Chapitre 27

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Stefanie

Je ne dors jamais aussi bien que dans les bras d'Olivier. Outre sa chaleur corporelle, un sentiment de sécurité et de bien-être m'imprègne. Le visage blotti contre son torse, je me sens apaisée et...

La vache ! Qu'est-ce que je me sens bien !

J'ai envie de rire, chanter ou même danser. Est-ce que toutes les filles ressentent ça après l'avoir fait ? Tout a été si parfait ! Oliver s'est montré doux et attentionné. Ma première fois s'est déroulée comme je me le suis toujours imaginé. J'écarte volontairement de mes souvenirs ce moment de flottement qui a suivi ma déclaration. Lui dire « je t'aime » est venu naturellement. Je n'ai vu que cette conclusion à ce qui venait de se passer. Loin de moi l'idée de lui forcer la main. Cet aveu complique tout, notre relation n'est plus un béguin d'été. Même si ça fait un moment que je ne l'entrevoie plus ainsi, avouer mes sentiments de vive voix rend notre future séparation plus âpre encore.

Je ne regrette pourtant pas de lui avoir dit !

Les paroles de cette chanson m'ont autant bouleversée. Il ne pouvait pas trouver mieux pour me prouver qu'il tient à moi. Les petits papillons se réveillent à nouveau et caressent délicieusement mon ventre. Je voudrais aimer toute ma vie.

Je veux l'aimer toute ma vie !

La poitrine d'Oliver se soulève doucement sous ma joue, les battements de son cœur sont réguliers. Il dort comme un bébé. Je relève un peu la tête pour l'observer. Ses cheveux sont ébouriffés. Ses traits détendus. Il est beau ! Du bout de l'index, je survole le haut de son torse. Son corps gigote. Il entrouvre les yeux en s'étirant.

— Salut !

Sa voix rauque enrôle les papillons dans une danse démesurée. Tremblante de partout, je murmure :

— Bonjour !

Sa main palpe ma hanche pour me ramener plus près, comme s'il voulait fusionner nos deux corps. Ils s'emboîtent à la perfection. Mon thermomètre interne frôle les quarante degrés Celsius.

J'ai extrêmement chaud !

Ses doigts remontent le long de ma colonne vertébrale. Ses yeux noirs me choient avec toute la douceur que je leur connais. Sa bouche trouve la mienne. C'est doux et tellement fort. Je frisonne et je boue. Dans ce monde où je bascule brutalement, la gravité n'existe pas. Je quitte mon enveloppe corporelle pour me laisser absorber par son amour. Je flotte en apesanteur. Je suis légère. Il me semble l'entendre gémir, mais je suis trop obnubilée par l'étendue de mes sensations pour en attester vraiment. Oliver s'empare du drap, qu'il rabat au dessus de nos têtes. Tout contre mes lèvres, il susurre :

— Je ne veux plus sortir de ce lit. C'est notre cabane, maintenant !

Surprise, je lâche un rire.

— Tu es complètement dingue.

— Je suis juste dingue de toi, poupée !

Sa spontanéité me bouleverse. Derrière ma cage thoracique, mon cœur est atteint de folie. Lynché par la fièvre et l'ivresse, il tapote de façon brutale. Je suis incapable de me détacher de son regard empli d'une tonne d'amour. La seule chose que je fais est de fondre sur ses lèvres et de savourer ce moment.

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Une heure plus tard, nous sommes encore dans notre « cabane », lovés dans les bras de l'autre. D'une voix peu assurée, Oliver s'enquiert :

My Love Song, premier couplet : succomber(tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant