Chapitre 27 : Lucifer

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⚠️TW: Viols, violence extrême ⚠️

MIA

2 jours plus tard

"Un bruit sourd retentit alors que je marchais sur un terrain enneigé. Je grelottais à mesure que j'avançais dans ce froid polaire.
-       Je ne veux plus voir ta gueule ! Cria t-il.
Ses paroles raisonnaient en échos dans ma tête.
Il ne voulait plus de moi.
Est ce qu'il a déjà voulu de moi d'ailleurs ?
Nos mondes se sont entrechoqués. Et je croyais au destin. Je savais que je n'étais pas tombé dessus par hasard.
Tout avais commencé cette nuit là. Lorsque mes mains rencontrèrent son corps pour la première fois. Cette fois où je lui ai sauvé la vie.
Plusieurs mois était passés depuis. Et où en étions nous ?
On s'était embrassé après s'être cherché l'un l'autre pendant longtemps. Ses lèvres s'étaient brusquement posées sur les miennes dans l'ascenseur, ainsi que dans la salle de bain. Et au final ?
Alec m'avait rejeté.
J'étais un jouet depuis le début à ses yeux.
Sa bipolarité m'irritait à un degré insurmontable mais une autre partie de lui faisait que je m'y étais attachée. Inconsciemment.
Et plus j'entendais ses paroles crues, plus le sol se gelait sous mes pieds.
Pourtant il y'a quelques jours d'ici... Il y'a quelques jours, il s'était réchauffé légèrement. Lorsqu'il me calmait de mes crises d'angoisse, le sol se réchauffait. Lorsqu'il me demandais mon consentement, il se réchauffait. Et lorsqu'il m'enlaçait dans ses bras pour dormir, il se réchauffait. Mais aujourd'hui tout était différent. Il m'avait rejeté.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais. Un homme de la mafia ne fait jamais long feu avec une femme.
Ce sont des hommes qui ne s'attachent pas. Des hommes où le sentiment de l'amour est perçu comme une faiblesse.
Alors comment pouvaient ils s'attacher ?
Il n'y-  "

-       DEBOUT !!!!
Je sursautais violemment. J'étais incapable de bouger. Une douleur horrible traversa mes tempes alors qu'une lumière perçante brûlait mes rétines.
-       Notre marchandise est réveillée on dirait !
Je tournais légèrement la tête vers cette voix rauque qui m'était inconnu.
Mais qu'est-ce que ?
-       Bientôt !! Nous serons riches grâce à toi trésor...
Un homme aux cheveux bleus et aux dents argentés me fit face. Il jouait avec une lame de rasoir sous mon nez. Mes yeux le quittèrent et se déposaient sur le sol tâché derrière lui, la faible luminosité de la pièce ainsi que la grosse porte métallique qui était au bout de la pièce.
Il ne m'a pas fallut longtemps avant que je comprenne.
Je suis dans un sous sol.
-       Qu'est ce q-
J'essayais de comprendre. Incapable de bouger, j'étais pétrifiée par la peur et l'incompréhension.
Où est Alec ?
Eleonora ?
Martin ?
Lenor ?
Liam ?
Henry ?
Andrew ?
Et moi ? Où suis je ?
-       Chuuuut ma jolie.
L'homme déposa son doigt sur mes lèvres, m'incitant à me taire. J'essayais de me redresser mais mes bras et mes jambes avaient du mal à suivre. J'étais allongée sur un vieux matelas au sol et mes deux poignets étaient attachés à un vieux poto en bois.
Putain c'est quoi ce bordel !?
-        Relâchez moi... Tentais je.
Je n'eus le temps d'en dire plus que son poing s'écrasa violemment sur ma mâchoire, me faisant hurler de douleur.
Des larmes me montèrent aux yeux alors que j'essayais de dissiper la douleur.
L'homme se leva et tourna en rond avant de sautiller comme un enfant.
