Chapitre 8

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Oliver

Depuis l'annonce de mon père, je n'arrête pas de cogiter. Bien je sois avachi sur le canapé du salon en train de mater un épisode d'Outer banks, c'est l'idée de ce concours qui me préoccupe. Un mois pour écrire de nouvelles chansons et se les approprier parfaitement, c'est chaud bouillant. Il faudrait déjà que j'en écrive une.

Enfin, une autre que celle qui traîne au fond de mon tiroir !

Si je tenais compte de ce que ma mère en a pensé, j'aurais ma guitare entre les mains pour en trouver la mélodie. Mais je n'ai pas envie de suivre ses conseils. Ce bout de papier restera là où il se trouve, à l'abri des regards indiscrets. J'avoue que c'est facile de pondre des paroles quand on tient un sujet de choix. Le mien, c'est Stefanie ! Peut-être que c'est la muse qui me manque ? Peut-être que ce que je ressens pour elle m'inspire ?

Mais bordel, qu'est-ce que je raconte ?

Ces sentiments ont explosé, pareils à une bombe, et ravagent tout mon bon sens. Je dois faire place nette dans ma cervelle. Il ne faut surtout pas que je me laisse happer par cette spirale diabolique.

— Qu'est-ce que tu regardes ?

Coraly met ces controverses en stand-by lorsqu'elle s'écroule à côté de moi. Je n'ai pas le temps de répondre, qu'elle adjoint :

— Ohh ! Outer banks ! Moi, j'aime bien Sarah ! Elle ressemble à Stefanie.

Je me tords le cou pour la regarder.

— Cool ! Tu fais les questions et les réponses ?

Elle me tire la langue et vient se caler contre mon torse. Je passe mon bras autour d'elle et allonge davantage mes jambes. Sa remarque m'oblige à me concentrer sur ce qui se passe à l'écran. Sans réfléchir, j'affirme :

— Je ne trouve pas qu'elle lui ressemble.

Coraly décolle la joue de mon teeshirt et contre :

— Si ! Elle a les mêmes cheveux.

— Je suis d'accord ! Mais cette Sarah se la joue grave !

— Oui ! Comme Leslie !

Je valide en pouffant. Pas question de désavouer le côté « m'as-tu-vu » de ma petite amie. Je me recentre sur la télé sans trop y porter d'intérêt. Ma relation avec Leslie bousille ma concentration. Cette dernière semaine, je me suis creusé les méninges avec violence. Qu'est-ce que je fous avec elle ? Mis à part le sexe, nous ne partageons pas grand chose.

— Maman à invité Stefanie à manger des pizzas, ce soir.

Ma respiration se bloque. Argh ! Maman !!!! C'est encore un de ses plans merdiques. J'aurais dû m'abstenir de lui faire lire cette chanson. Maintenant, elle sait, et ça ne joue pas en ma faveur !

— Dac !

Coraly se contente de rescotcher sa joue contre mon teeshirt. Elle ne se doute pas de ce qui se trame autour d'elle. Tant mieux pour moi. Elle serait capable de me mettre la honte devant Stefanie. Ses insinuations lui paraissent innocentes; elles sont loin de l'être.

My Love Song, premier couplet : succomber(tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant