Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)

Chapitre 23

Song : Mon amour (Slimane)

PDV de Charles : (21 Août 2025)

Je suis actuellement en train de m'entraîner pour la reprise des courses. J'ai loupé beaucoup trop de Grand Prix à mon goût. Le championnat pilote est fini pour moi, et le championnat constructeur va être très difficile à aller chercher. Grâce à notre avance, nous avons gardé notre deuxième place.

Mais aujourd'hui, un détail va peut-être relancer nos ambitions pour l'équipe. Sergio Perez, qui m'avait rentré dedans et causé cet accident qui m'a éloigné des circuits pendant plusieurs semaines vient de se faire suspendre. Je sais qu'il veut faire appel de cette décision, qu'il essaye, je vais tout faire pour qu'il ne conduise plus jamais de monoplace. Je sais que je ne dois pas être haineux comme ça, ce n'est pas du tout ce que je suis normalement, mais j'aurai pu perdre beaucoup à cause de lui, j'aurai même pu mourir.

J'ai appris que c'était le français Isack Hadjar qui allait le remplacer. Il est promu et va laisser son baquet chez Racing Bulls à Pepe Marti qui se débrouille bien en F2. Je suis content pour le français qui réussit à se hisser au plus haut niveau. Il a déjà bien commencé sa saison avec Racing Bulls alors je suis sûr qu'il arrivera à faire pareil avec Red Bull dont il connaît la voiture même si ça m'arrangerait qu'il ai des difficultés, pour le championnat constructeur.

Je soulève une dernière fois la barre et arrête la musculation pour aujourd'hui. Mon épaule s'est plutôt bien remise alors que je n'ai plus aucune douleur. Andrea me dit qu'allais être en pleine forme pour le Grand Prix du Pays-Bas la semaine prochaine. J'y compte bien, je vais leur montrer à tous que je suis de retour.

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PDV de Malia : (29 Août 2025)

Le Grand Prix des Pays-Bas est un événement important. C'est l'entre de Max Verstappen et le orange néerlandais est à l'honneur. Je ne suis pas vraiment à l'aise aujourd'hui, c'est le jour du retour de Charles. Je ne l'ai pas vu depuis notre discussion, depuis le Grand Prix de Belgique. Il n'était pas là en Hongrie et cela m'a clairement soulagé.

Bien sûr qu'il m'a beaucoup manqué, mais je sais aussi que c'est dur de résister quand il est a mes côtés, et de ce que j'ai vu, c'est également le cas pour lui, sauf qu'il a une copine et que nous ne sommes plus ensemble.

Je fixe le porte-clé accroché à mon sac à main, celui que j'emmène partout depuis qu'on me la offert, depuis que la mère de Charles me la offert. C'est un porte-clé très important pour moi, car c'est celui que j'ai eu quand on m'a accepté dans la famille Leclerc, quand je ne faisais plus qu'un avec eux. Je vois le L de Leclerc qui entrelace tellement bien le A d'Ascari. Et puis, il y a toujours les trois pierre, bleu, verte et rouge qui symbolise la France, l'Italie et Monaco. Cette période me manque.

Pierre me rejoint sur un petit muré pas loin du circuit. Depuis que j'ai rejoint Alpine, seulement temporairement, on ne se quitte plus. Nous étions déjà proches quand j'étais avec Charles, mais c'est différent, il a ce côté protecteur avec moi.

Pierre G. : Il te manque beaucoup pas vrai.

Malia : Je pense tout le temps à lui, à la vie qu'on avait.

Pierre G. : Crois-moi, c'est la même chose pour lui.

Malia : Il t'a dit quelque chose ?

Pierre G. : Il n'a pas besoin, je le connais par cœur, ça se voit tellement. Tu n'en parles à personne, mais normalement, il devait partir en week-end avec Adelaïde pendant la pause, la première semaine d'août, je crois. Il a annulé ça au dernier moment. Il a prétendu qu'il devait se remettre au travail à cause de son épaule. C'était évidemment un mensonge, deux jours n'auraient rien changé à son programme et en plus, il est resté chez lui.

Malia : Comme tu sais ça ?

Pierre G. : J'étais avec lui.

Mes yeux se reposent sur le porte-clé alors que je vois Pierre se lever et dire bonjour à quelqu'un. Lorsque je lève les yeux, je tombe sur un regard perçant dont les iris verts me fixent. Pierre me fait un clin d'œil et me dit qu'il m'attendra au box Alpine avant de partir. Charles s'assoit à mes côtés. Nous restons de longues secondes sans rien dire, sans se regarder.

Charles L. : Tu l'as gardé.

Malia : Quoi ? (dis-je sans comprendre).

Charles L. : Le porte-clé.

Malia : J'aurai été incapable de m'en séparer. Toi, tu n'as pas gardé le bracelet.

Charles L. : Bien sûr que si je l'ai gardé. Il est dans mon sac, et quand je rentre chez moi, je le mets juste à côté de la photo qu'on avait fait à Noël avec nos deux familles.

Malia : Tu as laissé cette photo chez toi ?

Charles L. : Tu sais Malia, tu as été très importante pour moi, tu l'es toujours d'ailleurs, alors c'est normal tout ça.

Malia : Ta copine ne dit rien.

Charles L. : Elle n'a rien à dire.

Mon regard, qui avait fui le sien, finit finalement par fixer ses deux magnifiques yeux. Notre histoire est compliquée, notre situation est compliquée. C'est Lewis qui nous sort de notre bulle en appelant Charles, car la première séance d'essai va bientôt commencer. J'aurai aimé resté là beaucoup plus longtemps. Cependant, cette discussion m'a fait beaucoup de bien, grâce à elle, je sais que Charles n'a pas oublié notre relation.

Charles L. : On se voit plus tard ? (me dit-il)

Malia : Oui bien sûr. On va boire un verre avec Pierre après la FP2, tu peux venir si tu veux.

Charles L. : Parfait, à tout à l'heure alors.

Malia : A tout à l'heure.

Charles L. : Oh Malia une dernière chose. Ne change plus de couleur de cheveux, le blond te va tellement mieux.

Je lui souris alors que je suis sûr que j'ai rougi. Je me dirige vers le box Alpine, je ne veux pas plus montrer au Monégasque qu'il m'attire toujours énormément même si je suis sûr qu'il le sait. En arrivant chez Alpine, je vois Pierre avec un grand sourire. Depuis que je suis de retour, il ne cesse de vouloir me mettre de nouveau avec son meilleur ami.

Je me mets à ses côtés en évitant son regard pour qu'il ne me fasse pas un interrogatoire aussi long que le palmarès de la Scuderia Ferrari. D'ailleurs, ça fonctionne plutôt bien, il me bouscule juste légèrement et se reconcentre sur la conversation qu'il avait avec l'un de ses ingénieurs.

Il part ensuite pour deux séances d'essais. Je rejoins quant à moi le muret des stands pour diriger le français tout le long. Il y a un énorme respect et une grande amitié entre nous. Quand on se parle à la radio, nous savons que nous sommes amis, il ne me répond pas de la même façon qu'il répondait à son autre ingénieur de course.

Quand les deux séances se terminent, je m'apprête à quitter le circuit pour me préparer pour la sortie de ce soir quand Frédéric Vasseur vient à ma rencontre. Nous discutons un peu de mon retour, mais aussi de mon rôle d'ingénieur de course chez Alpine. Il veut savoir si je me sens bien dans ce rôle puis ce qu'il me dit par la suite me fige littéralement sur place, ce qu'il me dit risque de changer ma vie, de la faire basculer dans une autre direction et je ne sais pas si cela est une bonne idée.