Chapitre 16 : Corps à Corps

300 15 9
                                    

MIA

10h30

-       Je sais me battre. C'est le corps à corps qui me dérange.
Il cessa de rire au même moment. J'adorais le couper de cette manière, car après, il n'avait plus rien à dire. Et c'est dans ces moments là que j'étais en position supérieure à lui.

Hier soir était une catastrophe. Je me suis endormie dans sa voiture après avoir pleuré comme une madeleine. J'avais peur de me faire tuer. Et ce mauvais pressentiment s'est avéré vrai lorsqu'un groupe d'hommes armés se sont réfugiés sur moi. Heureusement, j'avais eu le temps de me baisser derrière la voiture du salaud.
Je le détestait.
C'était entièrement de sa faute.
Tout ce qui m'arrivait était de sa faute.
Ma mère me manquait. Terriblement. Je voulais l'a voir. Je devais l'a voir.

Je me demande comment John a réagit à ma mort. Est ce qu'il regrette tout ce qu'il m'a fait ?

Le salaud m'empoigna le bras. Ce qui me fit sortir de mes pensées.
Oh non, pas encore.
Cette fois ci, je me débattais suffisamment pour qu'il me lâche.
-      Cette fois, c'est NON ! JE N'IRAI NULLE PARS. Hurlais je.
Il était hors de question qu'il m'emmène encore je ne sais où comme ci j'étais un vulgaire déchet.
Hier soir était la fois de trop. Et je ne devais plus du tout l'écouter si je voulais une chance de rester en vie.
Sans l'avoir vu venir, il me plaqua contre le mur et m'entourait de ses bras.
-       Mais qu'est ce que tu-
Il déposa ses mains sur mes hanches et colla entièrement son corps au miens. J'étais pétrifiée. Terrorisée face à cette proximité. Je relevais les yeux pour croiser les siens.
Il ne fallait pas qu'il remarque mon inquiétude.
-        Je fais en sorte que le "corps à corps" ne te dérange plus entre nous. Chuchota t'il tout près de mes lèvres.
Il ne m'avait pas lâché du regard. Et moi, mes angoisses revenaient. Je tournais ma tête sur le côté afin qu'il ne remarque pas mes yeux larmoyants.
Soudain, quelque chose de chaud et humide s'abattit sur mon cou. Et un cri de surprise quitta mes lèvres. Et puis un autre, encore et encore. Je sentais son souffle chaud s'accélérer à mesure qu'il déposa des baisers doux et sauvages dans mon cou. Ses doigts se crispa sur mes hanches, ce qui me fit grimacer. Et il se colla, d'avantage.

Ferme tes yeux Mia.
Ça ne durera pas longtemps. Quelques minutes seulement, je te le promets.
Courage Mia, ça ne dure jamais longtemps.
Résiste, tu es forte.

Alors que j'essayais de penser à autre chose. Ses baisers s'approcha de ma mâchoire. Toujours aussi doux et sauvages à la fois.
-      Dis le moi, et je le ferais.
J'ouvris les yeux face à ses paroles saccadées entre deux baisers.
Je n'arrivais pas à répondre. J'étais juste pétrifiée. Je me rendais enfin compte que ça n'allait plus être John cette fois. Mais lui.
Il allait me faire du mal. Alec va me violer. Il va me gifler et me faire saigner, lui aussi. Et cette fois-ci, je suis toute la journée entre ses mains. Il pourra donc le faire à n'importe quel moment de la journée.
-       Répond putain, qu'est ce que je dois faire ? Il suffit d'un mot. Juste un. Dit moi oui ou non.
Mes yeux s'écarquillèrent d'avantage face à ses paroles. Il me demandait mon consentement ?
C'était moi qui décidait ?
Sa tête était niché dans le creux de mon cou. Il attendait. Il attendait ma réponse. Il attendait mon autorisation.
Il ne va pas me faire du mal. Non, il ne va pas le faire.
Des larmes de joies coulaient le long de mes joues et je fermais les yeux, soulagée.
-       N-N-
J'essayais d'articuler mais un sanglot s'échappa à la place.
Face à ma réaction, il se recula d'un coup et était maintenant à un mètre de moi, en train de me scruter, les yeux écarquillés.
-      Putain, j'avais même pas remarqué que tu- . J'avais même pas ...
Il se pinça l'arrête du nez et baissa sa tête.
Je fronçais les sourcils face à sa réaction, ne sachant pas quoi lui dire.
Ses yeux étaient larmoyants.
Putain.
Mon pouls s'accéléra d'avantage lorsqu'il me répéta plusieurs fois ces mots :
-      Pardonne moi. Je ne te ferai jamais de mal. Pleure pour tout mais ne pleure pas à cause de moi. Je ne me le pardonnerai jamais.
Face à ses paroles et sa bienveillance, je fondis en larme. Mes jambes ne tenaient plus. Je m'asseyais alors par terre et ramenais mes jambes vers moi.
-       Non non non.
Il se metta à genoux face à moi et me pris dans ses bras.
Et pour la première fois. J'étais détendue. Pour la première fois, mes bras s'enroulèrent également autour de lui.

Une Nuit Pour T'aimer (A Night To Love You) Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant