Chapitre 25 : La tanière

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Monaco, décembre 2022.

L'odeur du café chaud réveille Adèle. Elle est arrivée à Monaco le week-end dernier et ne compte pas partir de si tôt. Tout lui paraît complètement fou, mais tellement agréable. Il est hors de question qu'elle quitte ce rêve éveillé. Elle n'a pas encore ouvert les yeux qu'elle sent les lèvres de Thomas se poser contre son cou pour venir éveiller tous ses sens. Elle laisse échapper un léger gémissement en penchant la tête pour lui laisser plus de place à explorer. Il s'y attèle lentement, dégustant chaque millimètre de peau frissonnante se trouvant à sa portée. Elle bascule pour lui faire face et il descend sa langue le long de ses clavicules. Il s'arrête juste avant sa poitrine et se redresse pour cueillir un baiser sur ses lèvres.

— Pas si vite, chuchote-t-il en caressant sa joue. Le petit-déjeuner est prêt, je te dégusterai après.

Adèle laisse échapper un petit rire en ouvrant les yeux et il l'aide à sortir du lit. Elle serre sa main et se laisse entraîner jusqu'au balcon de la villa. Thomas a appelé son domicile la tanière en référence au surnom que les médias lui donnent, et c'est exactement ce que c'est. Une grande maison noire perchée dans les hauteurs de monégasques, entourée d'arbres pour garantir l'intimité du foyer. Elle découvre une table remplie de douceurs sucrées, salées et de fruits. Au milieu, un énorme bouquet de roses rouges ajoute une touche de romantisme au décor.

— Ça vient de chez un traiteur, explique-t-il. J'ai pensé que ça te ferait plaisir pour fêter notre premier mois de relation.

— Tu y as pensé, s'étonne Adèle, admirative.

— J'étais là, quand même, plaisante Thomas en venant l'enlacer par derrière.

— Je t'ai pris un cadeau mais je ne savais pas si tu voulais faire quelque chose...

Il la fait tourner délicatement et prend son visage entre ses mains.

— T'es la meilleure chose qui ne me soit jamais arrivé, la rassure-t-il. Je peux t'assurer que j'y penserais tous les vingt du mois jusqu'à la fin de ma vie.

Elle l'embrasse furtivement, un grand sourire aux lèvres. Il la serre contre lui pour appuyer ses propos, voulant la garder près de lui le plus longtemps possible.

— Je t'aime, chuchote-t-il en venant dégager une mèche de son visage.

— Je t'aime aussi, répond Adèle en se blottissant dans ses bras.

Ils prennent le temps de manger tranquillement, sachant qu'il s'agit de l'un des derniers moments de tranquillité pour eux. Après les fêtes de fin d'année, ils vont devoir se remettre au travail. Adèle ne sait pas encore à quoi ressemble le quotidien de Thomas à Brackley. Il lui a décrit une maison proche du siège social de l'écurie, mais elle en ignore tout. A-t-il déjà partagé cet endroit avec une femme ? Dans quelles circonstances ? D'un coup, la possibilité que de vieux souvenirs le rattrapent là-bas l'inquiète. C'est peut-être trop tôt pour passer autant de temps ensemble.

— Tout va bien ? s'inquiète Thomas en remarquant qu'elle est perdue dans ses pensées.

— Je me demandais seulement si... commence-t-elle avant de marquer une pause.

Elle ne veut surtout pas lui donner l'impression qu'elle doute de leur relation. Il faut trouver les mots justes.

— J'aimerai vivre chez moi, à Brackley, affirme-t-elle en venant prendre sa main.

— Oui, bien sûr, s'empresse de répondre Thomas en posant une main sur la sienne. Je t'ai juste donné les clés pour que tu puisses venir quand tu le souhaites mais il n'y a pas d'obligations.

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