Nous avions passé pratiquement toute la soirée à nous embrasser. Mes lèvres étaient gonflées et douloureuses. Il s'était endormi à mes côtés. Le lendemain matin, je me suis réveillée avec lui. Jamais je n'aurais imaginé me réveiller aux côtés de Léon si Oscar était encore parmi nous. S'il avait su, il aurait plaisanté toute la journée à ce sujet.
Léon : Es-tu réveillée ? demanda-t-il d'une voix grave, signe qu'il venait de se réveiller.
Je répondis oui en m'étirant.
Léon : Je me suis réveillé avant toi ! Mais je t'ai admirée alors que tu dormais ! dit-il en souriant.
Elynn : Tu m'as admirée ? demandai-je, surprise.
Léon : Tu es réellement une personne admirable ! Je sais qui tu es vraiment ! Tu n'es ni fragile ni une pleurnicheuse, comme je te l'avais une fois décrit ! Tu es tout sauf ça ! Tu es forte, Elynn ! Tu es la personne la plus forte que j'aie jamais rencontrée ! Malgré tout ce que tu as vécu, tu restes forte et tu continues à sourire ! Tu as été enlevée ! J'ai réalisé que tu ne te laisses pas abattre, quand ils étaient sur le point de le pendre, tu l'ai as insulté de tous les noms, sachant que personne n'avait jamais osé leur parler ainsi ! Tu as eu de la chance de ne pas être pendue après ce que tu as dit !
Elynn : J'ai vraiment exprimé ce qui me passait par la tête ! Comment fais-tu sans lui ? murmurai-je.
Amélioration du texte en français :
Léon : Je ne sais pas s'il aurait été là ! Il m'aurait sans doute fait la leçon pour ne pas merder cette fois-ci avec toi ! dit-il en levant les épaules pour signifier qu'il ne savait pas.
Elynn : C'est sûr ! Il aurait sûrement voulu savoir ce qui s'est passé dans cette chambre ! Et j'aurais répondu qu'on s'est juste embrassés ! Et il aurait répondu quoi, c'est tout ? Et il m'aurait fait un clin d'œil en disant qu'il n'allait rien dire, même si je sais qu'il l'aurait dit à tout le monde, dis-je en rigolant.
Je cessai rapidement de rire car je me rappelai que je ne pourrais plus jamais lui raconter quoi que ce soit ni rire. Je me contentai simplement d'enfiler mes bottes. Quand je suis arrivée ici, mon premier ami était Auguste, Edgar puis ce fut Oscar. J'avais dormi avec mes vêtements, lui remettait sa veste.
Elynn : Quand est-ce qu'on arrivera en Espagne ? dis-je en l'interrogeant.
Léon : Dans quelques jours ! Allez, prépare-toi ! Tu as intérêt à sortir prendre l'air, sinon je viendrai te chercher de force. Je refuse que tu restes ici à broyer du noir ! Le fait de broyer du noir ne le fera pas revenir ! dit-il.
Je le crois quand il dit qu'il me sortirait de force. Je lui ai fait un signe de tête pour montrer que j'avais compris quand il est parti, puis je me suis allongée sur le lit. Je n'avais pas la force de sortir. Je me demande ce qui se serait passé. Si les choses auraient été différentes si Léon avait été tué, je n'aurais pas pu m'en remettre et à l'heure actuelle, je serais déjà en train d'épouser le roi contre mon gré. J'ai passé plusieurs heures dans ma chambre à attendre que le temps passe. J'ai finalement décidé de m'habiller et de sortir de la chambre. En passant devant son bureau ouvert, je me suis rendu compte qu'il était vide. Intriguée, je suis entrée et me suis assise sur sa chaise. Par curiosité, j'ai ouvert les tiroirs et j'y ai trouvé un dessin de moi. J'ai été surprise car je ne savais pas qu'il dessinait. Depuis toujours, il m'avait dessinée. J'ai posé le dessin sur le bureau en me disant que c'était mal de fouiller, mais je n'avais vraiment rien d'autre à faire et il ne s'en rendrait pas compte. J'étais sur le point de partir quand j'ai découvert des lettres. Une écrite par Léon et une autre par Oscar.
