Les Liens Du Destin (TERMINÉ)

Rencontre inattendue

Kady Condé

Alors que je me réveille dans ce qui semble être la chambre de mes parents, une confusion rampante s'insinue dans mon esprit. Les murs ne me sont pas familiers, mes affaires sont absentes, je ne reconnais pas ce parfum...Soudain une vague de panique monte en moi alors que la réalisation s'insinue lentement : je suis dans un endroit inconnu.
Un flash-back soudain me frappe alors que je tente de comprendre ce qui s'était passé.
Le marché, l'agitation, la chute. Je me souviens vaguement d'avoir senti mes jambes faiblir, et puis rien.

Mais il y avait autre chose... Une présence. J'avais été porté, je me rappelle brièvement avoir croisé le regard de cet homme mystérieux juste avant de sombrer dans l'inconscience.
Alors que je tente de rassembler mes souvenirs, la porte s'ouvrit doucement et l'homme en question, entre dans la pièce. Mes yeux rencontrent les siens, et il affiche un sourire chaleureux,comme pour me rassurer.

Inconnu : Bonjour, comment vous sentez-vous ?" demanda-t-il d'une voix douce et rassurante.

Je prends alors une grande inspiration, tentant de dissiper la confusion qui m'envahit. "Je... je vais bien, merci", répond-elle finalement, ses pensées encore en désordre.

Il s'approche lentement, s'asseyant sur le bord du lit.

Inconnu : "Je suis désolé de vous avoir causé tant de soucis hier. Vous vous êtes évanouie au marché, et la femme avec qui vous discutiez s'est
en fuie. Du coup n'ayant aucun moyen pour contacter votre famille et en étant médecin, je vous ai emmenée chez moi pour que vous puissiez vous reposer en toute tranquillité."

Les souvenirs tentent de se frayer un chemin à travers le voile de mon amnésie, mais ils restaient flous, insaisissables.

Lui : Je m'excuse, je me suis même pas présenté. Je m'appelle Idrissa Diakité et vous ?

Moi : Kady Condé.

Lui : Ah, enchanté Kady.

J'acquiesce machinalement, reconnaissante pour la compassion de cet homme, même si j'ignore encore tout de lui. Alors que la conversation se poursuit, je me retrouve plongée dans une réflexion troublée. Qui était cet homme, cet étranger qui semblait avoir une connexion mystérieuse avec moi ?

Idrissa Diakité (28 ans, médecin, voir multimédia 🔝)

J'observais le marché avec une attention partagée, jonglant entre les fruits et les légumes pour préparer un repas sain pour ma fille de six ans, Aïcha, et gardant un œil sur les passants pressés. En tant que père célibataire, chaque journée était un défi à relever, mais je trouvais une certaine satisfaction dans la routine quotidienne de la cuisine et des courses.
Ce jour-là, alors que je déambulais les étals du marché, mon regard fut irrésistiblement attiré par une jeune femme au milieu de la foule. Sa beauté était frappante, mais ce qui me frappa le plus était l'air de vulnérabilité qui émanait d'elle, comme une aura palpable. Alors que je continuais à l'observer, je vis une ombre de malaise passer sur son visage, et avant qu'elle ne puisse réagir, elle s'effondra, submergée par la chaleur oppressante, me disais-je Après que sa compagne de discussion s'était enfuie, c'est sans hésitation, que je la soulevai dans mes bras, ignorant les regards curieux des passants.
Je la portai hors du marché, décidé à la mettre à l'abri, dans ma voiture, loin de l'agitation de la rue. Là, installée sur le siège passager, je vérifiais sa respiration et sa fréquence cardiaque avec une attention professionnelle. Une fois assuré qu'elle n'était pas en danger immédiat, je pris la direction de mon domicile car l'hôpital était loin et le soir semblait tomber.

Arrivé, je la portai avec précaution à l'intérieur, tout en surveillant attentivement son état. Une fois qu'elle fut installée convenablement dans une des chambres d'amies, j'allai chercher de l'eau fraîche et un gant pour l'essuyer , salie par la poussière du sol lors de sa chute.
Pendant que je veillais sur elle, je sentis un mélange de préoccupation et de curiosité grandir en moi. Qui était cette femme, et pourquoi paraissait-elle si pâle au marché ? Mais pour l'instant, ces questions restaient en suspens, reléguées au second plan derrière la priorité immédiate de veiller sur elle jusqu'à son rétablissement.
Comme elle tardait à se réveiller, je retournais cuisiner pour ma fille plus tard dans la journée, mais mes pensées retournaient inlassablement à cette rencontre inattendue, à cette jeune femme qui m'avait bouleversé d'une manière que je ne saurais expliquer.

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