Chapitre 26

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Oliver

Je commence à me familiariser avec cette nouvelle facette de « mec romantique ». Avant Stefanie, je n'ai jamais mangé de ce pain-là. Mon ex n'est pas de ces filles que l'on embobine avec un bain et des bougies.

— C'est parfait ! Merci !

Stef, si !

Ses yeux pétillent quand elle les plante sur moi.

— C'est juste un bain !

J'essaie de rendre le truc moins mémorable. Stef ne voit pas cette attention du même œil, et vient se pendre à mon cou.

— Pour moi, ça vaut plus que ça !

Sa sincérité réussit à me convaincre. Je glisse mes doigts dans ses cheveux, avec le sentiment d'avoir accompli une bonne action.

Je lui devais bien ça !

Elle en a bavé toute la journée avec son mal de crâne. Avant notre départ, Coraly ne l'a pas épargnée avec ses jérémiades et ses pleurnicheries. Quand elle a su que Stefanie repartait avec moi, elle n'a pas arrêté de la harceler. J'ai détesté l'idée de passer trois jours loin d'elle, mais mes parents ont géré avec tout leur savoir-faire.

— Prends ton temps, t'as passé une sale journée !

— Si je suis près de toi, ce n'est pas une sale journée !

Coup de taser.

Je me sens enfin digne de la rendre heureuse. Ce réflexe survient régulièrement depuis quelques temps. Je dépose un long baiser sur ses lèvres pour lui faire comprendre qu'elle me bouleverse. Trois petits mots suffiraient à le lui prouver, mais je ne suis pas encore prêt. Je me détache difficilement et vais chercher sa valise, que je dépose dans la salle de bains.

— Je t'attends à côté.

Un dernier regard fiévreux et je referme la porte. Je me laisse choir sur mon lit, les mains massant mon visage. Je suis nerveux; on partage pourtant le même pieu depuis pas mal de nuits. Ce soir, un courant électrique me parcourt plus vivement. Peut-être parce qu'on n'est que tous les deux ? Les préliminaires ont été largement approfondies pour passer au niveau supérieur. Cette étape me fait flipper.

Je n'en suis pas à mon coup d'essai, putain !

Avec Stef, j'en ai l'impression. Et si elle avait mal ? Et si elle n'aimait pas ça ? Il faut vraiment que je pense à autre chose. Je me lève et empoigne ma guitare. Assis au bord de mon lit, je gratte les cordes sans trop de motivation. Quand la porte de la salle de bains s'entrouvre, je stoppe et lève les yeux.

Damned, je suis cuit !

Je déglutis en posant ma guitare sur le sol. Stefanie s'avance vers moi. Sa chemise de nuit lui arrive à mi-cuisses. Le tissu blanc, presque transparent, révèle sans pudeur les courbes de son corps. Ses longs cheveux, encore humides, lui tombent en cascade sur les épaules.

Inutile de résister, mon désir s'est lamentablement fait prendre au piège !

— Viens-là !

Je l'invite à s'asseoir à califourchon sur mes jambes. Elle pose ses mains sur mes biceps, un sourire foutrement déstabilisant sur les lèvres. L'odeur vanillée de sa peau est un argument supplémentaire pour me corrompre. J'enserre ses hanches.

— J'ai envie de te manger tout crue.

Du bout des doigts, elle longe mes épaules jusqu'à atteindre ma nuque.

My Love Song, premier couplet : succomber(tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant