Chapitre 17

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-Bonsoir, Millie, Ella, c'est à propos de Noah... Il a eu un malaise. Il a été pris en charge dans l'hôpital le plus proche.

On les fixe toutes les deux, abasourdies. Il nous explique qu'il s'est écroulé devant une horde de fans alors qu'il se promenait dans le centre-ville et qu'il a vite été pris en charge par l'hôpital le plus proche. On s'apprête donc à y aller. J'informe Layla, elle déclare qu'elle passera le voir et on coupe court à l'appel. Je suis encore choquée de ce qui est arrivé à Noah. Qu'est-ce qu'il faisait aussi loin de l'hôtel ? Je m'en veux d'avoir pensé qu'il avait planté Layla, 3 heures de retard ce n'est pas rien. Je suis à côté de Millie, qui est très inquiète, je lui touche la main pour lui montrer que je suis là et je gagne un sourire en retour. Je sais qu'elle ne sera pas convaincue tant qu'elle ne l'aura pas vu.

Nous arrivons à l'hôpital, les frères Duffer nous préviennent qu'il est réveillé mais qu'il faut y aller un par un. Naturellement, Millie y va la première, puis Finn, ensuite Caleb, puis Gaten, puis Sadie et finalement moi. Je ne sais vraiment pas trop quoi lui dire. J'entre dans la chambre.

- Coucou, j'engage.

- Ella ? Qu'est-ce que tu fais là ?

« Haha ça rime », aurait fait Gaten.

- Venu prendre de tes nouvelles ?

- Merci, c'est sympa.

L'échange est bizarre, pas froid, mais étrange. Je lui pose alors la question qui me brûle les lèvres :

- Que s'est-il passé ?

- Ma grand mère est morte...

Dit-il avant de fondre en larmes.

- Je n'ai même pas pu lui dire au revoir...

- Noah, je vais pas te dire que ça va aller, parce que je sais ce que c'est de faire le deuil. C'est compliqué. Elisabeth me vient en mémoire, sa mère en sang... Tu vas t'en sortir un moment ou un autre, parfois c'est plus facile pour certaines personnes que pour d'autres.

Je passe ma main sur son épaule et le regarde droit dans les yeux.

- Elle continue à vivre en toi, c'est ce que m'a dit Louis quand j'ai déménagé, je continue.

- Pourquoi tu fais ça ?

- Je ne souhaite juste à personne de vivre ce que je vis, ce que j'ai vécu.

Après tout c'est lui qui a essayé de me remonter le moral sur la route de l'hôtel, quand on parlait de mon père.

- Tes cauchemars...? C'est ça, tes cauchemars ?

- Oui, c'est ça, Louis et moi avons-

- Si tu ne veux pas en parler, je... Tu sais.

Je hoche la tête positivement.

Sa façon de me regarder... Il est si compatissant, je ne comprends pas. Sa grand-mère est morte et il me regarde comme si mon problème était plus important, comme s'il voulait que je m'en sorte.

- Elle est morte dans un accident de voiture, je finis par articuler.

Je n'ai pas besoin de parler, il a compris. Il me prend la main et la serre. Je reçois une décharge électrique dans tout mon corps et les larmes coulent toutes seules. Il pleure aussi, comme si nous partagions nos douleurs à travers ce geste si exceptionnel pour des personnes qui se détestent. Ce qui n'est plus le cas en ce moment même. Quand la porte s'ouvre brusquement, ma main lâche celle de Noah immédiatement. Une voix s'élève, celle de Layla.

-Noah ! Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Mon dieu, j'ai eu peur que ce soit grave ! Que faisais-tu ?

Je me lève et vais dans l'autre coin de la chambre.

I love you like I hate you// Noah schnappOù les histoires vivent. Découvrez maintenant