-       Mais voyons ! Tu ne peux pas demander ça trésor ! Soit un peu plus intelligente ! T'entends ça toi ?!
Il se retournais vers son reflet dans un miroir au dessus d'un vieil évier. Tout en explosant de rire. Il se mit soudain à sautiller et rigoler. Un rire cynique.
Je me suis faites kidnapper par un putain de psychopathe.
Sans réfléchir, je bougeais mes doigts l'un contre l'autre afin d'activer la puce.
Mais attends.... Ma bague ? Elle n'est plus là !
Oh bordel
Oh bordel
Oh bordel
J'étouffais un sanglot dans le matelas.
Je vais mourir ici
Il va me tuer ici
-        une souris verte, qui courait dans l'herbe ....
Je relevais le visage vers ce fou, il était en train de chantonner une chanson.
-       TAIT TOI ! Hurla t'il, en direction de la porte.
Lorsqu'il recula assez, je pouvais apercevoir que ses chevilles étaient enchaînées.
Oh bordel, je suis enfermée avec un fou.
Il sautilla jusque derrière un mur où je n'avais pas accès d'où j'étais.
Il lançais quelque trucs, toujours en rigolant.
-        Ma soeur chérie ma soeur chérie ma soeur chérie ma soeur chérie....
-        Papa va rentrer. Tu veux qu'il soit fâché César ?
Une voix féminine résonnait derrière le mur.
-       Eh ! Criais je.
Une silhouette apparut. Une femme avec de long cheveux brun, le teint pâle et le visage fatiguée.
-       Bonjour, je ne savais pas que tu étais réveillée depuis le temps...
Mon coeur rata un battement.
Quoi ?
-       Je ne comprends....pas...où suis-je et...Qu'est.... Qu'est ce qu'il.... se passe ? Je tremblotais.
-       Je suis désolée, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Raquel. J'ai 19 ans. Je suis ici depuis quelques mois maintenant. Pour répondre à tes questions, je sais que tu es arrivée avant-hier... Tu as eu un gros coup à la tête et ils t'ont enchaîné car apparemment tu te débattais beaucoup...
Elle s'approchait de moi et s'assit au pied du lit. Elle me fixait sans retenue avec un air détendue, comme ci tout était normal.
-       Qu'est ce qu'il se passe ? Où est ce qu'on est-
Elle entrouvrit la bouche pour dire quelque chose mais l'a referma aussitôt.
-       Elijah n'aimerait pas que je te parle. Je suis désolée...
Elle se leva brusquement lorsque la grosse porte glissa, laissant apparaitre...
Oh non, pas ça.
Elijah.
Il portait des lunettes de soleil et était vétu d'un costume très chic.
Il passa sa main dans ses cheveux poivres et sel avant de déposer la malette qu'il tenait entre ses mains.
-       Bonsoir ma jolie. Je vois que tu es réveillée. Comment tu te sent ?
Il s'approchait de moi et je me collais le plus possible contre le mur. Comme ci cela allait changer quelque chose à notre proximité.
Mon regard se déposa sur Raquel qui était près du lavabo, elle me regardait avec un air désolé. Comme ci elle savait ce qui allait se passer.
-       Ne m'approchez pas ! Criais je, alors que mon kidnappeur s'asseyait sur le matelas pourris.
Il riait à gorge déployée.
-       César ! Trésor méchante, César !
Le fou de tout à l'heure réapparut dans mon champ de vision avant de me sauter dessus. Me ruant de coups.
Le ventre
Le visage
Les jambes
-       ARRÊTEZ JE VOUS EN SUPPLIE ! Hurlais je.
-       Gentil César ! Fit Elijah
Il se détacha de moi et partit vers Raquel en chantonnant la chanson de tout à l'heure.
Mes larmes s'écoulaient automatiquement sur mes joues. Au bord de la crise de panique, j'inspirais bruyamment.
Alec n'est plus là pour gérer tes crises cette fois.
Je fermais les yeux instinctivement, repensant à ce que je me rappelais. J'avais fondu en larmes après qu'Alec m'ait laissé en plan dans la salle de bain. Il m'avait dit qu'il avait hâte que je rentre, qu'il ne voulait plus me voir, voir ma gueule.
Énervée et triste, j'avais tenté de trouver du réconfort chez Eleonora mais elle était en train de dormir...
Alors, abandonnant l'idée, je me suis réfugiée dehors, marchant assez loin du bâtiment.
Ensuite, plus rien. Je ne me souvenais de plus rien. Je venais de me réveiller dans un endroit délavé, avec Elijah, un fou et une fille d'un calme flippant.
Oh bordel, sortez moi de là.
-      Tu es ici depuis deux jours ma jolie. Tu aurais dû être là bien avant pour le premier échange mais le plan avait échoué...
Je fronçais les sourcils dans sa direction.
Il avait déjà essayé de m'enlever mais ça n'avait pas fonctionné ?!
Une boule se forma au creux de mon estomac. J'avais envie de vomir.
-      Je t'ai apporté un peu de nourriture.
Il ouvra sa malette et je découvris des rats morts à l'intérieur. L'odeur remonta d'autant plus mon dégoût et la seconde qui suivit, j'avais vomis dans cette même malette qu'il avait ouverte sous mon nez.
-      Bon...tant pis...
Il glissa la malette derrière lui et les deux autres se pressèrent de manger les rats morts recouvert de mon vomis.
Je fermais les yeux face à ce constat, évitant une deuxième remontée acide.
Putain de bordel de merde
Putain de bordel de merde
Putain de bordel de merde
C'est dégueulasse
Elijah se retournait vers Rachel et César, un sourire au lèvre.
-      J'ai été généreux aujourd'hui ! N'est ce pas ?!
Ils acquiesçaient et se mirent à genoux avant d'implorer devant lui.
-      Merci pour ce repas seigneur.
Je m'étouffais presque avec ma salive.
Comment ça seigneur ?!
Pensaient ils que Elijah était leur dieu ?
Je ne veux pas rester plus longtemps ici, au risque de perdre la tête.
Le fou prénommé César et Raquel étaient en train de dévorer des rats morts. Je pouvais apercevoir les os de Raquel tellement elle était maigre. Et César c'était encore pire.
Putain, ils crèvent de faim.
Des larmes coulèrent encore, repensant à ce que Raquel m'avait dit. Elle était ici depuis des mois.
Des mois.
Ils vont me laisser pourrir ici pendant des mois.
Mais pourquoi ? Quel est le but ?
Elijah sortit un mouchoir afin d'essuyer mes larmes mais je me reculais brusquement. Celui-ci me souriait de toutes ses dents avant de balayer mon corps du regard.
Pitié, pas ça, je vous en supplie.
Il leva la main et instinctivement je fermais les yeux, attendant à ce qu'il me frappe. Mais il n'en fit rien.
-      Ne t'en fait pas trésor. Il m'a interdit de te toucher. Je dois me coltiner Raquel. Mais j'avoue que tu étais plus à mon goût.
Alors qu'il déposa sa main sur ma poitrine, je lui crachais sur le visage.
-      Touche moi encore sale enculé ! Pestai je.
-      Tu as du caractère dis donc. C'est le fait d'être restée avec des Rodriguez pendant trois mois qui t'as rendu comme ça, bébé ? D'après ton père, tu as tendance à te laisser faire...
J'écarquillais les yeux, le souffle coupé.
Quoi ?!!
-       Ne me regarde pas comme ça Trésor ! Je suis heureux que tu sois ici. Grâce à toi, les Rivera vont enfin devenir riche.
-      riche riche riche riche ! Cria César en sautillant.
-      Ils voulaient te laisser seule de base. Pour éviter que César abîme ta jolie peau... Mais j'ai insisté pour que tu te fasse des amis ! Ne suis je pas si gentil ?
-       Vous êtes une sale ordure. Crachais je. Et quand Alec vous retrouvera, il va vous e-
Il me coupa dans mes paroles en riant à gorge déployée.
César le suivit dans sa comédie.
-       Raquel ! Tu es là depuis quand ?
-       Depuis quelques mois. Répondit celle-ci, tête baissée vers le sol.
-       Quelle conne. Pesta t'il
Elijah se rapprocha de mon oreille et me susurra :
-      Elle est ici depuis 3 ans et demi mais laisse là dans le déni.
Fasse à cette révélation, mon coeur se fit lourd.
Je ne sortirais jamais d'ici.
Un sanglot m'échappa et je regardais en direction d'Elijah, avec un regard implorant.
-       Je vous en supplie, je vous en supplie...
Il me riait au nez avant de se relever pour aller vers Raquel. Il lui chuchota quelque chose à l'oreille et elle se précipita vers le lavabo, commençant à se brosser les dents. Le fils de pute se tourna vers moi en haussant les épaules.
-      Je n'aime pas baiser si sa gueule sent le rat mort.
J'écarquillais les yeux et mon sang se refroidit d'un seul coup.
Ne me dit pas que-
Elijah lui tira les cheveux une fois qu'elle eût finis de se rincer la bouche avant de lui claquer la tête sur le mur.
Elle cria de douleur et mon coeur rata un battement.
-       JE VOUS EN SUPPLIE, LAISSEZ LÀ !! Hurlais je.
Il s'approcha du matelas où j'étais avant de jeter Raquel tel un vulgaire déchet. Je recroquevillais mes jambes instinctivement. Du sang giclait de son crâne.
Elle est inconsciente.
Le fils de pute s'avança pour l'a mettre sur le ventre avant de retirer sa ceinture.
Oh non pas ça, pas ça, je vous en supplie.
Je voulais fermer les yeux mais il m'était impossible de quitter la scène.
Il sortit son sexe et l'inséra violemment dans cette pauvre fille qui était en train de se vider de son sang.
Il commençait ses vas et viens, tout en me jaugeant sans scrupule. Il passa sa langue sur ses lèvres en regardant ma poitrine cachée par mes genoux.
-      Montre les. Ordonna t'il. Tout en continuant ses vas et viens.
Je savais qu'il faisait référence à ma poitrine.
-      VA TE FAIRE FOUTRE ! Hurlais je.
J'essayais de lui foutre un coup de pied mais je n'étais pas assez grande pour atteindre le bout du matelas où ils étaient.
Bordel de merde.
Il se retira avant de me gifler fortement.
-      Normalement j'ai pas le droit de te toucher mais là...
Il arracha mon t-shirt et mon soutien gorge avec une force presque surnaturelle.
Il abaissa mes jambes mais je les repliais aussitôt pour cacher ma poitrine.
-       Si tu ne laisses pas tes jambes étendues, je dirais à César que tu es méchante trésor.
Mon pouls s'accéléra en entendant son murmure.
Je baissais tout doucement mes jambes, laissant apparaitre ma poitrine.
À défaut de me faire frapper, je lui montre mes seins.
Il se repositionna sur Raquel, continuant ses vas et viens, sans lâcher du regard ma poitrine.
Je fermais les yeux automatiquement.
Pense à autre chose
Pense à autre chose
Pense à autre chose
Pense à autre chose
Pense à autre chose
-      Regarde moi trésor ! Ordonna t'il, le souffle saccadé.
Pense à autre chose
Pense à autre chose
-      REGARDE MOI !
je sursautais et le regardais, lui implorant d'arrêter du regard.
Il souffla bruyamment avant de émir un râle rauque.
Oh putain.
Il se détacha du corps inerte de Raquel avant de se rhabiller.
-      Merci pour ce plaisir, trésor.
Il se dirigea près de l'évier et ouvra l'armoire qui se trouvait au dessus.
-      Tu as des compresses ici et tout ce qu'il faut pour soigner Raquel. Fait en sorte qu'elle survive sinon on perdra beaucoup d'argent pour l'enchère.
Mon esprit était inerte. Mes yeux restaient figés sur le corps de Raquel et sur son crâne. Le matelas était imbibé de sang qui commençait à arriver à mes pieds.
-      Oh !! Tu as entendus salope ?!
Je sursautais et fixa Elijah qui s'approcha dangereusement de moi. Il attrapa ma mâchoire avec une grande force, ce qui me fit grimacer.
-       Écoute moi quand je te parle. Je perdrais pas mon temps à répéter. Soigne là ! Ordonna t'il en délivrant mes poignets attachés.
-      Tente quoi que ce soit et je t'explose la cervelle. Il y'a une caméra de toute façon. Cracha t'il. C'est compris ?!
Je sursautais avant de hocher la tête brièvement.
Sans attendre, il me tira les cheveux en arrière.
-      C'est com...compris, c'est compris... Sanglotais je.
-      Bonne fille !
Il me lâcha brusquement avant de quitter la pièce.
Je me précipitai sur Raquel, compressant la plaie.
S'il te plaît, ne meurt pas...
-      Grâce à toi on va devenir riche trésor.
Je sursautais et tourna la tête vers le fou adossé contre le mur.
-      Qu'est ce que tu racontes ?
-      César ferme ta putain de gueule ! Bientôt tu vas nous rendre riche mon petit César ! Cria le fou
Il a un putain de problème. Il se parle à lui même.
Je t'en prie Raquel, ne me laisse pas avec ce fou.
-      Donne moi tout ce qu'il y'a dans l'armoire. Ordonnais je à César.
Il brandit sa main à sa tempe et leva les genoux, se dirigeant vers l'armoire.
-      Chef ! OUI CHEF ! Cria celui-ci.
Je fronçais les sourcils fasse à sa démarche de militaire.
Putain dépêche toi, il y'a urgence.
Je n'osais pas trop lui parler, par peur qu'il pète un câble et me rue de coups.
Bordel, au secours.
Il me jeta les produits et compresses.
-      Tiens attrape ! Attrape ! Fit t'il en me lançant les objets un par un.
Putain, c'est un jeu pour lui ?
Je pris les compresses et la solution hydro-alcoolique pour commencer le travail.
La plaie était fortement ouverte. Et je n'avais rien pour l'a recou-
-      Tiens.
César me tendis un fil et une aiguille. Comme ci il avait lu dans mes pensées.
Pour une fois, ce con est utile.
Je commençais le travail en espérant que Raquel n'ait pas une commotion.
Même si c'était fort probable...

30 minutes plus tard.

-      Ok, voilà. Doucement, tout va bien, tout va bien.
Je tentais de rassurer Raquel. Elle venait de se réveiller. Je me doutais qu'elle voyait flou, se demandant ce qu'il se passait.
Ça tombe, elle ne m'entendait même pas.
-       J'ai mal...j'ai-
-       Je sais Raquel. L'a coupais je.
Elle me regardait, avec un air terrifié.
-      Pourquoi est ce que tu m'as soigné ?
-      Je...euh ?
Elle fondit en larmes, me demandant pourquoi. Pourquoi je ne l'avais pas laissé mourir.
-      Bordel, Raquel, je ne pouvais pas te laisser comme ça...
-      Je ne peux plus. Explosa t'elle alors. Je ne peux plus continuer comme ça. Toutes les filles avant toi ont finit par se faire tuer ou vendre !
Mon coeur rata un battement, et je fermais les yeux. Le souffle saccadé. Au fond de moi je le savais. Je le savais depuis le début. Lorsque ce fils de pute parlait d'enchère, d'argent que j'allais lui apporter. Il était évident qu'il voulait me vendre.
-       Ça fait plusieurs mois que je suis ici... Et personne ne m'a encore acheté, tu sais...
Je l'a regardais, désemparée. Elle ne savait pas qu'elle était ici depuis 3 ans et demi. Elle était complètement dans le déni.
Je ne voulais pas l'a choquer d'avantage, alors j'ai préféré ne rien lui révéler. J'avais appris en psychologie que le cerveau humain pouvait nous protéger mentalement en nous plongeant dans un déni profond, afin de ne pas tomber en dépression. Et je n'avais en aucun cas, l'envie d'être l'élément qui fasse basculer Raquel en dépression.
-       Tu as une idée de l'endroit où l'on est ? Est ce que tu sais ce qu'il se passe lorsque l'on sort d'ici ? L' interrogeais je
-       Je ne sais pas où nous nous trouvons. Avoua t'elle. Lorsque l'on sort d'ici, je sais qu'on est conduit dans une salle aux enchères. On te déshabille, et tu dois défiler jusqu'au centre de la pièce. Autour de toi... tu... il y'aura plusieurs personnes. Et là des sommes exorbitantes seront proposées.
Elle bégayait, le regard plongé dans le vide. Je lui pris la main, afin qu'elle relève la tête vers moi.
-       Raquel. Toi et moi, on sortira d'ici.
-       Comment tu peux en être si sûre ? Sanglota t'elle.
-       Je sais que ... Alec. Alec Rodriguez va venir me chercher... Nous chercher. J'ai confiance en lui. Affirmais je
-       Rodriguez ?
Elle se frotta le nez et renifla, séchant ses larmes.
-       Depuis que tu es arrivé, Elijah a beaucoup parlé des Rodriguez...
Je fronçais les sourcils dans sa direction, plongeant mes iris dans les siens. Je serrai sa main plus fort.
-       Raquel, dit moi tout ce que tu sais. Ordonnais je.
Elle m'avoua que Elijah allait bel et bien me vendre mais après avoir reçu le réseaux des Rodriguez. Son but était d'avoir toute ces entreprises en plus des siennes. Il voulait être maître de tout. Tout diriger. Et après ça, il allait me vendre.
Mon sang se refroidit et je fermais les yeux, laissant échapper une larme.
-      Pleure pas trésor... Tiens !
Le fou venait en sautillant près de moi et me tendit un rouleau de papier toilette. Je lui souriais faiblement et accepta son offre.
-      Je suis désolée pour César... Il a une déficience. Commença Raquel. Elijah profite de lui, comme ci c'était son esclave.
Elle marqua une pause avant de trembler légèrement.
-      Moi aussi... Au final.
-      Je ne me prosternerai jamais devant Elijah parce qu'il me donne des rats morts à manger.
Raquel grimaça avant de pouffer.
-      Tu vas devoir lui dire merci à chaque fois... Seigneur.
-       Il a putain de problème psychologique pour qu'on l'appelle seigneur.
Elle riait franchement avant de me prendre la main.
-       Tu es très jolie, M-...
-       Mia. Je m'appelle Mia Johnson et j'ai 20 ans.
-       Raquel. Je m'appelle Raquel Scella et j'ai 19 ans.
22 ans en réalité ma belle.
On se serra la main doucement et César prit place près de nous.
-      César. Je m'appelle César Vents. Et j'ai 25 ans je crois...
Je lui tendis la main et il me serra dans ses bras.
-      Désolée de t'avoir frappé Mia...
-      Ne t'en fais pas César. Ce n'est pas à toi que j'en veux.
Il me souriait avant de se lever pour tourner en rond.
-      Il a ses phases mais c'est un amour. Ricana Raquel.
Je riais également avant de me lever pour inspecter la pièce plus en détail.
On était trois. Et il fallait qu'on sorte. Tout les trois.
Il fallait d'abord que je retrouve ma bague afin de l'activer.
C'était mon premier objectif. Mais quand est ce que le fils de pute allait-il revenir ?
Je refuse de manger des rats donc je compte bien sortir dans peu de temps.

Une Nuit Pour T'aimer (A Night To Love You) Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant