Les problèmes éthiques suivant n'invalident pas en tant que tel l'idée qu'Allah existe mais par contre ils font peser un sérieux doute sur le fait que ce soit un dieu bon. En effet Allah recommande le halal et interdit le haram mais ces deux catégories correspondent plus au licite et à l'illicite qu'au bien et au mal. Ainsi un même acte réalisé dans des contextes différents peut être halal ou haram, ce n'est donc pas l'acte en lui-même qui est jugé mais bien son contexte. Bien entendu ces problèmes éthiques ne sont pas propres uniquement à l'islam mais bien à toutes les organisations sociales du septième siècle, époque où cette religion est apparue. N'importe quel corpus de règles de l'époque serait aujourd'hui considéré comme inadapté, arriéré et dangereux au regard de l'évolution des sociétés humaines que ce soit au plan des connaissances scientifiques, des possibilités ou des mœurs.
Il est même plus que probable qu'à son arrivée l'islam ait contribué à une amélioration des conditions de certaines catégories de la société (esclavage mieux encadré et moins de manières de devenir esclave, droit de propriété, de commerce et d'héritage pour les femmes, la volonté de privilégier la compensation à la loi du talion...) mais ces améliorations qui semblaient révolutionnaires à l'époque sont complètement dépassées depuis. L'être humain a fait mieux, la société est plus juste. Le problème est qu'à la différence de tous les autres modes d'organisation sociaux de l'époque l'islam a perduré et ses règles sont gravés dans le marbre car affublé du sceau de loi divine et immuable. Il impose aujourd'hui des normes et un code de loi vieux de 14 siècles et intemporel, ce qui par définition ne peut qu'entraîner des conséquences potentiellement graves.
Pour cette partie je m'appuierai un peu plus sur les hadiths que pour les parties précédentes ou j'avais plus tendance à mettre en avant des incohérences ou des problèmes dans la parole révélée d'Allah, le coran. Ici il s'agit plus de mettre en avant les problématiques d'ordre éthique soulevée par la religion musulmane en général et non seulement par le coran. Quoi qu'il en soit dans le sunnisme les hadiths sahih sont considérés comme vrai et l'exemple du prophète Mohamed est indiqué comme à suivre à plusieurs endroits du coran. Il est donc légitime pour un musulman de se référer aux actions du prophète pour savoir comment se conduire pour rester en accord avec les préceptes d'Allah, son comportement est un modèle et un guide pour la communauté musulmane :
« En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. » (33 : 21)
« Dis: «Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (3 : 31)
« Et ceux qui ont mécru disent: «Pourquoi n'a-t-on pas fait descendre sur celui-ci (Muhammad) un miracle venant de son Seigneur?» Tu n'es qu'un avertisseur, et à chaque peuple un guide. » (13 : 7)
Or il se trouve que les préceptes d'Allah sur de nombreux thèmes sont clairement sujets à caution d'un point de vue éthique. L'islam et Allah sont injustes, brutaux et violents entre autres choses. J'énumère donc ci-dessous, et de manière non exhaustive, les principaux points qui m'ont poussé à me détourner de la religion d'Allah et du prophète Mohamed et qui font que je continuerai à m'en détourner si la preuve (hautement improbable) m'était faite qu'Allah était réellement le créateur des mondes et qu'il était bien le dieu unique qui nous dirige tous.
Je tiens à préciser à nouveau que ce ne sont pas les musulmans et leurs comportements qui sont ici mis en cause mais bel et bien les préceptes religieux qui leurs sont imposés par la religion, et ces préceptes sont, à mes yeux, totalement inacceptables sur bien des aspects.
Il pourrait être objecté que les règles doivent être recontextualisées et prises avec le recul qui convient pour dire qu'elle s'appliquaient à la société de l'époque mais ne peuvent plus être valables maintenant, mais cela reviendrait à dire que les paroles d'Allah sont limitées et ne sont pas valable partout et en tout temps, ce qui contrevient au fondement même de la révélation divine, et en que l'exemple du prophète n'est en fait pas si pertinent à suivre, ce qui entre également en contradiction avec les préceptes coraniques. En outre un être divin et parfait n'aurait pas pu édicter des lois qui, avec le temps et l'accumulation des connaissances, ont démontré leur incohérence, leur dangerosité et même dans certains cas l'ignorance de celui qui les a édictées sur leurs conséquences réelles.