Code breaker

Chapitre 1

Je dédie cette histoire à tous ceux et celles qui ont osé repousser leurs limites au-delà de leur zone de confort.

Bonne lecture <3
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Mon casque sur les oreilles et mon ordinateur à la main, je rentre de l'université London College. Les pavés de la ville résonnent sous mes pas pressés tandis que les premières gouttes de pluie commencent à perler sur mon visage et mon ensemble confortable. Les nuages s'assombrissent rapidement, transformant le ciel en un mélange de gris menaçant. Fichue météo londonienne. Je me mets alors à courir, espérant atteindre un abri avant que le déluge ne commence vraiment.

Enfin, j'aperçois un petit café au coin de la rue et je m'y précipite. Je retire ma capuche, laissant mes cheveux bouclés s'échapper en désordre. La serveuse me salue d'un sourire chaleureux auquel je réponds, avant de m'installer dans un coin isolé, espérant que la pluie se calme.

J'ouvre mon ordinateur, mes doigts s'activent pour taper mon code d'accès. La page s'ouvre sur mes cours d'économie, une matière qui me pose toujours problème. Mes parents ont tout fait pour que j'intègre cette école prestigieuse, et je me sens obligé de ne pas les décevoir. Mon cœur se serre à la pensée de l'échéance imminente des examens. Est-ce que je vais réussir cette année ? Tel est la question qui me hante. Je laisse échapper un juron silencieux, priant pour que mes parents ne me posent pas de questions trop pressantes.

Une voix m'interpelle, me ramenant brusquement à la réalité. Je relève la tête pour voir la serveuse qui attend patiemment ma commande.

— Qu'est-ce qui vous fera plaisir aujourd'hui, madame ? demande-t-elle avec un sourire attendrissant.

— Du soleil ? Oui, je vais prendre ça ! réponds-je avec un petit rire nerveux.

La serveuse laisse échapper un petit rire en entendant ma demande.

— C'est vrai qu'il ne fait pas très beau. Mais je peux vous proposer encore mieux. Notre nouvelle boisson, à base de thé matcha. Ça vous convient ?

— Et bien, je n'ai jamais goûté au matcha, alors je suis partante.

Elle note ma commande avec un sourire chaleureux et me promet que ça arrivera rapidement. Je la remercie et reporte mon attention sur mon écran. Mes yeux hazel parcourent distraitement les lignes de mon cours d'économie, mais mon esprit est ailleurs. Une seule chose hante mes pensées : le codage.

Je ferme instinctivement la page du cours d'économie et en ouvre une autre, celle où j'ai enregistré mes dernières lignes de code. L'interface familière de mon logiciel de programmation apparaît devant moi, et je me plonge immédiatement dans mon travail, laissant l'arrivée de la boisson au matcha en arrière-plan.

Mon esprit revit en scrutant toutes ces lettres et ces chiffres. Depuis que mes parents sont venus vivre à Londres, quittant l'Algérie, je me suis renfermé sur moi-même, trouvant refuge dans le monde de l'informatique.

Dans ce monde virtuel, je me suis senti libre, débarrassé des barrières linguistiques et culturelles qui semblaient me séparer des autres. Ici, seules les lignes de code comptent.

Au fil du temps, mon intérêt pour l'informatique est devenu une passion dévorante. Alors que mes parents étaient occupés à s'adapter à leur nouvelle vie à Londres, je me suis plongé de plus en plus profondément dans le monde numérique, me sentant à la fois en sécurité mais aussi confronté à des réalités horribles que ce monde caché pouvait révéler.

À travers mon écran, j'ai découvert non seulement les possibilités infinies de la technologie, mais aussi les côtés sombres et souvent méconnus de l'Internet. J'ai été témoin de l'existence de forums clandestins.