Chapitre 15 : Obsession

297 16 9
                                    

ALEC

21h30

Ça faisait 40 minutes.
40 putain de minutes à rouler.
J'étais loin d'être calmé. Pas après ce que mon père voulait faire de Mia.
Si elle reste 5 minutes loin de moi, elle meurt. 
Je ne le montrais pas mais j'étais putain de flippé.
Comme un gros gamin.
J'étais terrifié à l'idée de l'a voir morte. Et putain ça me cassait les couilles.
Les femmes ne sont pas faites pour ce monde.
Elle n'aurait jamais dû m'approcher. Elle n'aurait jamais dû me sauver la vie ce soir là.
Elle était si pure. Si fragile. Et elle avait le don de me faire péter les plombs. Et ça me rendait dingue. Mais j'adorais ça.

J'adore lorsque tu me provoques Mia.

Elle s'était endormie. Ses joues étaient encore mouillées de larmes.
J'espère que je ne l'ai pas effrayé. Il ne faut pas qu'elle ait peur. Je suis là pour l'a protéger.

22h30

Enfin.
J'étais arrivé à mon ancienne maison. Des souvenirs douloureux me revenaient en tête tandis que je respirais l'air frais de ce lieu.
-       John dépose.. dépose moi.
Elle avait parlé dans un murmure à peine audible. Je l'a scrutait en essayant de comprendre le rêve qu'elle était en train de faire.
Depuis qu'elle avait essayé de s'échapper, elle était restée dans la pelouse et gesticulait en répétant la même phrase
"Arrête de faire ça, laisse moi, pourquoi tu me fais ça ?"
Et depuis. Il fallait que je sache.

Chaque nuit, j'allais l'a voir et j'écoutais ses paroles. Je ne savais toujours pas qui était ce John mais quelque chose me disait qu'il était la cause de ses cauchemars.
Je déposais ce petit bout de chair dans le fauteuil du rez de chaussée.
Rien n'avait bougé.
Ma maison était restée intacte.
Les photos de ma mère et moi étaient toujours là. À la même place.
J'étais nostalgique et la colère me revenait en même temps.

-       Non. C'est pas vrai !
Elle continuait de gesticuler dans tout les sens.
-      Calme toi. Soufflais je
Elle se réveilla en sursaut et fixa un point en face d'elle avant de cligner des yeux plusieurs fois.
Elle avait le souffle saccadé. Comme après chaque cauchemar.
Mon téléphone vibra au même moment.

> De Ma petite chienne
Alec ! Tu as intérêt à revenir sur le champ. Cette fois ci tu vas m'obéir mon vieux.

Je pouffais devant mon téléphone. Elle pensait sincèrement que j'allais l'écouter.

>  À Ma petite chienne
Tu n'as toujours pas compris que le chien qui obéit c'est pas moi. Mais toi. Petite chienne.

Mon téléphone vibra encore et je m'exclaffais devant le doigt d'honneur qu'elle venait de m'envoyer.
J'adorais ce surnom. Je trouvais qu'il lui était bien attribué.
Car au final, c'est toujours moi qu'on finit par écouter.
Car c'est putain de moi qui décide. Et ça, la bouclette aux yeux vert devait le comprendre, elle aussi.
-      Va te faire foutre.
Elle me cracha ses mots au visage avant de sortir de la maison.

Putain, je vais l'étrangler.
Non je vais l'a tuer.
Non, je vais juste l'enfermer dans la cave.

-      MIA !! PUTAIN ! REVIENS
Elle me brandit ses doigts d'honneur sans se retourner et continuait de marcher vers la voiture.

Putain je vais l'a tu-

Un cri aigu retentit et je me précipitais vers Mia.

Oh bordel, pas ça

Des hommes surgirent de tout les côtés en tirant comme des malades sur elle.

Putain, non, pas ça

Sans réfléchir, j'accourus vers elle en l'enlaçant dans mes bras. Elle était blessée, salement.
J'activais l'appel d'urgence à travers ma puce.
Papa, fais vite, je t'en supplie
Les coups de feu étaient de plus en plus nombreux. Et j'étais assez étonné d'être encore en vie.

-      VENEZ !!

La voix de mon cousin résonna et je me précipita vers lui avec Mia dans les bras.
Je me demandais comment avait t'il fait pour arriver si vite. Mais mon cousin me connaissait, mieux que personne. Il savait à l'avance que j'allais venir ici.
-      VITE ! ON DÉGAGE !
Liam vrombit le moteur et démarra au quart de tour.
-      Non ! L'autre côté ! Il faut se diriger vers l'hôpital
-     Quoi ?! Mais Alec, tu sais qu'on ne peut-
-     VA.À.L'HÔPITAL.
J'étais fou de rage.
On avait osé l'a toucher.
Elle était putain de blessé à cause de moi. À cause des Rivera.
Je me fais la promesse de les éliminer un par un.

00h30, À l'hôpital

-       Est ce qu'elle doit prendre d'autres médicaments ?
J'avais mon arme pointé sur le chirurgien qui venait de soigner Mia.
-      N-Non, s'il vous plaît. J'ai fais tout ce que vous m'avez demandé. Je ne dirais rien, s'il vous plaît ! J'ai des enfants !
Je regardais le chirurgien. Il était pâle comme un linge.
-      Couz', tu ne vas quand même pas-

Un bruit retentit et Mia cria à plein poumon.
Je venais de tirer sur le chirurgien.
-      Voilà. On l'aurait laissé en vie, il aurait prévenu les autorités.
-      Comment on fait pour le corps putain?
On avait forcé la porte arrière du bâtiment.
Coup de chance. Dr Cantel était en train de se changer.
Et il avait soigné Mia au même endroit.
Et maintenant, je devais me débarrasser de son corps.
Comme à ma grande habitude. Je le transportait sur mon épaule lorsque des cris retentirent.
Deux infirmières. Putain

-      Attache les et emmène les dans la voiture Liam, dépêche toi.

3h00

J'étais enfin de retour chez moi. J'avais transporté Mia dans sa chambre. Et mon père était là.

-      Tu ne sortiras plus d'ici Alec. Tes gardes ont reçu l'ordre de ne pas te laisser partir. Plus jamais.
Je serrai mes poings face à ce qu'il venait de m'annoncer.
Je vais péter un plomb, putain.
Je balançais mon verre à travers mon bureau tandis que mon père resta impassible.
Il tira une dernière fois sur son joint tout en me scrutant.
-       Oh ! Et nous allons garder une des infirmières. Elle nous sera utile dans le réseau.
-      Je pensais qu'il ne devait plus y'avoir de femme ? Exclamais je.
-     On a pas de médecin. Il faut bien quelqu'un.
-     Mia.
-     Mia a dû recevoir de l'aide de deux de nos hommes pour t'opérer, ne pense pas que c'est une grande compétente.
Je tapais mon poing tellement fort qu'il sursauta.
-     Bon, je vais te laisser seul. C'est mieux.

Une fois arrivé à sa voiture, mon père se retourna vers moi et me souriait de toute ses dents.
-     N'oublie pas ! Mia y participera.
Je serrais ma mâchoire violemment en regardant sa voiture s'éloigner de ma demeure.
Elle allait participer. Mia devait le faire. Elle allait venir avec moi en mission afin de capturer un Rivera.
Et Mia serra l'appât.
Pardonne moi mon petit ange.

Le lendemain, 10h30

-      Comment tu te sent petit ange ?
-      Ça va.
Elle était assise dans son lit. Et moi, je l'avais observé toute la nuit.
-      On va faire une activité ensemble aujourd'hui.
Elle haussa un sourcil dans ma direction tandis que je souriais narquoisement.
J'adorais l'a faire flipper. C'était mon passe temps favoris.
-       Je vais t'apprendre le combat corps à corps.
Elle s'étouffa avec un de ses céréales et un rire s'échappa de mes lèvres.
Ses réactions sont juste hilarantes.
-        Je sais me battre. C'est le corps à corps qui me dérange.
Quoi ?
Elle est sérieuse ?
J'arrêtais de rire au même moment. C'est pas la première fois qu'elle me coupe de cette façon. Et rien que ça, ça me donne envie de l'a plaquer contre le mur.
C'est tellement excitant et en même temps ça me fou en rogne.
Putain, elle me casse les couilles.
Je sent que cette journée, va être longue. D'autant plus que je ne peux plus sortir de chez moi.

Une Nuit Pour T'aimer (A Night To Love You) Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant