Song : Panama (Van Halen)
Point de vue de Charles : (31 Octobre 2025)
Le circuit d'Interlagos au Brésil, ce tracé a quelque chose de spécial, presque mythique. Les virages rapides, les changements d'altitude, et cette passion brésilienne qu'on ressent à chaque instant... ici, tout est différent. C'est un week-end de sprint, et ça signifie une qualification intense aujourd'hui, avant un sprint demain qui pourrait chambouler les résultats.
Je m'équipe, le casque entre les mains, le regard fixé sur les écrans de données. Les ingénieurs parlent des réglages de dernière minute. L'atmosphère est électrique. Le moindre détail peut tout changer ici, et l'équipe s'efforce de trouver le bon équilibre pour être à la meilleure place dans quelques minutes.
Alors que je monte dans la voiture, je jette un regard vers le stand. À côté des ingénieurs, j'aperçois Malia, concentrée, les yeux fixés sur les moniteurs. Elle est là pour son rôle, être mon ingénieur de course, bien sûr, mais je sens qu'elle suit mes mouvements d'un œil attentif, plus que normalement. Ça me donne un boost de confiance, un rappel de ceux qui croient en moi sans réserve.
Le moteur rugit alors que je sors des stands pour mon premier tour. Les pneus sont froids, l'adhérence encore faible, mais la voiture répond bien. Le premier secteur est technique, mais je sens que la vitesse est là. Puis vient le fameux virage Senna, un enchaînement rapide où l'équilibre de la voiture est crucial. La moindre erreur peut coûter des dixièmes précieux.
À la radio, Malia m'indique que le chronomètre tourne bien, sa voix m'apaise. Mais en arrivant dans le dernier secteur, je me rends compte que les pneus glissent un peu plus que prévu. Je termine mon tour en marquant un bon temps, mais il reste du travail. À chaque tour, j'améliore mes lignes, cherche les quelques millièmes qui pourraient me placer plus haut sur la grille.
Finalement, le drapeau à damiers tombe en Q3. Je regarde le classement : une position satisfaisante, mais tout est encore à jouer. Demain, c'est le sprint, et je sais que les dix premiers tours seront cruciaux pour gagner quelques places. Cette nuit, je ferai tout pour bien me reposer et rester concentré.
Point de vue de Malia
Depuis le muret, je regarde Charles évoluer sur la piste. Je ne peux pas m'empêcher de retenir mon souffle à chaque virage. Les qualifications sont terminées, et Charles s'est assuré une position décente, mais je sais que ce n'est pas le résultat qu'il espérait. Son regard en dit long quand il retire son casque. Pourtant, il est calme, comme toujours, prêt à se battre encore plus demain. Ce week-end de sprint est une chance de plus pour lui de montrer ce qu'il vaut, et je sais qu'il ne la laissera pas passer.
Après la qualification, je m'occupe de mon travail habituel, et je le retrouve dans les garages quelques instants plus tard. La tension est palpable, mais il garde son calme. Je lui adresse un sourire encourageant, et il me répond d'un signe de tête. Nous n'avons pas besoin de mots en ce moment, l'entente entre nous est suffisante.
Point de vue de Charles : (1er Novembre 2025)
La grille est formée, et je suis prêt. Les quelques minutes qui précèdent le départ sont les plus intenses. Je sens le poids de la tension, le bruit des moteurs qui s'élèvent autour de moi, les fans brésiliens qui applaudissent bruyamment. Ce sprint est une occasion de gagner de précieux points qui seront important à la fin, et l'équipe compte sur moi pour prendre des risques intelligents.
Le départ est donné, et je me lance avec une détermination froide. Le premier virage est un chaos maîtrisé, chaque pilote tentant de se frayer un chemin sans toucher les autres. Je garde ma ligne, me faufilant avec précision. Devant moi, deux voitures se rapprochent dangereusement, mais j'en profite pour les doubler à l'intérieur au deuxième virage. Je sais que chaque manœuvre compte, chaque mètre gagné est un pas de plus vers la première place.
À la radio, Malia me donne les écarts, et je garde un œil sur les rétroviseurs, évitant de me laisser surprendre. Les tours s'enchaînent rapidement, et je sens l'adrénaline m'envahir. La voiture réagit bien, mieux que lors des qualifications, mais c'est notre problème depuis l'année dernière déjà. Je me rapproche d'un autre concurrent et prépare ma prochaine attaque. Cette fois, il me faut être audacieux. J'accélère en fin de ligne droite et le dépasse dans le virage suivant.
Le drapeau à damiers s'agite, et je termine le sprint avec une position améliorée. Ce n'est peut-être pas le podium, mais c'est une place précieuse qui me donne de meilleur point. Je serre le poing en signe de victoire intérieure.
Point de vue de Malia
Je suis le sprint depuis le muret, mon cœur battant à toute allure à chaque dépassement de Charles. Il gagne des places avec une précision impressionnante, et à chaque tour, je retiens mon souffle, espérant qu'il continue ainsi jusqu'au bout. Je lui donne toutes les informations dont il a besoin. Il a ce calme et cette concentration qui me fascinent. Même dans les moments de tension, il reste posé, méthodique, cherchant toujours la meilleure opportunité.
Quand il passe le drapeau à damiers, je ressens une vague de soulagement et de fierté. Il a réussi, il a gagné quelques précieuses places. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en pensant au travail qu'il a fourni pour en arriver là. Le chemin est encore long, mais chaque victoire, même la plus petite, est un pas de plus.
Quand il revient aux stands, il enlève son casque et me lance un regard complice, comme pour me dire « C'était pour toi, celle-là. » Mon cœur se serre, mais je lui rends un sourire sans en dire trop. Ici, dans le monde des paddocks et des moteurs vrombissants, nous avons appris à garder nos émotions discrètes, à ne pas nous exposer. Mais ce regard échangé en silence, c'est notre façon de nous encourager, de nous rappeler qu'on est là, l'un pour l'autre.
La journée se termine, et alors que l'équipe se prépare pour les derniers ajustements de la voiture, je me retire dans mon bureau pour revoir les données du sprint. Mais une seule pensée me traverse l'esprit : demain est un autre jour, et avec ce départ prometteur, tout est encore possible pour Charles. En attendant la course de demain, il va falloir faire les qualifications dans quelques heures.
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Est-ce que cela vous plaît les changements de point de vu ?
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Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)
FanfictionCela fait un an que Malia fait partie de l'écurie Ferrari. Et en 1 an, tellement de chose on changé. La jeune femme blessé par la vie qui n'avait dans sa vie que sa mère et son meilleur ami est morte. Cette jeune femme a laissé place à une femme for...