Aldritt (no love)

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Ceci n'est pas une histoire d'amour !!!

Mais je vous encourage tout de même à la lire.
Je tenais à écrire ceci car, peut être que je me trompe, mais j'ai pu voir à travers de nombreuses actions et posts de cet incroyable joueur que la cause des enfants malades lui tient à cœur, donc voilà.

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Grégory se tenait au milieu de la salle de jeux de l'hôpital, entouré de quelques-uns de ses coéquipiers du XV de France, avec qui il avait eu l'idée de rendre visite aux enfants de l'hôpital le plus proche. Leurs maillots bleus brillaient sous les lumières vives, mais malgré la joie qui régnait dans la pièce, il remarqua un petit garçon assis seul dans un coin.

Il s'approcha lentement de lui et s'assit à ses côtés. Maxime tourna vivement la tête et vit le joueur proche de lui, mais il se remit rapidement à fixer la fenêtre de la pièce.

"Salut" tenta tout de même le rochelais, "je m'appelle Grégory et toi ?"

Le petit garçon ne lui offrit aucun regard et continua d'admirer le paysage, il répondit un simple "Maxime".

L'un des infirmiers présents s'approcha discrètement du numéro huit en lui tapotant sur l'épaule: "Maxime n'est pas très bavard depuis qu'il a perdu ses parents, et il/"

"/Vous n'êtes pas obligé de partager mon histoire à tout le monde, c'est pas parce que j'ai 10 ans que je suis bouché"

L'infirmier leva un peu la voix et réprimanda Maxime pour son langage : "Soit un peu respectueux s'il te plaît, ils sont venus pour vous."

L'enfant se tourna enfin vers eux avec un air de dégoût sur le visage, "Parce que c'est respectueux de partager la vie autre que la tienne ? Le respect c'est dans les deux sens, mes parents me l'ont toujours appris"

Gregory assistait à la scène, choqué non pas par le comportement de Maxime qu'il jugeait totalement légitime, mais par la maturité dont il faisait preuve.

L'infirmier les abandonna, désespéré par le petit garçon.

"Pardon," s'excusa Maxime, "je ne voulais pas faire une scène."

"Tu n'as pas à t'excuser, je comprend ta réaction."

Gregory souria puis lui tendit un ballon de rugby, "tu as déjà joué au rugby ?"

Le petit garçon restait distant et regarda l'objet avec tristesse et tendresse tandis que le jeune bleu la faisait tourner entre ses doigts, "oui, c'est mon père qui m'a fait découvrir, mais maintenant c'est plus complexe." ria-t-il, probablement pour essayer de détendre l'atmosphère.

"J'espère au moins que tu es derrière ta télé à nous encourager pendant les matchs."

"Quand je peux oui"

Grégory sentit que Maxime commençait à s'ouvrir un peu plus. Il lui parla alors de ses débuts dans le rugby, de ses matchs préférés et de ses rêves pour l'avenir. Et petit à petit, Maxime commença à partager ses propres rêves et ses souvenirs.

"Mon père m'avait dit que pour mes 10 ans il m'emmenerai vous voir, on avait même commencé à mettre de l'argent de côté."

Grégory sentit son cœur se serrer. Il savait qu'il devait choisir ses mots avec précaution. "Je suis désolé d'entendre ça. Tes parents doivent être vraiment fiers de toi, tu sais. Tu es un vrai battant."

Maxime leva les yeux, les larmes brillant au coin de ses yeux. "Ils ne sont plus là. Ils sont partis."

Grégory prit doucement la main de Maxime. "Je suis désolé. Tu es un garçon très courageux. Tu te bats contre une tumeur, c'est ça ?"

Maxime acquiesça lentement. "Oui, mais c'est dur. Parfois, j'ai peur."

Le joueur français regardait le garçon avec tendresse et respect, depuis quelques mois il ressentait le besoin d'avoir un enfant plus que tout au monde et le jeune garçon qui était devant lui faisait grandir son envie.

"Gregory ?", Maxime le sortit de sa rêverie, "tu pourrais me rendre un service ?" demanda la petite garçon avec de l'espoir dans les yeux.

"Dis moi" répondit-il.

"Tu crois que tu pourrais dédier ton prochain essai à mes parents ? Je voudrais simplement que tu penses à eux lorsque tu marqueras, qu'ils sachent que je pense à eux."

Grégory resta muet face à cette demande, son regard parcourait le visage de Maxime qui souriait, les yeux larmoyant, attendant une réponse. Le numéro 8 prit le visage du jeune garçon entre ses mains et embrassa son front puis le serra fort dans ses bras.

Maxime laissa couler ses larmes sur l'épaule du joueur français, observé par quelques autres membres de son équipe.

"Je le ferai avec grand plaisir Maxime, et je t'offrirai ton billet pour tes dix ans lorsque tu seras sorti d'ici."

Les pleurs de blondinet doublèrent, bien qu'il tentait de les cacher en enfonçant son visage dans le cou du joueur, "Merci beaucoup, merci."

Le week-end suivant, Grégory se tenait sur la pelouse, prêt à en découdre avec les adversaires gallois. Maxime lui, se tenait derrière la télé, habillé du maillot du XV de France que le numéro 8 lui avait donné.

En parlant du jeune homme, il inscrivit un essai en milieu de rencontre, et tenue la promesse faite avec Maxime. Gregory embrassa le dos de sa main puis la leva vers le ciel en criant "pour toi Maxime" face à la caméra.

Derrière sa télé, il serrait dans son poing le coq français présent sur le maillot, en remerciant silencieusement Grégory.

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