Melvyn Jaminet était un nouveau visage au club de rugby de Toulon, et dès son arrivée, son regard fut captivé par Camille, la petite sœur d'Esteban Abadie, un des joueurs de l'équipe. Chaque mardi, lors des entraînements, Melvyn l'observait du coin de l'œil, se laissant séduire par sa grâce et son charme naturel.
Un jour, alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre son frère après l'entraînement, il se lança :
— Salut, désolé de te déranger. Je te vois souvent ici, tu es la sœur d'Esteban, c'est ça ?
Camille sourit timidement.
— Oui, c'est moi. Enchantée Melvyn, je m'appelle Camille. Et toi tu es le petit rookie n'est-ce pas ?
— Exact. Je dois dire que ta présence sur le terrain éclaire mes mardis d'entraînement.
Ses mots la firent rougir légèrement, mais elle répondit avec un sourire reconnaissant:
— Woaw, répliqua-t-elle, je vois que j'ai affaire à un dragueur.
Melvyn rigola et passa sa main sur sa nuque, pris au dépourvu par la jeune femme,
— Eh beeeeh..., il regarda au loin et vit Esteban se diriger vers eux.
— Tu as perdu ta langue Don Juan ?
— Ma langue non, mais c'est ma vie que je vais perdre si je reste avec toi.
Il pointa l'endroit qu'il fixait quelques secondes plus tôt et Camille aperçu son frère.
— Effectivement, cours.
— C'est ce que je comptais faire. Bon je te laisse Camille, au plaisir de te revoir. Il lui adressa un clin d'oeil puis s'enfuit en trottinant à l'opposé d'Esteban.
— Si t'arrives à revenir en vie... souffla-t-elle.
Au fil des semaines, leurs échanges devinrent de plus en plus fréquents, jusqu'à ce que Melvyn rassemble son courage un mardi, alors qu'Esteban s'était éloigné pour discuter avec l'entraîneur.
— Camille, est-ce que je pourrais avoir ton numéro ? J'aimerais bien te revoir en dehors du terrain.
Elle n'hésita pas un instant, et lui tendit son téléphone.
— Bien sûr, tiens.
Ce soir-là, Melvyn l'invita à dîner dans un petit restaurant en bord de mer. Pendant le repas, leurs conversations étaient animées, mêlant rires et confidences.
— Tu sais, je suis vraiment contente que tu m'aies demandé mon numéro, dit Camille timidement. Je pense qu'on a pas mal de choses en commun.
Melvyn sourit.
— Moi aussi. Je sens qu'on pourrait passer de bons moments ensemble.
Les rendez-vous se multiplièrent, et chaque moment passé ensemble renforçait leur lien. Ils apprirent à se connaître davantage, partageant leurs rêves, leurs passions et leurs craintes.
— Bienvenue dans ma vie, Melvyn, dit Camille un soir alors qu'ils se promenaient main dans la main le long du port.
— Et toi dans la mienne, Camille, répondit-il avec un sourire radieux. Je suis reconnaissant de t'avoir rencontrée.
Il l'embrassa tendrement dans la douceur de la nuit. La brise vint balayer les cheveux de la jeune femme, ce qui permit d'entrevoir le sourire rayonnant qui s'affichait sur les visages de Melvyn et Camille.
— Tu crois que ton frère va me buter quand il apprendra pour nous ? demande l'arrière en reprenant sa marche.
— C'est probable, rigola-t-elle, mais je pense qu'il a déjà des doutes.
— En même temps..., il se tourna vers elle, je ne peux pas m'empêcher de te regarder.
Camille regarda au loin l'entrée du port, détournant le regard de celui du brun, qui riait de sa réaction.
— C'est mignon quand tu rougis.
Elle souria doucement, en maintenant ses yeux sur l'eau calme.
— Mel ?
— Oui ?
Son regard quitta l'eau et se planta dans les iris du rugbyman.
— Je t'aime.
Ses joues prirent à son tour une teinte rosée et ses lèvres s'étirerent doucement.
— Je t'aime aussi.
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