Stronger than Hate, Hidden Love:ᎪΝΝᎪ. ᵐᵃᶠⁱᵃ ᵈᵃʳᵏ ʳᵒᵐᵃⁿᶜᵉ. [En cours]

21.Juan.

⸻ Le corps a été entreposé là ou tu l'as demandé. L'équipe de Roblès, devrait la trouver dans exactement quatre jours, j'ai récupéré son téléphone, et à la lecture des derniers emails, qu'il a échangé avec Victoria Santibanèz, il ne lui a pas directement dit, qu'il avait un rendez-vous avec Anna.

Bien. La DEA aura les détails, peu à peu. Et le téléphone et l'arme seront la dernière chose qu'ils auront. Ses empruntes sont dessus et avec le téléphone et bien, ils tireront une conclusion bien assez vite.

⸻ Veux-tu que je me débarrasse de l'arme ? Lance Alejandro en me tendant le téléphone de Léon Carvalho, emballé soigneusement dans un sac en plastique,  cela ne te servirait à rien de la garder.

⸻ Non, je réplique sans détourner mon regard de la grande tache de sang maculant le sol, ou cet agent de malheur a rencontré la mort une demi-heure plus tôt, je garde l'arme.

⸻ As-tu des ordres pour la suite des évènements ?

⸻ Je te laisse prendre la suite. Je réplique en me relevant et en prenant le film plastique dans lequel, se trouve l'arme qui a servi à abattre Léon Carvalho, dans quelques jours, son corps sera retrouvé et une enquête sera ouverte. Je vais avoir besoin que Roblès soit sur l'affaire, dis-lui de tout faire pour être dessus. Je te laisse. Passe une bonne soirée, et assure-toi, qu'il ne reste plus une seule trace de ce qu'il s'est passé.

Alejandro hoche la tête, j'inspire bruyamment, en proie encore une fois à des émotions complexes. C'est fait. Je me suis marié aujourd'hui. Et ce n'est pas absolument pas l'idée que je me suis fait, pour ma première journée de mariage, si étant ai-je jamais pensé à me marier. Je ne l'ai pas épousé que pour la DEA, même en le lui disant, je ne l'ai pas épousé car cette situation m'inquiétait. Je l'ai épousé, car je voulais qu'elle m'appartienne. Je l'ai épousé, car elle seule, est la femme que je veux depuis dix ans. Et je ne veux pas risquer de la perdre, alors qu'elle est enfin à moi. Je ne prendrais pas le risque de la perdre, alors qu'elle est mienne désormais.

⸻ Tu ne viens pas avec moi ? S'étonne Alejandro. Je croyais que nous avions un rendez-vous avec Montoya ?

Avions. Je ne vais nulle part, tant que je ne suis pas sure qu'Anna, soit hors de danger. Je ne perdrais pas de temps avec lui. Pas ce soir.

⸻ Non, je ne viendrais pas. Assure-toi que tout soi en ordre et contacte Magdalena, il me faut une personne pour s'occuper d'Anna.

⸻ Pourquoi s'occuper d'elle ? S'étonne Alejandro. Ton objectif a changé ? Le problème avec Montoya est plus important que la santé d'Anna. Tu devrais le savoir.

Je sais que cette situation est préoccupante, mon objectif n'a pas changé. Je refuse simplement de la laisser mourir, avant. A quoi cela me servirait d'avoir orchestré toute cette mise en scène, si c'est pour qu'elle meure avant que j'aie pu obtenir ce que je veux ? Et à cet instant précis Montoya est le cadet de mes soucis.

⸻ Mon objectif n'a pas changé. Je lance avec humeur en faisant comprendre à mon bras droit, combien cette conversation que nous sommes en train d'avoir m'ennuie au plus haut point. Mes sentiments ne le regarde pas. Mais, je ne vais pas m'occuper d'elle, si elle est malade. Contacte Valeria Montès, je veux la voir, et pour la personne qui va s'occuper d'Anna, fais-la, arriver ce soir.

Sur ces derniers mots, je quitte la pièce et m'engage dans le couloir pour rejoindre mon bureau. J'ai des choses à terminer. Elle a le médecin avec elle. Je m'adosse au dossier de la chaise de mon bureau et ferme les yeux. Tout est en marche. Les choses vont se passer exactement comme, je le veux. Elle disparaitra de ma vie, et elle n'y reviendra plus jamais, et au cours des prochains mois, je devrais parvenir à me guérir de cette maladie. Il me suffit juste de continuer à profiter d'elle. Autant que je peux. On finit par se lasser d'une femme n'est-ce pas ? Je suis sure et certain qu'en six mois, ce que je ressens pour Anna, disparaitra. Ce sentiment doit disparaitre. Un peu plus conforté, je tends la main, pour ouvrir l'un des tiroirs, en plongeant la main dedans, je rencontre une couverture, en cuir, le posant sur mon bureau. Une autre torture par excellence, garder le carnet de dessin de ma femme à porté de la main. Regarder le portrait qu'elle a réalisé de moi.