Code breaker

Chapitre 18

Bonne lecture <3
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Wolf

Max soutient mon regard, son expression indéchiffrable. Puis, il brise finalement le silence :

— Tu sais très bien de quoi je parle, Wolf.

Je fronce les sourcils, sur mes gardes.

— Arrête de tourner autour du pot. Si tu veux dire quelque chose, dis-le.

Il croise les bras, ses lèvres se tordant en un sourire amer.

— L'agence. Tes petits jeux à Londres. Tu crois vraiment que je ne suis pas au courant ?

Mon cœur se serre un instant, mais je m'efforce de ne rien laisser paraître.

— Qu'est-ce que tu crois savoir, Max ?

Il s'avance d'un pas, abaissant légèrement la voix :

— Que tu travailles pour les services secrets britanniques. Que tu joues un double jeu en vivant dans cette famille et en protégeant leurs secrets, alors que tu devrais les exposer.

Je serre les poings, me forçant à garder mon calme.

— Et qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

Son sourire disparaît, remplacé par une expression grave.

— Ce que ça me fait ? Tout. Parce que si papa découvre ce que tu fais vraiment, il ne se contentera pas de te renier. Il te fera disparaître, Wolf. Tu sais aussi bien que moi que nos affaires ne survivraient pas à un scandale comme celui-là.

Il marque une pause, sondant mon regard, avant de continuer :

— Trafic d'organes, proxénétisme, dark web... Tu penses que l'agence va fermer les yeux là-dessus ? Ou que papa va tolérer qu'un de ses fils soit dans le camp des ennemis ?

Je ne réponds pas tout de suite, mon esprit tournant à toute vitesse. Max sait. Et il a raison : si notre père découvre la vérité, tout sera terminé pour moi.

— Tu n'as rien à dire ? ajoute Max, presque sarcastique.

— Ce n'est pas ton problème, dis-je finalement, ma voix froide.

Il éclate d'un rire amer.

— Pas mon problème ? Tu plaisantes ? Si tu coules, toute la famille est entraînée avec toi. Tu crois vraiment que papa va se contenter de te punir toi seul ?

Je détourne les yeux, cherchant une issue à cette conversation. Max finit par soupirer, adoucissant légèrement son ton.

— Écoute, je ne vais rien dire. Pas maintenant. Mais tu dois te décider, Wolf. Si tu continues à jouer sur les deux tableaux, ça va te coûter cher. Et cette fois, je ne serai pas là pour te sortir du pétrin.

Il recule, me laissant seul avec mes pensées. Sa dernière phrase résonne en moi comme un avertissement, un rappel brutal que je joue avec le feu. Si je fais un faux pas, c'est toute ma vie qui pourrait s'effondrer.

Alors que Max me fixe encore, la tension palpable entre nous, la porte s'ouvre brusquement. Notre père entre dans la pièce, imposant, son regard froid et calculateur balayant tour à tour Max et moi.

— Wolf, dit-il d'une voix autoritaire qui ne laisse aucune place à la discussion, tu es chargé de récupérer une cargaison à l'entrée de la frontière.