Chapitre 23 : Une erreur bête

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Sao Paulo, novembre 2022.

Maxime se laisse tomber sur son lit pendant qu'Adèle range ses affaires pour le week-end. Arriver le jeudi pour travailler le vendredi matin n'est pas vraiment pratique mais ils ont voulu profiter de Mexico encore quelques jours avant de prendre la route.

— Thomas ! appelle Maxime en tapant au mur derrière lui.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Il est forcément là, non ? dit le pilote en se redressant pour toquer à nouveau.

— Je ne l'ai pas encore vu, explique Adèle en venant lui attraper le poignet, et s'il est là, il veut peut-être se reposer.

— Je ne suis pas encore assez vieux pour la sieste, les interrompt une voix depuis le balcon.

Adèle soupire alors que Maxime se précipite pour aller voir leur patron.

— Jamais loin, fait remarquer le pilote avec un sourire.

— Et toujours prêt.

Elle les rejoint, un peu en retrait et regarde Thomas tirer sur sa cigarette avant de baisser les yeux sur sa montre.

— Je dois rejoindre Orlando et Marina dans un bar, leur explique-t-il. Vous voulez vous joindre à nous ?

— Carrément ! s'exclame Maxime avant de se tourner vers Adèle pour avoir son approbation.

Elle hoche la tête avec un léger sourire. Thomas l'observe un moment, étonné de la voir aussi silencieuse. Elle fait de son mieux pour ne pas détourner le regard alors que son cœur s'emballe.

— Je vais vous laisser... chuchote Maxime avant de rentrer et de fermer la porte du balcon derrière Adèle pour l'enfermer dessus.

— Max ! râle-t-elle en essayant d'ouvrir. T'es un gamin !

Elle entend Thomas rire et se tourne vers lui, les sourcils froncés. Il s'approche du muret qui sépare les balcons et lui tend les mains. Elle les attrape sans hésiter et il l'aide à passer de son côté.

— Il m'épuise depuis dimanche dernier, se plaint Adèle.

— Il est juste content, tempère Thomas en ouvrant la porte de sa chambre.

L'ingénieure entre, se retrouvant d'un coup dans une pièce imprégnée de l'odeur de Thomas. Il la suit à l'intérieur.

— Tu sais danser ? demande-t-il en s'asseyant sur le canapé.

— Ça dépend, mais en général je me débrouille, admet-elle.

— Ça ne m'étonne pas, tes hanches sont remarquablement souples.

Elle sent ses joues rougir et lève les yeux au ciel.

— Ça te gêne que j'en parle ? Même quand on est que tous les deux ? demande-t-il.

— Oui, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais.

— Je sais que tu considères les nuits qu'on a passées ensemble comme des erreurs, mais on est des adultes, tempère-t-il avec un léger sourire. Tu n'as pas besoin d'être embarrassée.

— Je ne veux pas y penser, c'est tout, répond-elle sèchement.

Thomas sent qu'il ne doit pas forcer et se lève pour lui ouvrir la porte qui mène jusqu'au couloir. Elle sort et toque à la porte de sa chambre. Maxime lui ouvre, un sourire amusé aux lèvres.

— Alors ?

— Tu me gonfle, souffle-t-elle en le poussant doucement pour passer.

— Il s'est passé quelque chose ?

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