Chère Elynn,
Ma voyageuse du temps,
Si tu reçois cette lettre, j'espère que tu la liras. Je l'ai écrite après t'avoir laissée sur une île déserte. Je sais que tu ne m'aurais pas écouté, alors je me suis dit que peut-être il serait plus facile d'avoir une explication écrite. Sache que je n'ai pas voulu te droguer, ce n'était pas intentionnel. Ce n'est pas toi que j'ai voulu droguer. Je suis terriblement désolé de t'avoir fait souffrir. J'ai agi comme si tu ne comptais pas à mes yeux, mais tu es la personne qui compte le plus pour moi. Pour une raison quelconque, j'ai dû m'assurer que tu sois loin de moi pour utiliser le collier, et j'ai profité de l'occasion quand tu étais inconsciente sur cette île. J'espère que tu me pardonneras un jour, Elynn, car je ne vois pas comment je pourrais continuer à vivre sans toi sans savoir si tu me pardonnes. Je t'aime, Elynn. Sache-le, malgré les erreurs que j'ai commises.
Léon
Je revenais pas de tout cela, je le sais maintenant, mais il voulait me remettre une lettre. Plusieurs taches d'encre étaient visibles sur la feuille. Il avait écrit cette lettre il y a plusieurs mois avec l'intention de me la donner, mais il n'avait jamais eu l'occasion de le faire car les circonstances en avaient décidé autrement. S'il m'avait retrouvé, il aurait souhaité me la remettre, espérant que je la lise. Soudain, la lettre m'a été arrachée des mains.Léon : Je n'aime pas qu'on fouille dans mon bureau ! dit-il en soufflant.
Je lui ai présenté mes excuses pour avoir fouillé dans son bureau.
Léon : J'avais écrit cette lettre pour toi, mais je n'ai jamais pu te la donner ! avoua-t-il.
Je lui ai demandé pourquoi il ne m'avait pas dit qu'il savait bien dessiner.
Léon : Tu trouves que je dessine bien ? dit-il surpris.
J'ai hoché la tête pour dire oui. Puis je lui ai demandé ce que contenait cette deuxième lettre.
Léon : J'attendais le bon moment pour te remettre cette lettre avant de venir te sauver lorsque tu as été enlevé. Oscar savait très bien que si nos compatriotes n'arrivaient pas à temps, il risquait d'être pendu. Il connaissait les risques pour te sauver ! Il a écrit une lettre pour toi. Je ne l'ai pas lue. J'ai pensé que tu la lirais quand tu serais prête, dit-il.
Je l'ai rangée dans ma poche, je la lirai plus tard. Je ne suis pas encore prête à la lire. Léon me souleva sur ses épaules.
Léon : Tu te souviens de ce que je t'ai dit ? Si tu ne sors pas dehors, je t'emmènerai de force ! dit-il en riant.
Il m'emmenait dehors, le bateau arrivait presque au port, on voyait le drapeau espagnol. Je ne suis jamais allé en Espagne. Apparemment, en Espagne, j'ai entendu parler d'une ancienne coutume, la tradition des corridas. Les corridas sont des spectacles de tauromachie, une confrontation ritualisée avec des taureaux, ce qui peut souvent entraîner la mort du taureau. J'entendais les autres dire qu'ils avaient hâte d'aller voir ce taureau se faire tuer. Pour ma part, je n'avais aucune envie. Je ne veux plus voir de choses violentes.
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La voyageuse du temps : 1669
AventuraEt si je vous disais qu'un simple collier peut changer une vie, le croiriez-vous ? On m'a offert le plus beau des cadeaux ! Ce n'est pas seulement un collier, c'est un instrument de voyage dans le temps. On me surnomme la voyageuse du temps. Je suis...