Chapitre 21 : Flagrant délit

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MIA

" Ne bouge pas, laisse toi faire. Tu aimes bien quand je fais ça ? Tu m'as excité, maintenant t'assumes salope."

Je me réveillais en sursaut. Des bouffées de chaleurs montaient à ma tête. Comme à chaque fois.
J'étais pourtant habituée à ces rêves. Mais je n'arrivais jamais à m'y faire.
Ils paraissaient si réels...
-    Tient mon ange.
Je me retournais vers le salaud, assis sur une chaise à côté de mon lit, comme d'habitude. Il me tendait une bouteille d'eau.
-     T'es toujours là toi...
Il ricana avant d'acquiescer.
-     Je fais parti de ta vie maintenant. On arrête pas le destin.
J'échappais de justesse à un énième baiser sur le front.
Il s'exclaffa avant de partir de la chambre.
Je m'étais endormie dans ce nouvel endroit.
C'était autant luxueux que chez lui mais beaucoup plus petit.
C'était un genre de grand appartement.
Et il y'en avait plusieurs dans cet immeuble.
Un pour chacun d'entre nous.
J'étais au paradis. Je pouvais enfin avoir une intimité.
Je me dirigeais vers la cuisine où se trouvait la porte d'entrée et l'a ferma à double tour.
Cette fois ci, tu ne viendra plus me regarder !
Je me détournais de la porte afin de me diriger vers le salon où se trouvait un balcon.
C'est magnifique ici.
Mais il faisait froid, très froid.
Et pour le peu de vêtements que j'avais... Je n'avais pas un seul pull.
Eleonora avait eu la gentillesse de me rapporter un maillot de bain lorsqu'elle était parti avec Liam pour cambrioler un magasin en pleine nuit.
Moi qui pensait avoir de vrais vêtements... C'était raté.
Je buvais lentement l'eau que m'avait donné le salaud.
Ça fait du bien.
Je sursautais lorsqu'on frappa à ma porte.
Mon visage se décomposa lorsque Leïs se présenta, devant moi.
J'essayais de fermer la porte mais en vain. Il l'arrêta avec sa main, pénétrant dans mon espace.
J'ecarquillais les yeux de stupeur lorsqu'il s'approcha dangereusement de moi.
J'étais devenue statique. N'arrivant pas à émettre le moindre son.
-    Rendez vous ce soir à 20h00, chambre 8. Dernier étage.
Ma main claqua contre sa joue et je le repoussais violemment avant de cracher :
-    Dans tes rêves, connard.
Il explosa de rire avant de s'asseoir sur le canapé. Il alluma une clope et cracha la fumée dans ma direction.
-    Qu'est ce que tu me veux Leïs ?
Il se tût avant de se relever, cigarette entre ses lèvres.
-    Tu dois venir au rendez vous de 20h00. Il y'aura Alec et les patrons. On doit parler affaire.
Je croisais les bras avant de pouffer.
-     Tu penses vraiment que je suis aussi naïve ?
Il s'exclaffa avant de me tendre son téléphone.

>De Alec
Oublie pas ce soir 20h00.

Je fronçais les sourcils sur sa réponse.

>À Alec
Je viens pas.
-     Oui, moi je ne pourrai pas y'aller. Mais je viens te passer le message. Annonce t'il en marchant vers la porte.
Il me lançais un clin d'œil avant de repartir vers l'ascenseur.
Je trouvais ça bizarre que je participe, moi, à une réunion de famille.

Je m'étendais avant de partir sous la douche.
-    Après, je vais dormir. Encore. J'ai pas assez dormi depuis que je suis arrivée ici. Soufflais je.
Je me déshabillais et entrais dans le bain que j'avais fait couler.
L'eau chaude m'apaisait. Je fermais les yeux, savourant ce moment.
Je plongeais ma tête sous l'eau, entrant en apnée.
J'adorais cette sensation. La sensation de lâcher prise. De ne plus rien entendre. Ne plus penser à rien.
J'avais arrêté de prendre soin de moi.
J'avais tout arrêter depuis ce fameux gala.
Les images de will me revenait en tête. Je me remémorais les sensations. La torture qu'il m'avait infligé.
Et depuis quelques jours, j'étais ailleurs. Perdue dans mes pensées.
-    Ressaisis toi Mia. T'es forte. T'es forte.
C'est du passé, ressaisit toi !
En quelques minutes, je terminais de me laver avant de commencer à faire mes cheveux.
Je m'habillais et terminais avec le maquillage que Lenor m'avait donné.
Je me sentais mieux.
Belle. Et en confiance.
J'enfilais des bijoux, un peu de parfum et voilà.
J'étais redevenu cette Mia.
Je souriais en apercevant mon reflet dans le miroir.
-    Ça fait tellement du bien de prendre soin de soi.
-    Je me jure que je ne rechuterais pas. Je ne peux pas.
Je partais en direction du salon et sursautais lorsqu'on frappa à la porte.
Non. Pas cette fois.
J'ouvrais la porte brutalement, assommant la personne se trouvant derrière.
-     Ah ! Putain !
J'ecarquillais les yeux.
-    Ele !! Ça va ?
La main sur son oeil, elle pénetra chez "moi".
Elle s'arrêta net avant de se retourner. Me jaugeant de haut en bas.
-    Tu vas où comme ça ?
-    Nulle pas !
Je me regardais et frottait mes vêtements.
-    Je suis venue t'apporter ça.
Elle me tendis un sac. J'explosais de joie lorsque je découvris des vêtements.
-    Je suis désolée.. Alec ne voulait pas qu'on te prenne des vêtements quand on était parti la dernière fois avec Liam.
Mais je t'en ai quand même pris et c'était l'occasion de te les donner car tu n'es pas avec lui. Pour une fois...
Je sautais dans ses bras, les larmes aux yeux.
-     Ne t'inquiètes pas ! Je ne savais pas que tu m'avais prise des vêtements. Lâchais je
-    Il n'était déjà pas au courant pour le maillot de bain. Il a foutu un coup de poing dans le ventre de Liam à cause de ça.
Donc si jamais, tu diras-
-    Que c'est toi qui me les a pris en cachette. Ne t'en fais pas...
Elle me serra encore une fois dans ses bras avant d'examiner mon visage.
-    Tu t'es bien maquillée. Ça faisait un moment...
Je lui souriais légèrement avant de partir vers le salon.
Je savais qu'elle n'osait pas aborder ce qu'il m'était arrivé. Et je ne lui en voulait pas. De toute façon, je n'avais plus envie d'y penser, ni d'en parler.
-    Will est mort. Lâchais je, tandis que j'essayais les vêtements que Larousse m'avait pris.
-    Apparemment c'est toi qui-
-    Non. On l'a retrouvé mort ce matin. De toute façon, je n'aurai pas su le tuer... Soufflais je.
Elle me regardait d'un air désolé.
-    Je suis contente que tu t'es reprise en main. Finis t'elle par annoncer.
-    Je me sent moins sale comme ça ...
-    Je comprends, tu-
Je fis un bond lorsque la porte retentit.
Je me couvrais la poitrine par réflexe.
-    Oh putain, je ... euh ...
Alec me regardait, la bouche entrouverte et ses joues avaient rougis.
-    Accouche mec ! Cria Eleonora dans sa direction.
Il repartit doucement avant de s'excuser encore une fois.
Je me tournais vers ma meilleure amie, assise dans le divan avant d'éclater de rire.
C'était nerveux et en même temps...
On rigolait pendant un long moment avant que je me décide de me rhabiller.

Une Nuit Pour T'aimer (A Night To Love You) Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant