Ceci est une histoire d'amitié !!!
Bonne lecture :)
-------------------------------------------------------------Antoine et Vincent étaient autrefois les héros de Auch, une paire de jeunes prodiges qui dominaient le terrain de rugby local. Leurs passes fluides et leurs coups de pied précis formaient une charnière redoutable, et leur amitié était aussi solide que le granit des Pyrénées.
Puis un jour, Vincent disparut, laissant Antoine seul avec ses souvenirs et son chagrin.
Il avait appris que son ami avait déménagé en Angleterre, laissant derrière lui son équipe, sa ville natale et lui.
Des années plus tard, lors du Crunch de 2025, Antoine fut pris au dépourvu en voyant son vieil ami fouler le même terrain, mais dans une tenue différente. Vincent, avec sa double nationalité, avait choisi de représenter l'Angleterre, et maintenant, il se tenait en face de lui, prêt à en découdre.
Le match fut intense, avec Vincent démontrant tout son talent et sa détermination. Il était partout sur le terrain, déjouant les attaques françaises et marquant des essais spectaculaires pour son équipe. Les Français, y compris Antoine, luttaient pour contenir son élan.
Pendant une pause, Antoine se rapprocha de Vincent, la tension évidente dans son regard. "Tu n'as vraiment pas honte de porter ce maillot serieux ?" cracha-t-il.
Vincent le regarda tristement. "Antoine, je/"
"Suis désolé ?" l'interrompit Antoine. "Tu as abandonné notre équipe, notre ville. Tu m'as abandonné !"
Vincent soupira, la douleur se lisant sur son visage. "Je sais que tu es en colère. Mais il y a des choses que tu ne sais pas, des choses que je ne pouvais pas te dire à l'époque."
"Des excuses... Tu crois que des excuses peuvent effacer tout ça ?" Antoine secoua la tête avec dégoût.
Vincent tenta de se rapprocher. "Ce match n'est pas à propos de nous. C'est notre travail sur le terrain."
"Donc tu joues pour eux maintenant?" lance-t-il, la voix empreinte d'émotion. "C'est ça ta réponse?"
Vincent serre les dents, son regard se durcit. "Ce n'est pas aussi simple. Crois-moi, si j'avais pu rester, je l'aurais fait."
Antoine le regarda fixement, avant de se détourner avec amertume.
Le match reprit, et Vincent continua à jouer avec une intensité impressionnante. Chaque passe précise et chaque mouvement calculé semblaient narguer Antoine.
Au coup de sifflet final, l'Angleterre avait écrasé la France, laissant le demi de mêlée et son équipe abasourdis par cette défaite cuisante.
Mais pour Vincent, la victoire avait un goût amer. Il se sentait coupable d'avoir triomphé sur le dos de son ami d'enfance, comme s'il avait trahi ses racines.
Dans les vestiaires, la pression et la culpabilité devinrent insupportables pour l'ancien auscitain. Il se précipita vers la poubelle, où il fut pris de nausées incontrôlables. Malheureusement, la caméra présente dans les vestiaires enregistra la scène, diffusant rapidement les images sur internet.
Quelques jours plus tard, Antoine avait, comme une bonne grosse parti des gens, vu la vidéo. Il ne pouvait pas oublier le visage de son ami d'enfance, qui avait brillé sur le terrain, mais dont l'expression de culpabilité dans les vestiaires l'avait profondément troublé.
Antoine, submergé par la mélancolie, prit la décision pendant sa semaine de pause de se rendre chez son ancien entraîneur, Matthieu, celui qui les avait coachés autrefois à Auch.
Après les salutations d'usage, il exposa sa préoccupation à Matthieu. Celui-ci leva un sourcil compréhensif et commença à raconter des histoires qu'Antoine n'avait jamais entendues auparavant.
"Tu te souviens du jour où tu as été repéré pour jouer en équipe de France moins de 20 ans, avec le selectionneur sur le bord du terrain ?" commença-t-il. "Tu avais pris la place de 9 car Vincent était malade. Eh bien enfaîte, ce jour-là, il était loin d'être malade comme il le prétendait. Il a fait semblant pour te laisser la chance de briller au poste de numéro 9, car il savait que c'était ta véritable place sur le terrain."
Antoine resta sans voix, son esprit bouillonnant de pensées. Mais il ne s'arrêta pas là.
"Il y a aussi cette fois où tu avais oublié tes crampons avant un match important. Tu te souviens qui les avait récupérés pour toi? C'était Vincent. Il a couru pendant plus de 20 minutes pour te les apporter, alors que tu pensais que c'était ton père. Il a toujours été là pour toi Antoine, même lorsque tu ne le réalisais pas."
Les mots de Matthieu résonnaient dans l'esprit d'Antoine. Tout ce temps, il avait sous-estimé les sacrifices et la loyauté de Vincent.
"D'ailleurs" continua Matthieu, "il m'avait remis une lettre lorsqu'il est parti, il voulait que je te la donne quand tu aurais fait ton premier match international, mais j'ai totalement oublié."
Il partit vers sa chambre et revint avec la lettre qu'il tendit à Antoine, "Lis la quand tu seras seul"
Il rentra chez ses parents, tenant la lettre de Vincent entre ses mains tremblantes. Il s'installa dans sa chambre, entouré des souvenirs de leur amitié passée, et déplia le papier jauni avec précaution.
"Toto,
Je ne sais pas par où commencer. Peut-être devrais-je m'excuser de partir sans un mot, de t'abandonner sans explication. Mais je ne peux pas rester, pas après ce qui s'est passé.
Mon père m'a découvert. Il a trouvé des lettres, des messages, des preuves de ce que je suis, de qui je suis vraiment. Il m'a regardé avec tant de dégoût, de mépris, comme si j'étais une honte pour lui, pour notre famille. Il m'a dit des choses horribles, des choses que je ne peux même pas répéter. Il m'a renié, Antoine. Il m'a renié comme si je n'étais plus son fils, comme si je n'avais jamais existé.
Je ne peux pas rester là, dans cette maison qui est soudain devenue si étrangère, si hostile. Je vais rejoindre ma mère, Antoine. Je pars chercher refuge auprès d'elle, de sa compréhension, de son amour inconditionnel.
Je ne veux pas te laisser derrière moi, crois-moi. Mais je ne peux pas te dire la vérité, pas maintenant, tu la liras dans quelques années. Je ne sais pas comment tu réagiras, si tu me rejetteras comme mon père l'a fait. Je ne veux pas te perdre, Antoine, tu es la personne à laquelle je tiens le plus, même si je sais qu'en partant ce sera un peu le cas.
Je ne sais pas si tu me pardonneras un jour. Peut-être que tu ne liras même jamais cette lettre. Mais je devais te dire pourquoi je pars, pourquoi je te laisse sans un mot, même si c'est dix ans après.
Peut-être que le temps guérira les blessures, peut-être pas. Mais sache que tu as toujours été mon ami, mon frère, même si je n'ai pas été à la hauteur de ce que cela signifie.
Vincent"
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Imagine
FanficQuelques imagines de vos joueurs favoris sorties de ma tête. Il y a de tout et les commandes sont ouvertes.