Melting Things | | Mattheo Riddle

11. Nuit étoilée

〝are you falling in love, dear? 〞

POV Alice

                Je baille. Je suis actuellement dans la chambre de Pansy, en compagnie d'Astoria. Des bouteilles vides trônent les lits. Je regarde mes deux amies, qui parlent de tout et rien, ivres. J'esquisse un petit rire, seule, mes amies ne m'entendent pas. Je décide de me lever et ce n'est à peine si je tiens debout. Les filles ne me remarquent pas. J'en profite pour sortir de la chambre discrètement. Je ne sais pas ce que je fais, mais j'ai besoin de me vider l'esprit. Mes pas me dirigent hors de la salle commune, vers la tour d'astronomie. Alors que j'arrive presque en haut des escaliers, j'aperçois une tête brune. Je hoque en remarquant qu'il s'agit de Mattheo. Je souffle bruyamment et il se retourne.

—— Qu'est-ce que tu fais là ? Tu as bu ?, il me demande, presque inquiet.

—— Qu'est-ce ça peut te faire ?, je demande, en riant, ivre, tout en approchant.

Il roule des yeux tandis que je m'appuie contre la rambarde avec un sourire niais. Il me dévisage avec un sourire en coin. Mon regard se porte sur lui mais il ne se détourne pas. Je peux sentir à quel point il veut m'embrasser, alors je garde le contact visuel. Ses mains s'accrochent un peu plus à la rambarde. Je souris faiblement avec un air de défi. Il plisse les yeux.

—— Pourquoi te retiens-tu de te jeter sur moi, Reyman ?, il me lance narquoisement.

—— Me retenir ?, je pouffe. De nous deux, dis-moi qui se retient le plus ?, je lance, moqueuse.

Il se rapproche de moi et me fait lever la tête vers lui avec ses doigts. Son contact me donne des frissons, comme à chaque fois. Je ne détourne pas le regard, malgré mon ivresse. Il me sourit méchamment.

—— De nous deux, dis-moi qui ressent le plus de choses au contact de l'autre ?, il lance à son tour, un sourire narquois.

J'écarquille presque les yeux. Je me sens rougir, j'ai envie de me frapper pour ça. Il me sourit et son regard se porte à mes lèvres. Je ne peux pas résister. Après un petit moment, je les approche des siennes, prenant ses joues de mes mains. Lentement. Trop lentement. Il finit par céder. Il plaque ses lèvres aux miennes, m'agrippant par la taille, puis nous nous embrassons. Je ressens un peu tout. La tension qui nous envahissait quelques jours avant, la profonde attirance que j'éprouve pour lui, le besoin de me sentir à proximité, mais je ressens aussi une certaine faiblesse de me laisser tomber dans ses bras. Nous ne nous lâchons pas, jusqu'à ce que je me détache lentement. Il me regarde doucement et je fais de même. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans ses prunelles brunes, mais j'ai besoin de savoir.

—— Tu ne serais pas en train de tomber amoureuse, Alice ?, il me demande narquoisement, mais gardant une certaine tendresse.

—— Non..., je réponds bêtement, sans le lâcher du regard. Ce qui le surprend.

Il ne me lâche pas, contemplant mes iris grises avec attention. C'est comme s'il cherchait les bons mots, la bonne attitude à avoir.

—— Serais-tu en train de tomber amoureuse, Alice ?, il répète plus doucement.

Mais alors que j'allais répondre, des bruits de pas nous firent s'écarter. Pansy. Elle montait les escaliers avec difficulté.

—— Ah bah t'es là, on t'a cherchée partout !, elle me lance sans remarquer Mattheo.

Je souris, gênée. Je jette un regard à Mattheo, qui ne sait pas quoi dire. Pansy vient à notre rencontre.

—— Ah salut Matteo. Ça ne m'étonne pas qu'Alice soit encore collée à toi, elle déclare en riant, ivre.

Je me sens devenir rouge, rouge de gêne. Je lui attrape le bras et nous emmène vers le haut des escaliers. Je me retourne pour murmurer un Bonne nuit inaudible au brun. Il ne me lâche pas du regard pendant que je descends les escaliers. Pansy toujours pendue à mon bras. La brune rigole toujours toute seule. Moi, je ne peux m'empêcher de penser à ce baiser.

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Les choses avancent enfin !

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