Le monde est petit !

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Kady Condé

Moi : Ahhhhhhh (crie de réveil en sursaut !)

Idrissa : Kady, il se passe quoi ?

Moi : je viens de faire un terrible cauchemar, où Ahmed a été kidnappé.

Lui : Malheureusement ce n'est pas un rêve.

Moi : Non......sniff sniffff

Lui : Non, ne pleure pas. On va le retrouver In Sha Allah. D'ailleurs je venais pour te réveiller : Jean a eu la localisation. Une patrouille de police va nous y conduire. Ne t'inquiète pas, tout se passera bien, aie confiance en Allah.

Moi : Merci vraiment pour tout.

Je sèche mes larmes et on se met en route, en cortège de voitures de policiers et sous les chuchotements de mes prières.
Ce n'est vraiment pas une mince affaire !

Le trajet  est tendu, chaque seconde s’étirant comme une éternité. Les voitures de police avancent en file, leurs sirènes éteintes pour ne pas alerter les ravisseurs. Idrissa est à mes côtés, sa main serrée sur la mienne pour me réconforter.

Moi : (chuchotant) Allah, protège Ahmed et aide-nous à le retrouver.

Idrissa : (calme) Reste forte, Kady. On est presque arrivés.

Nous arrivons dans un quartier isolé à la périphérie de la ville. Les policiers sortent silencieusement de leurs véhicules, se préparant à l’opération.
Jean Tolno, notre ami détective, nous rejoint, son visage sérieux mais confiant.

Jean Tolno : (bas) Nous avons localisé le signal ici. On va s'infiltrer discrètement. Restez en arrière et laissez-nous faire notre travail.

Moi : (inquiète)Non il est préférable qu'on y aille, si les ravisseurs voient la police, ils pourraient agir avec tact et presser leur action.

Jean tolno : D’accord, mais pas plus de 10 min, après on vous rejoindra. Faites attention à vous.

Idrissa: (souriant) Ne t’inquiète pas. On va les sortir de là.

Les policiers s’éxecutent, se glissant dans les ombres. Idrissa et moi rentront à l'intérieur, regardant anxieusement l'allée.

Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles comme des tambours de guerre alors que nous pénétrons dans le bâtiment abandonné. Les ombres semblent se resserrer autour de nous, et l'air est saturé de tension. À mesure que nous nous approchons, une odeur d'essence nous frappe les narines.

Nous arrivons dans une vaste pièce faiblement éclairée. Au centre, Fatim se tient, un briquet allumé à la main, au-dessus du corps d'Ahmed, imbibé d'essence. À côté, Hadja Souadou Barry est ligotée, les yeux écarquillés de terreur et de désespoir.

Kady: (horrifiée) Fatim ! Tu es derrière tout cela !

Idrissa Diakité

Les yeux de Kady s'élargissent en me voyant reconnaître Fatim.  Le monde semble basculer autour de moi.

Idrissa: (d'une voix tremblante) Fatim... s'il te plaît, ne fais pas ça.

***Flash-back

La voix de Fatim, mon coup de foudre et mon amour de jeunesse résonne dans ma mémoire, nous ramenant six ans en arrière.

Fatim: (en larmes) Idrissa, je suis enceinte.

Moi : (pris de panique) Quoi ? Mais... comment ?

Je me souviens de la terreur qui m’avait envahi, pourtant, je l’aimais profondément. C’était un moment de pure confusion. J'étais si heureux qu'elle porte mon enfant, croyant que nous pouvions surmonter tous les obstacles. Mais la réalité était bien différente.

Oui je l'aimais beaucoup Fatim. Mais j'étais déjà marié quand je l'ai rencontré. Ma mère mourante m'a fait promettre d'épouser la fille de sa meilleure amie.
Avec ma femme, c'était l'histoire d'un mariage arrangé, mais avec Fatim, c'etait plus que de l'amour : elle était mon âme sœur.
J'avais seulement en tête de parler avec ma femme et de la quitter. Comme ça, nous pourrions être ensemble.
Mais ce jour-là, en rentrant chez moi, je trouvai ma femme et ma mère en joie. Ma femme était enceinte !
Déchiré entre deux mondes, je coupai tous les ponts avec Fatim, la laissant seule avec notre enfant à venir.
Des mois plus tard, je me retrouvai seul, sans nouvelles d'elle. Je l'avais cherché, sans succès. La douleur de l'abandon se transforma en une rage froide. Maintenant, face à elle, toutes ces émotions refont surface.

***Fin Flash-back /

Kady : (abasourdie) Idrissa, tu la connais ?

Moi : (d'une voix remplie de remords) Fatim, je t'en supplie. Je sais que j'ai tout gâché. J'ai passé des années à te chercher, à m'en vouloir. Ma femme est morte en couches, ma mère est morte peu après. C'était comme une punition pour ce que je t'ai fait. Je suis désolé, tellement désolé.

Fatim : (sèchement) Désolé ? Tu m'as abandonnée quand j'avais le plus besoin de toi. J'etais enceinte Bordel, à cause de toi j'ai dû avorter. Tout ce que tu m'avais dit n'était que mensonge.

Kady : (regardant Idrissa) Est-ce que c'est vrai ?

Moi : (désespéré) Oui, Kady, c'est la vérité. Fatim, je t'en supplie. Je sais que je t'ai fait du mal et si tu es comme cela, c'est de ma faute. Je suis tellement désolée mais il y a pas un jour qui passe sans que je repense à si j'avais accepté la paternité et si j'étais resté avec toi. Si tu savais comment je regrette.
J'ai passé des années à chercher en chaque femme, toi, tout pour te retrouver ne serait-ce qu'un instant, tout pour me racheter auprès de toi, tout pour que tu me pardonnes.
Fatim, je t'aime toujours. Rien n'a changé malgré les années. Ne fais pas ça, s'il te plaît. Tu ne pourras jamais revenir en arrière.

Fatim : (riant amèrement) Personne ne m'a jamais aimée. Tu m'as utilisée, comme tous les autres. Et maintenant, je vais me venger.

Elle avance le briquet vers Ahmed, prête à tout finir une bonne fois pour toute.

Moi : (désespéré) Fatim, il y a des centaines de policiers dehors. Ils ne nous donneront que quelques minutes de plus. Après ça, ils interviendront de force. Si tu baisses le briquet maintenant, tu as encore une chance. S'il te plaît, écoute-moi.

Fatim : (les yeux brillants de folie) Je m'en fiche ! Il doit mourir !

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Les Liens Du Destin (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant