je m'étais endormi dans ses bras lorsque je me suis réveillé et ai découvert Anne dans le même lit que moi, endormie. Léon était parti. Quelques minutes plus tard, elle se réveilla.

Anne : J'espère que je n'ai pas ronflé ? demanda-t-elle.

Je secouai la tête pour répondre que non, incapable de sourire.

Anne : Je suis désolée ! Léon savait que c'était un piège mais il voulait quand même te sortir de là ! Il n'avait pas prévu que ça se passerait ainsi ! dit-elle d'un air triste.

Je hochai la tête.

Anne : Tu as dormi avec tes vêtements ? Tu vas me faire le plaisir d'enlever cette robe pleine de terre et de la jeter par-dessus bord ! De toute façon, après ce qu'il s'est passé, aucune de nous deux ne voudra la remettre ! J'ai laissé un énorme seau dehors, il a plu cette nuit. Je vais demander à ce qu'on le ramène ici pour que tu puisses prendre un bain ! Je vais t'aider à te laver les cheveux ! Ça te fera du bien ! dit-elle.

Quelques minutes plus tard, des hommes sont revenus et ont déposé le sceau. Anne devrait se trouver sur l'autre navire, ainsi que mon frère, car ils font partie de l'équipage du capitaine Barbe. Je suis sûr qu'elle reste avec moi pour me tenir compagnie.

Elle m'a demandé de me déshabiller.

Anne : Ça ne sert à rien de se cacher ! Je te rappelle que j'ai la même chose en dessous de mes vêtements aussi ! dit-elle en riant.

J'ai enlevé ma robe et me suis plongé dans l'eau glaciale.

Elynn : Je ne m'habituerai jamais à cette eau gelée ! avouai-je.

Anne : As-tu de l'eau chaude d'où tu viens ? me demanda-t-elle.

Elynn : Oui, en effet ! répondis-je.

Anne : Ton frère m'a expliqué comment c'est dans ton époque, ça doit être bien, ça a l'air mieux qu'ici ! dit-elle en réfléchissant.

Elynn : C'est bien mieux ! Dans mon époque, on ne pend plus les hommes ! dis-je d'une voix triste.

Je n'arrive pas à croire qu'Oscar ne soit plus là, rien ne sera plus pareil sans lui.

Anne : Oui, Billie me l'a dit, il a dit qu'il aurait été jugé et mis en prison, et les juges décideront de la durée de sa peine ! dit-elle, en essayant de se rappeler ce que mon frère a dit.

Anne me savonnait les cheveux. Mes cheveux étaient très longs et m'arrivaient jusqu'aux fesses. Anne me demandait de pencher la tête en avant pour les laver dans l'eau. Elle m'aidait à les savonner. Sans elle, je serais restée au lit pendant des jours sans me laver ni rien faire, et je serais restée avec cette robe. Je n'avais pas la force de faire quoi que ce soit.

Anne : Alors, Léon et toi ? demanda-t-elle curieuse.

Elynn : Il m'a serrée dans ses bras et m'a embrassée sur le front. Depuis tout le temps où l'on se connaît, il m'a embrassée qu'une seule fois ! avouai-je.

Anne : Je pensais que vous alliez passer à l'action, moi et ton frère, on n'a pas attendu si longtemps quand même ! C'était tellement bien ce moment...

Elynn : Je ne veux pas savoir ce que mon frère te fait ! dis-je en me bouchant les oreilles.

Anne : Je n'allais rien dire du tout ! J'allais dire que les moments qu'on passait ensemble m'ont manqué ! Je sais que c'est ton frère et que donc je ne vais rien te raconter, mais toi ! Tu as intérêt à tout me dire de ce qui se passe entre toi et lui ! ordonne-t-elle.

Elynn : Je croyais que tu m'en voulais ? demandai-je.

Anne : Non ! J'ai compris que toi et Léon, c'était inévitable ! Vous êtes faits pour être ensemble ! Tu vas m'expliquer ce qui s'est passé quand tu as été enlevée ! demande-t-elle.

La voyageuse du temps : 1669 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant