Code breaker

Chapitre 19

Bonne lecture <3
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— Arrête la voiture dis-je folle de rage.

Layla serre les dents, mais elle obéit, dérapant légèrement avant de garer la voiture sur le bas-côté, dans l'ombre des arbres. Le moteur continue de tourner, mais l'air autour de nous devient lourd, tendu. Le bruit de la neige crissant sous les pneus est presque irréel, comparé à la tempête qui fait rage en nous.

Jack se tourne vers moi, ses yeux perçant l'obscurité, un éclat de compréhension dans son regard. Il connaît cette rage, il sait ce que ça signifie quand l'adrénaline se transforme en quelque chose de plus sombre, plus dangereux.

— Tu es sûr de toi ? demande-t-il, sa voix calme, mais inquiète.

Je ne réponds pas tout de suite. L'idée de laisser cet homme s'en tirer me brûle les entrailles. Il a tué Mike. Mike, l'un des nôtres. Il est hors de question que je laisse ce sale type partir sans réponse.

— Je vais me le faire, dis-je d'une voix froide, glaciale. Il n'a aucune idée de ce qui va lui arriver.

Je fais un dernier regard vers Layla, qui n'ose pas parler. Elle sait que je suis prêt à franchir la ligne, et qu'il n'y a pas de retour possible.

— Vous me couvrez. Je veux qu'il paie, maintenant, tout de suite.

Sans attendre plus de détails, je sors de la voiture, tirant ma cagoule sur ma tête pour me fondre dans l'ombre. La neige tombe toujours, un manteau silencieux, mais chaque pas que je fais dans cette obscurité me rapproche de l'homme qui a pris la vie de Mike.

Je n'ai plus de place pour la peur ou la réflexion. Il faut que ça cesse.

Je m'avance rapidement, mes pas étouffés par la neige fraîche, mes sens en alerte maximale. Je sais que l'homme est encore quelque part dans la zone, probablement en train de tenter de se cacher ou de se préparer à une contre-attaque. Chaque mouvement est calculé, précis, et je me rapproche du coin où je l'ai vu disparaître.

La silhouette de la voiture abandonnée brille faiblement dans la nuit, mais je ne vois aucun signe de l'homme. Je me faufile autour, cherchant des traces dans la neige, le cœur battant plus fort à chaque seconde. Il n'est pas loin, je le sais. C'est dans ces moments-là que la réalité semble distordue, et chaque seconde se transforme en une éternité.

Un bruit sourd derrière moi. Je me retourne en un éclair, mon arme déjà en main. L'homme apparaît dans mon champ de vision, il essaie de m'encercler, mais je suis plus rapide. Je fais un pas de côté, ses balles sifflement autour de moi. Il est rapide, mais pas assez.

Je réagis aussitôt, tirant une balle qui frôle sa jambe, le forçant à se coucher au sol, à demi-protégé derrière un tronc d'arbre. Il gronde, furieux, mais il sait qu'il n'a pas l'avantage. Je le vois essayer de se relever, mais chaque mouvement est plus hésitant.

— T'as tué l'un des nôtres, connard, dis-je d'une voix glaciale, le souffle court. Et maintenant, tu vas payer.

Il tente encore une fois de me tirer dessus, mais je suis plus près maintenant, trop près. D'un coup, je me jette sur lui, le maîtrisant au sol. Il essaie de se débattre, mais c'est trop tard.

— Pas cette fois, dis-je, mon regard aussi glacé que l'air autour de nous.

Je presse l'arme contre sa tempe, mes doigts serrant la gâchette. Il ne tremble même pas. Je reste figé un instant, surpris par la rapidité avec laquelle il reprend l'avantage. Ses yeux bleus me transpercent, et il y a quelque chose de terriblement calme et déterminé dans son regard. Une froideur glaciale que je reconnais immédiatement.