Souvenirs d'une soldate du Bataillon d'Exploration [LevixOC]

Chapitre 44 : Lendemain de veille

Le lendemain, je me réveillai seule, Levi était sûrement déjà sorti faire je-ne-sais-quoi. Il ne dormait pas plus qu'avant et je ne croyais pas que ça allait s'arranger de sitôt.

Je repensai à Hana, le bébé que j'avais aidé à mettre au monde la veille. J'avais un sourire collé au visage. Après toutes les catastrophes qu'on avait connues ces dernières semaines, cette enfant était un véritable petit miracle.

Je sortis du lit et enfilai des vêtements propres avant de descendre les escaliers pour me rendre à la cuisine et me préparer un thé. Je n'avais rien de prévu aujourd'hui et je comptais bien profiter de cette belle journée ensoleillée. Je poussai l'épaisse porte en chêne de la cuisine et tombai sur Levi qui avait apparemment eu la même idée que moi. Il se tenait dos à moi et regardait le paysage par la fenêtre.

— Salut, lançai-je, encore un peu dans le coaltar.

— Salut, tu te réveilles bien tard, dit-il par-dessus son épaule d'un ton jugeur qui ne le quittait presque jamais.

— J'ai eu une nuit difficile, blaguai-je.

J'arrivai à sa hauteur et me postai à côté de lui pour observer ce qu'il se passait dehors.

— Tu parles du bébé que t'as mis au monde ou de celui qu'on s'est entrainés à faire après ? lança-t-il sans même me jeter un regard.

— Levi ! criai-je, les yeux écarquillés de surprise et les joues dejà rouges de gêne.

— Quoi ? demanda-t-il innocemment.

— C'est ceinture pour toi, si tu continues tes blagues à la con, le menaçai-je.

Il sourit tout en prenant une gorgée de son thé, non content de m'avoir mise dans une situation inconfortable.

— Tu te décides à me servir une tasse ? demandai-je, passablement agacée.

Il s'exécuta, sortit une tasse du placard et la remplit du thé qu'il avait préparé.

— Pendant que tu dormais, j'ai eu le temps d'aller dans le labo de l'autre folle et d'y faire un peu de ménage, changea-t-il de sujet.

— Ah oui ? répondis-je après avoir pris une gorgée du liquide amer.

— Bah, figure-toi que j'ai bien fait d'aller vérifier ! C'était un bordel sans nom !

— C'est Hanji...

— Non, non. C'était l'enfer sur terre.

— T'abuses, dis-je en gloussant.

Il finit sa tasse de thé rageusement et soupira lourdement alors que je souris pour moi-même.

— Oh, et René est venu.

— Quoi ? Jusqu'ici ?

— Oui, il n'a pas pu rentrer dans le QG mais il voulait nous remercier pour hier et nous demander quelque chose.

— Comment ça ? La petite va bien, j'espère...

— Oui, il voulait juste savoir si on voulait être les parrains de la gamine.

— Parrains ?

J'avoue que je ne m'y attendais pas. Je ne savais pas non plus quoi répondre. Parrains ? C'est sûr que je l'aimais déjà cette enfant mais est-ce que je pourrais être sa marraine... Ça foutait la pression.

— Bah oui, parrains, répéta Levi comme si c'était pas un truc important.

— Euh, j'imagine que c'est d'accord, finis-je par dire. Enfin, c'est pas comme si on pouvait refuser.