Une Nuit Pour T'aimer (A Night To Love You) Tome I

Chapitre 14 : Colère noire

MIA

-      Dis que tu aimes ça, dis le PUTAIN !

Je me réveillais alors en sursaut.
-      NON !!!
Je mis mes deux mains sur ma bouche. Je venais de crier de toute mes forces. J'avais encore fais ce cauchemar. Je me remémorais les scènes. Et ça n'arrêtais pas de tourner dans ma tête. Alors que je reprenais mes esprits, je me rendais compte de quelque chose.
Mon lit, je suis dans mon lit ?

Je n'en croyais pas mes yeux. J'essayais de me souvenir si j'avais quitté le transat pour rentrer mais je n'en avais aucun souvenir.

Bizarre, je deviens folle ?

Alors que j'étais assise dans mon lit, des pas résonnaient à l'étage et je me recouchais en fermant les yeux.

Je l'ai sûrement réveillé, putain.

Ma porte s'ouvrit. Et au même moment, mon souffle se coupa. Je ne pouvais m'empêcher de trembler.
Je n'arrêtais pas de le voir avec son arme pointé sur Liam, et à tout moment, j'allais avoir une balle entre les deux yeux, maintenant.
Je sentais sa présence de plus en plus lorsqu'il s'approcha doucement de mon lit. Tandis que des coups de chaleur traversait tout mon corps, je sentis son souffle tout près de mon visage.

Il était là.

Le salaud était là à me regarder en train de dormir, encore une fois.
Je sentais son souffle chaud. Il respirait fort. Et j'étais très vulnérable pour le coup.
Je ne pouvais m'empêcher de trembler. Mes battements de coeur battaient encore plus vite lorsqu'il déposa sa main sur moi. Je sentais un appuis en dessous de cette couverture. Et je savais bien qu'il me scrutait. Et le fait de devoir faire semblant de dormir, me terrifiais. 
-      Ne me fais pas de mal. Chuchotais je, toujours les yeux fermés.
-      Jamais je ne ferai du mal à mon ange.
Je me crispai violemment lorsqu'il colla son front au mien.

Oh bordel
...
Oh bordel

J'avais arrêté de respirer et les coups de chaleur revenaient en trombe. Ça me semblait interminable mais il finit par se relever avant de sortir de ma chambre.

Putain de bordel de merde
Putain de bordel de merde
C'était quoi ça ?

Je respirais, de nouveau.
Je décidais de m'asseoir et de retirer ma couverture. J'avais transpiré à mort et je sentais déjà que je me desséchais.
Putain mais comment faire pour aller boire maintenant ?
Il est sûrement encore réveillé.
Tant pis.
Je pris sur moi et me leva du lit. Il fallait vraiment que je m'hydrate.

Et la prochaine fois, j'apporterai une bouteille d'eau près de mon lit.

Je marchais très lentement avant d'arriver à la porte. Mon souffle était saccadé mais je ne pouvais plus faire marche arrière.

Aller Mia, tu vas juste boire de l'eau.
Avec un psychopathe qui rôde mais c'est pas grave...

Je pris mon courage à deux mains et passa ma tête. La porte grinça légèrement.
Rien à l'horizon, parfait !
D'un pas rapide, je descendit les escaliers sur la pointe des pieds. Je n'y voyais rien mais heureusement, je m'étais déjà un peu habitué à cette maison. Malheureusement, je ne savais pas combien de marches il y'avait avant le tournant dans les escaliers.

Merde.
J'étais sur le point de tomber. J'avais fais le pas de trop.
En essayant de me rattraper à la rampe, je perda l'équilibre et tomba à plat ventre sur le sol.
Aïe, putain.

Non mais quelle idée aussi de mettre une rampe d'un côté mais pas de l'autre ???

J'étais tombé à un peu plus d'un mètre du sol, à plat ventre. Et bordel ça faisait un mal de chien. Je ne pouvais m'empêcher de grimacer en poussant un petit gémissement.
Une lumière s'abattit sur mes rétines et je ferma les yeux par réflexe.
Putain de lumière de merde.
-     T'es tombé ? S'esclaffa le salaud en haut des escaliers.
-      Non je fais un câlin au sol, connard.
Je me relevais et le fusilla du regard. Il était clairement en train de se foutre de ma gueule.
Salaud, t'es vraiment qu'un salaud, je te hais.
Je le lâcha du regard. Il était toujours en haut des escaliers en train de s'étouffer avec sa salive tellement qu'il riait.
-      Vas'y étouffe toi ! Tu feras coucou à Lucifer une fois que tu seras arrivé en enfer.
Il arrêta de rigoler et haussa un sourcil. Il descendit les marches en silence. Et moi, je ne bougeais pas. Je m'apprêtais à mourir.
-      Tu crois à tout ça toi ? Me demanda t'il.