Bloquer

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Quelques jours plus tard, je me retrouvais de nouveau dans cette pièce, rappelant le premier jour où j'avais mis les pieds sur ce bateau. Je cherchais simplement une explication, c'était tout ce que je demandais pour tenter de comprendre pourquoi il avait agi de la sorte. Il se comportait comme s'il était celui qui avait été blessé, alors que c'était moi qui l'avais été. Ensuite, il cherchait à m'humilier devant les autres, pour finalement me laisser gagner. Son comportement était vraiment incompréhensible. J'avais retrouvé mes anciennes habitudes, ne portant plus de robes serrées avec jupons et corsets à bord. Ici, je pouvais porter des pantalons, ce qui n'était pas bien vu en ville, mais était accepté ici. Personne ne me jugeait. Mes journées étaient passées en compagnie d'Oscar, Folquet, Jack et Edgar. La vue m'avait manquer. Oscar m'avait expliqué comment faire le nœud pour attacher les voiles. Je crois qu'il me l'avait déjà expliqué mais je ne m'en souvenais plus. J'étais en train de nettoyer les armes à feu, qui étaient chargées de poudre à canon et de balles. Le processus de chargement impliquait généralement de verser de la poudre dans le canon, puis de placer une boulette de plomb ou une balle dans le canon avant de tasser le tout avec une baguette. Cette méthode était utilisée pour les armes à feu à chargement par la bouche, telles que les mousquets et les fusils à silex, qui étaient couramment utilisés à cette époque. Jusque-là, tout se passait bien jusqu'à ce que Léon vienne vers moi pour me dire qu'il n'arrivait plus à se concentrer en ma présence. Il m'a alors enfermée dans les cachots et a interdit à quiconque de venir me voir. De temps en temps, Oscar venait me rendre visite, mais s'il se faisait attraper, il m'avait prévenu qu'il violerait le code des pirates. Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler du code des pirates. Le "code pirate" est souvent associé à un ensemble de règles non écrites adoptées par les pirates. Cela inclut le partage équitable du butin, la loyauté envers l'équipage, la résolution des conflits par le duel, et le respect des décisions du capitaine en mer. Dans les cachots du navire, j'étais seul. Les cachots du navire ne m'avaient pas manqué. Le sol était froid et humide, il faisait sombre. Les cachots sont situés dans les parties les plus basses du navire, telles que la cale, afin de rendre l'évasion difficile. Les murs sont faits de bois grossier, dans certaines cellules il y a des chaînes ou des barres de fer pour retenir les prisonniers. Les conditions de vie sont difficiles, avec peu d'espace, une ventilation limitée et souvent une odeur nauséabonde. Je me bouchais le nez. En général, on ne me laissait sortir que pour aller aux toilettes, cette faveur n'était pas accordée aux autres prisonniers. J'ai passé plusieurs jours dans les cachots. Je maudis Léon. Malgré tout ce qu'il me fait endurer, je ne peux me mentir, j'ai toujours des sentiments pour lui. Les gens me traiteraient de folle d'aimer un homme comme lui. Comment ai-je pu m'attacher si profondément à quelqu'un d'aussi violent et impitoyable par moments ? Alors que la plupart le craignaient ? Peut-être que je suis folle ou que j'ai perdu la tête. Au début, il m'avait sauvé la vie de ce vieil homme qui avait tenté de m'agresser. Perdre la raison signifiait que quelqu'un comprenait mes émotions car il me comprenait. Pourquoi diable avait-il fait ce qu'il avait fait ? Il faut que je pense à autre chose à présent. J'ai été réveillé en pleine nuit par un boulet de canon qui a fait un trou dans la coque du bateau, pas très loin d'où je me trouvais. J'ai beau hurler, personne ne vient. Le bateau est attaqué. J'entends l'équipage au-dessus qui crie. Quelques heures passent mais rien ne se passe. Je finis par m'endormir quand un homme se débat et est jeté en prison. Je reconnais la voix de mon frère, Billie. J'appelle mon frère qui tousse. Je crois qu'il lui on donner un cou dans le ventre c'est pour ça qu'il toussait.

Billie : Elynn ! Que fais-tu ici ? dit-il, surpris.

Je le voyais à travers les barreaux, il était dans la cellule en face de la mienne. Il se tenait aux barreaux.

Elynn : Le capitaine Léon m'a enfermée ! dis-je, comme si c'était évident.

Billie : J'étais venu te chercher mais les hommes de Léon m'ont attrapée ! Maintenant je ne fais plus partie des leurs ! dit-il d'une voix irritée.

La voyageuse du temps : 1669 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant