Chapitre 25 : Préparatifs

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L'heure de se préparer pour la soirée était rapidement arrivée. J'avais enfilé la robe que j'avais achetée dans une petite boutique avec Hanji. Une tenue que je n'aurais jamais cru pouvoir porter : elle était bleu nuit, le bustier était près du corps, en mousseline, le décolleté timide dessinait un V sur ma poitrine et le tout était maintenu par deux bretelles en tulle tombant sur le côté des épaules. Le jupon descendait jusqu'à mes chevilles et était composé de plusieurs couches de tissus superposés dont la dernière était en tulle délicatement brodé de motifs floraux. Le tout donnait du volume à la tenue qui ressemblait véritablement à une robe de princesse.

Je m'examinai quelques instants dans le grand miroir au pied de mon lit. Cette vue me rendit perplexe, j'avais vraiment l'air de ne pas être à ma place. Un malaise monta en moi et je dus souffler un bon coup pour me calmer. J'allais sûrement devoir faire la conversation à des gens que je ne connaissais pas et ils allaient me juger, et sûrement aussi le reste de mes camarades, sur base de mes réponses. Et si je décidais d'arborer ma mine la plus fermée ce soir ? Avec un peu de chance, aucun de ces vieux riches n'allait m'adresser la parole si je n'avais pas l'air aimable.

Je me repris très vite et décidai de m'occuper de mes cheveux car je savais que Hanji m'attendait pour dompter les siens. Je séparai deux mèches de part et d'autre de mon visage, les tressai et les joignis à l'arrière de mon crâne grâce à une barrette ornée d'une libellule, un cadeau de John. Je laissai le reste de ma chevelure tomber en cascade le long de mon dos, je ne voulais surtout pas en faire trop.

J'enfilai rapidement la paire de talons noirs que j'avais achetée pour l'occasion et vérifiai une dernière fois ma coiffure dans le miroir. C'est alors que je vis que je n'avais pas enlevé le collier que je garde autour du cou depuis plus d'un an, le cadeau que Levi m'avait fait pour mon anniversaire après mon accident. Je passai une main dans ma nuque pour le détacher.

— Tiens, je t'ai pris ça l'autre jour.

— Qu'est-ce que c'est ?

— Ouvre-le, tu verras bien.

À l'intérieur de l'écrin qu'il me tendait se trouvait une fine chaîne en argent. Deux pendentifs ornaient cette chaîne, le premier représentait un croissant de lune lui aussi en argent et le deuxième était ce que je devinais être une pleine lune en opale. Ça peut paraître idiot mais je trouvais ce simple collier d'une beauté étourdissante.

— L'homme qui me l'a vendu a dit que la pierre portait bonheur. Moi je n'y crois pas mais je l'ai trouvé joli et je me suis dit que ça te ferait plaisir.

Je souris à l'évocation de ce souvenir et me penchai plus en avant pour pouvoir mieux l'admirer. C'est vrai qu'il est joli. C'est vrai aussi qu'il n'était pas assez chic pour la soirée à laquelle nous étions invités mais, tant pis, je le gardai.

J'attrapai alors ma trousse de maquillage et quittai ma chambre pour rejoindre celle d'Hanji. J'eus à peine le temps de frapper une fois qu'elle me cria d'entrer. La porte s'ouvrit sur un spectacle affligeant : sa chambre était sens dessus dessous. J'avais peine à comprendre comment elle avait réussi à mettre un tel bazar en l'espace de quelques heures, des vêtements étaient éparpillés partout, on aurait dit que sa valise avait explosé quand elle avait essayé de l'ouvrir.

— Faut surtout pas que Levi voie ça, lançai-je en fermant la porte derrière moi.

Hanji, qui était assise devant sa coiffeuse une brosse à la main, se tourna vers moi et ouvrit grand les yeux.

— Qu'est-ce qu'il y a, j'ai marché dans une bouse, ironisai-je en vérifiant la semelle de mes chaussures.

— T'es carrément à tomber, tu te rends compte ?

— Dis pas n'importe quoi, Hanji.

Je m'avançai dans la pièce et elle se leva de sa chaise, la brosse toujours en main, les cheveux en pagaille et le regard toujours aussi étonné. Elle avait déjà enfilé son costume noir et noué sa cravate de la même couleur. Le tout lui allait formidablement bien.

— J'ignorai que tu pouvais être aussi... belle, articula-t-elle difficilement.

— Ah ben ça fait plaisir, dis-je les bras croisés.

— Je veux pas dire que t'es moche d'habitude mais là c'est vraiment autre chose.

— J'apprécie ton compliment, lui répondis-je avec un sourire. Allez, maintenant essayons de faire quelque chose de cette tignasse, lançai-je pour couper court à la conversation.

Je la fis se rasseoir et lui subtilisai sa brosse pour tenter de dompter ses mèches rebelles. La tâche n'avait pas été facile, mais j'avais finalement réussi à lui faire une queue de cheval haute décorée par de fines tresses, sans oublier de laisser quelques mèches tomber de part et d'autre de son visage et le ruban bordeaux utilisé comme élastique qui rappelle la couleur de son mouchoir de poche.

— T'es vraiment pas mal non plus dans ton genre, la complimentai-je.

Nous sourîmes toutes les deux en se regardant dans le miroir.

— Passons au maquillage !

— On est vraiment obligées ? me supplia-t-elle.

— T'inquiète, je vais y aller doucement.

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Avec ce nouvel arc qui commence à se dessiner, j'avais envie de relire ce que j'avais écrit jusque maintenant et j'aimerais bien que l'histoire prenne plus de forme. J'ai plein d'idées, le problème c'est qu'il faudrait que j'écrive des chapitres introductifs et remanie certains trucs, je sais pas si je sais faire. En tout cas, c'est pas un truc que j'aime faire. Mais, je vais y réfléchir.

J'ai eu le courage de relire "l'arc" "MORTS BATS-TOI" ces derniers jours, j'en avais pas envie parce que je pensais que j'allais vouloir tout supprimer mais en fait, j'en suis plutôt contente. C'est pas parfait mais ça raconte quelque chose, enfin, ça dit ce que je voulais dire. Je devais vraiment être dans un mood de dingue pour écrire tout ça.

Par contre, j'ose toujours pas relire les tous premiers chapitres, je suis sûre qu'ils sont horribles... Je grince déjà des dents rien qu'à y penser.

Bref, je réfléchis.

Souvenirs d'une soldate du Bataillon d'Exploration [LevixOC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant