39. Juan.

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Juan.

Quelque chose en elle a définitivement changé. Je ne sais pas si ce sont ses larmes de la nuit dernière, la moitié de conversation que nous avons eu, avant qu'elle ne s'endorme, mais elle est plus légère, elle sourit sincèrement. C'est une première pour moi, d'avoir ma femme, me regarder avec un tel sourire, sans peur ni crainte dans son regard. Juste du désir.

La tension entre nous n'a jamais été aussi forte qu'à cet instant, si forte que pendant quelques instants, j'en oublie de respirer. Nos dents s'entrechoquent sous la force de ce désir désespéré que nous avons l'un pour l'autre, ce désir brulant, coulant dans mes veines, j'appuie sur sa nuque, profitant de la tiédeur de sa peau sous la mienne, je glisse les mains sur son dos, les vapeurs chaudes s'élevant amplifie mon désir. Si bien que je m'arrache à sa bouche pour reculer de quelques pas pour la contempler, comme, j'ai besoin de le faire à chaque fois.

Je pourrais te faire plier. Tu le sais. Je murmure en la poussant contre le mur de la salle de bain. Je pourrais te faire plier de tant de façon. Ma beauté, ce que tu es belle, tu me rends fou. Et j'ai envie de te faire tellement de chose.

Mais tu ne le fais pas. Tu ne le fais jamais. Que des mots et aucune actions concrètes derrière. Je ne céderais pas, pas cette fois, si tu veux ma soumission, il faudra venir la chercher.

Audacieuse ? Mais je n'y peux rien, j'aime cette lueur de défi dans son regard, j'aime quand elle essaie de me défier maladroitement.

⸺ Car tu me défies Anna Beltran ? Je lance en l'acculant contre le mur, et en me pressant contre elle.

⸺ Oui c'est un défi. Vas-tu le relever Juan ?

Je lève le sourcil amusé par elle, par cette petite mine déterminée.

Elle est perdue, elle ne sait vraiment pas ce qu'elle veut, je pense qu'elle commence juste à réaliser, qu'elle n'est plus en prison, qu'elle n'est plus marié à un homme qui la maltraite, Anna ne sait pas vraiment ce qu'elle attend de la vie, j'irais jusqu'à dire qu'elle est une femme qui ne sait pas qui elle est, alors cette grossesse sera un choc pour elle, attendez-vous à cela monsieur Beltran, mais la violence ou les menaces ne vous serons d'aucune aide avec elle, au contraire.

Voilà ce qu'Antonella m'a dit ce matin, mais je ferai en sorte qu'Anna aime notre bébé. Même si, pour l'instant, elle refuse d'accepter sa grossesse, même si elle s'obstine à nier la réalité, je trouverai un moyen de la rendre heureuse, même si cela signifie fermer les yeux sur son rejet, et fermer les yeux sur ses cris, car malgré tout, malgré ma colère, j'ai eu cette sensation pour la première fois, qu'elle s'ouvrait à moi. Qu'elle me disait vraiment ce qu'elle avait sur le cœur. Et en la regardant, en regardant ses cheveux mouillée, la ressemblance entre elles est troublante, Anna n'est pas Luisa, je sais que leur ressemblance s'arrête à la couleur de leurs cheveux, mais elle me fait constamment penser à elle. Et Anna aurait pu elle aussi mourir, il y'a six ans, elle aurait pu mourir sous les coups de Cristobal, et loin de la protéger, je l'ai persécuté, je ne sais pas vraiment quoi ressentir, tout ce qu'elle déclenche en moi, me remplit de confusion, il n'y a qu'une chose que je retiens, je dois la tenir, la protéger, la tenir au plus près, mon obsession va au-delà du simple désir physique, ce n'est pas que le besoin de la posséder, mais un besoin plus profond, celui de l'avoir, savoir, qu'elle se sent vivante avec moi, qu'elle est heureuse avec moi, et le besoin d'avoir son amour et son affection, et elle est là, perdue certes, mais elle est là, vivante, là où elle aurait dû se trouver depuis le début, dans mes bras. Ma femme presse ses lèvres contre les miennes, alors que le désir pulse brutalement dans mes veines, pendant quelques instants, la violence que je veux faire exploser contre elle, menace de me pousser à lui faire mal, d'une manière ou d'une autre...Mon désir de la posséder est violent, presque dévorant, de ma vie, je n'ai jamais désiré une femme comme je désire Anna et avoir du attendre quatorze ans pour la posséder m'a rendu presque fou, et aujourd'hui, qu'elle et notre bébé, sont là, juste dans mes bras, me remplit d'une satisfaction et d'un début de bonheur sans précédent, je n'ai pas eu cela avec Daniela, j'ai l'intention de ne rater aucun instant de cette deuxième grossesse, je tourne brutalement ma femme, la plaquant contre la vitre de la salle de bain, avant de me coller contre son dos et de diriger ma main vers son entrejambe, cherchant des doigt son sexe, qui s'humidifie sous mes doigts, Anna se tourne vers moi, et commence à m'embrasser avec une intensité troublante, sa langue cherche la mienne et la trouve et les deux entament une danse sensuelle et douce, alors que de la main droite, je commence à lui caresser le sexe, en me dirigeant vers le cœur de son intimité qui est si chaud sous mon doigt, je commence à aller et à venir en elle, alors que ma femme se hisse sur la pointe de pieds, et commence à gémir, dans ma bouche, en frottant son sexe contre mon doigt comme pour m'en demander plus, comme pour me demander d'aller plus loin en elle, ma verge durcit contre son dos, car ces trois semaines loin d'elle était un enfer, j'ai pu me passer de sexe, jusqu'ici, cela ne veut pas dire que je vais m'en passer, alors qu'Anna est à moi, désormais. Et je la baiserais à chaque fois que j'aurais l'occasion de le faire. Mon excitation monte à son comble, alors qu'elle continue de m'embrasser, si bien qu'il me faut faire preuve de retenue, pour ne pas la pencher en avant, et m'enfoncer dans sa chair douce et humide, pour la baiser, jusqu'à ce qu'elle me demande grâce, mais, je ne peux pas, je me force à me souvenir, qu'Anna est enceinte, d'à peine un mois, et que je dois faire attention.

Stronger than Hate, Hidden Love:ᎪΝΝᎪ. ᵐᵃᶠⁱᵃ ᵈᵃʳᵏ ʳᵒᵐᵃⁿᶜᵉ. [En cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant