Anthony était connu pour son calme sur le terrain, mais aussi pour sa discrétion en dehors.
Ce matin-là, il n'avait aucune idée que sa vie allait changer en croisant le regard de Julie, la nouvelle responsable marketing du club. Leur rencontre n'était pas prévue, ni spectaculaire, mais elle allait allumer une étincelle inattendue.
Julie venait tout juste de terminer sa première réunion au Stade Toulousain. Elle était nerveuse mais enthousiaste à l'idée de relever ce nouveau défi professionnel.
Alors qu'elle traversait les couloirs du club pour rentrer à son bureau, elle bouscula quelqu'un.
— Oh, pardon ! dit-elle en levant les yeux.
C'était Anthony. Il lui sourit avec une douceur qui contrastait avec sa carrure imposante.
— Pas de souci. Ça va ? Tu es nouvelle ici, non ? demanda-t-il avec un sourire chaleureux.
Julie, un peu déstabilisée, hocha la tête.
— Oui, je suis la nouvelle responsable marketing. Et toi, tu dois être... Anthony Jelonch, c'est ça ? Je crois t'avoir vu sur quelques affiches du club.
Il sourit, impressionné par son professionnalisme malgré sa nervosité palpable.
— Exactement. Bienvenue d'ailleurs ! Si jamais tu as besoin d'aide pour te repérer ou si tu as des questions, n'hésite pas.
— Merci, je n'y manquerai pas, répondit-elle avec un sourire timide.
Quelques semaines passèrent, et Julie s'intégra parfaitement à l'équipe. Elle travaillait souvent en collaboration avec les joueurs pour des campagnes publicitaires, des interviews, et des événements.
Elle et Anthony se croisaient régulièrement, et chaque rencontre semblait plus naturelle que la précédente. Ils se retrouvaient souvent à discuter de tout et de rien après les réunions ou les entraînements.
Un jour, après une longue séance de photos pour la nouvelle saison du Stade, Anthony vint vers elle avec un café à la main.
— Je me suis dit que tu aurais peut-être besoin de ça, dit-il en lui tendant une tasse.
Julie le regarda, surprise.
— Merci, c'est exactement ce qu'il me fallait ! Tu lis dans les pensées ou quoi ? dit-elle en riant.
Anthony haussa les épaules, un sourire au coin des lèvres.
— Disons que j'ai remarqué que tu aimes bien le café après une longue journée. Alors, comment tu trouves le club après ces quelques semaines ?
Julie prit une gorgée de son café avant de répondre.
— J'adore. C'est vraiment dynamique, et l'équipe est incroyable. Mais j'avoue que parfois, c'est un peu intimidant de travailler avec des stars comme toi.
Anthony éclata de rire.
- Des stars ? On reste des gars normaux, tu sais. Et puis, je t'assure, ton travail est tout aussi important que le nôtre. Tu fais un super boulot.
Julie rougit légèrement, touchée par ses mots. Leur complicité se renforçait jour après jour, et leurs échanges, qui commençaient souvent par des sujets professionnels, se prolongeaient souvent sur des sujets plus personnels.
Quelques semaines plus tard, après une victoire importante du Stade Toulousain, une soirée de célébration fut organisée. Julie, qui d'habitude restait discrète dans ce genre de soirées, se sentit plus à l'aise cette fois-ci. Anthony l'avait invité à danser, et elle avait accepté avec un sourire.
Alors qu'ils dansaient, Anthony se pencha doucement vers elle.
— Tu sais, depuis que tu es arrivée, je n'arrête pas de penser à toi, dit-il, sa voix douce mais sincère.
Julie sentit son cœur s'emballer. Elle le regarda, hésitante.
— Je t'avoue que je ne sais pas quoi repondre.
— Dis-moi juste ce que tu ressens, répondit-il, plongeant ses yeux dans les siens.
Julie prit une profonde inspiration avant de répondre.
— Je pense souvent à toi aussi, admit-elle, mais je ne voulais pas compliquer les choses. On travaille ensemble, et je ne voulais pas que ça interfère.
Anthony sourit doucement, ses yeux brillants de sincérité.
— On peut gérer ça non ? Ce qui compte, c'est ce qu'on ressent. Et moi, je sais que j'ai envie de voir où cela peut nous mener.
Julie le regarda quelques secondes, perdue dans ses pensées, avant de finalement hocher la tête.
— Alors, voyons où ça nous mène, dit-elle avec un sourire timide.
La musique douce résonnait dans la salle, créant une ambiance intime malgré l'agitation des autres convives.
Julie sentait son cœur battre à un rythme effréné tandis qu'Anthony la tenait toujours fermement, ses mains sur sa taille, ses yeux plongés dans les siens. Leurs visages étaient proches, si proches que Julie pouvait sentir la chaleur de son souffle.
Elle hésita une seconde, mais la sincérité dans le regard d'Anthony dissipa ses doutes. Lentement, elle se laissa aller, suivant son instinct plutôt que sa raison.
Ils se rapprochèrent encore, et leurs lèvres se rencontrèrent doucement. C'était un baiser tendre, presque timide, mais chargé d'une émotion profonde. Julie sentit une vague de chaleur envahir tout son être.
Autour d'eux, le monde semblait s'effacer. Les rires et les discussions de la fête étaient comme des murmures lointains, insignifiants face à ce moment suspendu dans le temps. Quand ils se séparèrent, leurs regards restèrent liés, et Julie eut un petit rire nerveux, encore un peu surprise par ce qui venait de se passer.
— Je crois que ça vient de se compliquer, dit-elle doucement, les joues légèrement rougies.
Anthony sourit, caressant doucement son bras.
— Je pense que ça vient de devenir beaucoup plus simple, répondit-il avec une assurance douce.
Ils restèrent un instant ainsi, profitant de ce moment, avant qu'Anthony ne rompe le silence.
— Ça te dirait qu'on sorte un peu ? L'ambiance ici est sympa, mais je préfère quelque chose de plus tranquille.
Julie hocha la tête avec un sourire complice.
— Oui, je crois que j'aimerais bien un peu de calme.
Ils quittèrent la fête discrètement, prenant le chemin qui menait vers les jardins du stade. L'air frais de la nuit les enveloppa, et le silence, rompu seulement par le bruit léger de leurs pas, était apaisant.
Marchant côte à côte, ils n'avaient pas besoin de parler. Anthony prit la main de Julie, un geste naturel, et elle serra doucement la sienne en retour.
Alors qu'ils arrivaient près d'un banc, sous un arbre illuminé par les lumières tamisées du stade, ils s'assirent. Julie tourna son visage vers Anthony, une question dans les yeux.
— Tu crois qu'on fait le bon choix ? demanda-t-elle doucement.
Anthony la regarda avec tendresse.
— Le bon choix, c'est celui qui nous rend heureux. On n'a pas besoin de savoir exactement où ça va nous mener. Ce qui compte, c'est qu'on le fasse ensemble.
Julie sourit, touchée par ses mots, et posa sa tête sur l'épaule d'Anthony, savourant ce moment paisible sous les étoiles.
