Chapitre VII

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Ni une ni deux, Samuel et Lame de Feuille filèrent à toute vitesse vers Mer-Grise, chacun portant un des renardeaux s'étant évanouis sous la concentration d'énergie négative.

Lorsqu'ils furent arrivés, toutes les maisons, tous les bâtiments de ce qui formait autrefois Mer-Écume, tout cela... avait été réduit en cendres ! Et au sol, gisait tous les habitants du village. Bébés, enfants, adolescents, adultes et anciens, tous étaient morts, gisant sans vie sur le sol dur et froid.

Des larmes coulèrent le long de joues des adolescents : ne pouvant plus supporter son propre poids, le garçon se laissa tomber sur ses fesses. Tout en tenant la feunec, il porta sa main à sa bouche, comme pour s'empêcher de vomir. Les frangins restèrent longtemps ainsi, immobiles, pareil à des statues pleurant toutes les larmes de leur corps.

Quand une aveuglante lumière surgit de nulle part, Lame de Feuille et Samuel étaient déjà bien loin, rejoignant les enfants dans un monde de peur et de cauchemar...

Le Ninja de la Forêt fut le premier à émerger du coma. Inquiet pour son frère et les renardeaux, il tourna la tête à gauche. Le garçon semblait sain et sauf mais une grimace déformait son visage, un peu comme s'il faisait un cauchemar... Le massko regarda tendrement son cadet tout en lui caressant une de ses mèches. Il essaya, vainement, de se lever.

– Crotte de miasmax ! Ne put s'empêcher de jurer Lame de Feuille.

Ce chuchotement avait suffit à sortir les enfants de leur coma. Ces derniers s'étirèrent, puis, ils se mirent à jeter des coups d'yeux tout autour d'eux. Tout en restant allongé, le lézard végétal s'appuya sur ses coudes pour mieux voir l'endroit où ils se trouvaient. L'endroit en question ressemblait à l'intérieur d'une tente, et dehors, l'on entendait des voix.

– Mais où sommes-nous, là ? Pensa le massko à haute-voix.

Les voix se turent. Le Ninja de la Forêt et les petits se statufièrent, n'osant même plus respirer. Le seul qui rompait ce tableau d'immobilité était Samuel : celui-ci commençait à s'agiter et à gémir. Un groupe de quatre pokémons entra dans la tente et s'avança un peu. L'aîné fronça les yeux avant de lever son bras droit (celui où il y a le bracelet bleu) dans un réflexe de protection tandis que ses feuilles au bras s'illuminèrent pour former une lame.

– Je vous préviens, je n'hésiterai pas à l'utiliser contre vous si vous êtes des sbires du tyran ! Vous êtes qui ?

« Calme-toi Lame de Feuille, nous ne sommes pas là pour vous faire ce qui est arrivé à vos parents. »

– Monsieur... Le directeur ? demanda le lézard végétal en reconnaissant cette voix.

« Oui, c'est bien moi, mon petit massko. » confirma celle-ci.

Ce dernier baissa son bras en soupirant de soulagement, il n'était vraiment pas en état de se battre ! Les enfants reprirent leur souffle tandis que les arrivants s'approchèrent encore, suffisamment pour que notre petit groupe puisse distinguer une cressélia, une célébie, Méloetta et Keldéo.

Intimidés par tant d'inconnus, les renardeaux montèrent sur le reptile vert, le plaquant littéralement sur le sol.

– Doucement avec votre grand-frère, sinon vous allez le cassé en mille morceaux, les taquina Lame de Feuille.

« Lame... Dis-nous, ils sont gentils ceux-là ? » voulut savoir Pelage de Nuit.

– Oui, ils sont gentils, vous pouvez aller jouer avec eux si vous voulez, répondit le gecko avec un sourire malicieux.

– « OUAIS ! » s'écrièrent les petits renards en sortant jouer dehors avec Méloetta.

Après que le silence ne retombe, Keldeo reprit la parole :

Les Liens de l'Âme - IntégraleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant