Dupont (Boy×Boy)

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Louis et Antoine étaient installés sur la terrasse d'un bar animé, entourés de quelques amis, profitant d'une soirée d'automne douce.

Cela ne faisait que quelques semaines qu'ils sortaient ensemble, mais leur complicité était déjà évidente aux yeux de tous. Antoine, un sourire en coin, jetait de temps en temps un regard tendre à Louis, et ils discutaient de tout et de rien, à l’aise dans leur bulle.

Soudain, un groupe de filles fit irruption près de leur table. L'une d'elles, visiblement éméchée, se dirigea directement vers Louis, ignorant presque le reste du groupe. Ses joues étaient roses, et elle titubait légèrement en s'approchant.

Écoute, dit-elle en pointant Louis du doigt, j'en ai marre de tomber sur des débiles. Sérieux, ça devient ridicule. Peut-être que toi, tu es le bon, hein ? T'es mignon, tu veux pas sortir avec moi ?

Louis resta figé, un sourire amusé aux lèvres. Il ne s'attendait pas à ça. Il tourna la tête vers Antoine, cherchant son regard. La situation le faisait doucement rire, tout comme ses amis autour de la table. Son copain, lui, souriait largement, visiblement diverti par la scène.

Sans un mot, Antoine se pencha et passa son bras autour des épaules de Louis, tirant légèrement son compagnon vers lui. Il répondit d'une voix posée, avec une pointe d'amusement dans les yeux.

Désolé, mais il est déjà pris.

La fille, confuse, cligna des yeux, essayant de comprendre la situation. Elle regarda Antoine, puis Louis, avant de lever dramatiquement les bras vers le ciel.

Évidemment ! Bien sûr que vous êtes ensemble ! Vous êtes beaucoup trop mignons pour être célibataires, c'est pas juste ! rouspéta-t-elle avant de repartir vers ses amies hilares, toujours en se plaignant.

Son départ fit éclater tout le groupe de rire. Louis, secoué de rire, posa sa main sur celle du rugbyman, encore autour de ses épaules, tandis qu’Antoine riait aussi de bon cœur.

Tu gères bien les fans, plaisanta Louis en jetant un coup d’œil complice à Antoine.

Je te protège, c’est tout, répondit Antoine avec un sourire malicieux, avant de déposer ses lèvres sur sa tampe.

La soirée continua dans une ambiance détendue, l'incident avec la fille ayant brisé la glace entre eux et leurs amis, et tout le monde enchaîna avec des blagues et des anecdotes.

Louis, encore amusé par ce qui venait de se passer, ne pouvait s’empêcher de jeter des coups d’œil à Antoine, se sentant chanceux d’être avec quelqu’un qui, même en plein milieu d’une situation un peu absurde, savait le rassurer et rendre les choses légères.

Alors que la nuit avançait, la terrasse se vidait peu à peu, et la température commençait à chuter légèrement.

Antoine, remarquant que Louis frissonnait un peu, se rapprocha encore, resserrant son bras autour de lui.

— On devrait peut-être rentrer ? proposa Antoine, son souffle chaud contre l’oreille de Louis.

Il hocha la tête avec un sourire.
Ouais, on commence à avoir fait le tour des cocktails ici.

Ils se levèrent, saluèrent leurs amis, et quittèrent le bar, leurs rires se mêlant au murmure de la ville nocturne. En marchant dans les rues presque désertes, Louis se sentait léger, heureux.

Il regarda Antoine, qui marchait à côté de lui, et sans même s'en rendre compte, ils entrelacèrent leurs doigts. Il y avait quelque chose de réconfortant dans ce simple geste, quelque chose qui faisait battre leur cœur un peu plus vite.

Je ne t’ai pas vraiment remercié pour tout à l’heure, dit Louis, brisant le silence tranquille.

Antoine haussa un sourcil, amusé.
Pour quoi ? Pour avoir repoussé une fille ivre qui ne se souviendra probablement même plus de toi demain matin ?

Louis sourit, secouant la tête.
Non, pas juste pour ça. Pour être là. Pour me faire sentir… à ma place.

Antoine ralentit son pas et s’arrêta un instant, tirant doucement Louis vers lui. Il le regarda dans les yeux, ses traits adoucis par la lumière des réverbères.

— Je suis là parce que je veux l’être. Parce que tu es important pour moi. répondit Antoine, son regard sincère. Et puis, c’était assez marrant de voir ta tête quand elle t’a demandé de sortir avec elle.

Ils éclatèrent de rire à nouveau, et Antoine l’embrassa doucement sur le front, un geste simple mais plein de tendresse.

La rue semblait appartenir à eux seuls à ce moment-là, comme si le reste du monde avait disparu. Ils reprirent leur marche, parlant de tout et de rien, se sentant un peu plus proches après cette soirée.

Les éclats de rire, la complicité, et cette chaleur douce qui persistait entre eux étaient comme une promesse silencieuse : ils étaient exactement là où ils devaient être.

Et tandis qu'ils tournaient au coin de la rue, se dirigeant vers l’appartement de Louis, Antoine murmura :
Et je te protégerai encore la prochaine fois. Quoi qu'il arrive, même si c'est une mamie avec sa canne.

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