Chapitre 11

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Song : How deep Is your love (Glee Cast)


PDV de Charles :  (20 mai 2024)


Quand j'arrive enfin à l'hôpital, je suis excité de la revoir. Mais à l'intérieur de moi, je suis aussi légèrement anxieux. Son père m'a appelé pour me dire que j'allais devoir faire un effort. Je vais devoir être patient et faire preuve de douceur. Va-t-elle si mal que ça ?

Tout ce que je veux, c'est revoir son visage, son sourire. Je veux ressentir son odeur, pouvoir la toucher de nouveau. Mais je vais devoir attendre encore un peu pour le dernier point d'après ce qu'il m'a dit.

Je n'ai pas encore vu la police. Je ne sais pas encore tout ce qu'il lui ai arrivé. J'ai rendez-vous avec eux mercredi. Donc, pour l'instant, je suis dans l'inconnu total.

J'ouvre la porte et c'est là que je la vois. Elle dort, mais je peux très bien voir dans quel état elle est. Elle a quelque bleus sur la tête, mais rien de gros, tout est pour l'instant caché par la couverture qui recouvre son corps. Je me sens mal, comme si c'était moi qu'on avait blessé.

Je m'approche d'elle et m'assois sur la chaise à côté. Je lui caresse doucement la joue. Ce contact me fait tellement de bien. Je laisse échapper une larme de bonheur, elle est enfin là, enfin de retour. Je lui prends ensuite la main et attends qu'elle se réveille. Je suis tellement fatigué que je m'endors avant son réveil.


PDV de Malia : 


Après une longue sieste, je me réveille. Mon corps à mal alors que mentalement, je ne suis plus là. J'ouvre encore difficilement mes yeux. Je vais vraiment avoir du mal à me faire à temps de luminosité.

Je sens de suite de la chaleur dans ma main et quand je tourne la tête, je le vois, assis à mes côtés. Il dort, mon cœur se comprime directement dans ma poitrine. Il m'avait terriblement manqué. Je le trouve encore plus beau qu'avant.

Je ne veux pas le réveiller, je souhaite encore l'observer dormir. Au moins, je n'ai rien à lui dire, il n'y a aucune attente. J'ai peur qu'il s'éloigne de moi, pas parce qu'il ne même plus, mais parce que je suis tellement différente, et je ne serai plus jamais la même.

Après quelques minutes, le monégasque se met à bouger et ouvre les yeux. Son regard se pose sur moi. Ses deux billes vertes sont magnifiques, encore plus que dans mon souvenir. Nos regards se rencontrent enfin et je vois une lueur que je n'avais jamais vue dans ses yeux. Il se redresse pour n'être qu'à quelques centimètres de moi. Il est très prudent et doux dans ses gestes. Je sais qu'il a très envie de me prendre dans ses bras, mais il ne le fait pas. Le simple contact que nous avons, c'est sa main toujours dans la mienne.


Malia : Salut.

Charles L. : Salut, je me suis endormi, je crois.

Malia : Tu avais sûrement besoin de sommeil.

Charles L. : Ça oui, je compte hiberner pendant des mois pour rattraper tout ce que j'ai manqué.


Je rigole légèrement, il me fait encore rire, ce n'est peut-être pas si perdu que ça finalement. À voir sa tête, il faut croire qu'il n'a pas dormi depuis un moment, c'est à cause de moi, il s'est inquiété. J'aurais préféré qu'il soit en pleine forme, mais savoir qu'il s'est autant inquiété pour moi me fait plaisir, il tient encore à moi.


Charles L. : Tu n'imagines pas comment tu m'as manqué Mal. De ne pas savoir où tu étais, ça m'a rendu dingue (dit-il avec ses yeux humides).

Malia : Je suis désolé... Mais tu n'as pas arrêté la Formule 1.

Charles L. : J'y ai beaucoup pensé, mais je ne pouvais pas faire ça, tu ne l'aurais pas accepté, et puis, c'est la seule chose qui me faisait tenir.

Malia : Je suis contente que tu aies continué. Tu es deuxième du championnat, j'ai vu le classement à la télé hier.

Charles L. : Ouais, j'ai même gagné une course, la première de la saison, je te l'ai dédié.


Je lui souris, c'est fou comme je suis fière de lui, de ce qu'il a pu faire. J'aurais aimé être à ses côtés pour vivre cette victoire, mais je suis sûr qu'il y en aura d'autre, plein d'autre.


Charles L. : Tu peux rentrer quand ?

Malia : Les médecins ma garde encore deux ou trois jours, et après je pourrais rentrer. J'ai hâte de retourner chez nous.

Charles L. : D'ailleurs, à ce propos, depuis ta disparition, je ne suis pas retourné à l'appartement, c'est ma mère qui la entretenu.

Malia : Quoi ? Mais pourquoi ?

Charles : Je ne pouvais pas y retourner, pas sans toi. Et puis, j'ai beaucoup travaillé avec les ingénieurs pendant ton absence alors j'étais tout le temps à Maranello. J'ai vécu les derniers mois avec Beth, elle avait aussi besoin de compagnie.

Malia : Oh, d'accord, c'est bien, vous avez pu vous soutenir l'un et l'autre.

Charles L. : Oui, elle m'a beaucoup aidé. Elle t'a remplacé dans ton poste dans l'écurie. Tu lui as beaucoup manqué. Elle a hâte de te revoir, elle a plein de trucs à te dire.

Malia : Elle m'a beaucoup manqué aussi. Charles ?

Charles L. : Oui ?

Malia : J'ai... j'ai vécu pas mal de chose horrible pendant ses deux mois. Je ne suis pas en état de tout te dire, j'ai besoin de temps même si tu vas sûrement le savoir vite avec la police. Mais j'ai changé, je suis plus la même. Je ne sais pas si je vais pouvoir accepter que tu me touches et je ne sais pas si j'arriverai encore à enlever tout ce côté sombre de moi. Je ne veux pas te perdre, mais j'ai peur de ne jamais pouvoir affronter ça, même avec toi.

Charles L. : Hey, ne t'en fais pas ok. Je serais patient, on a le temps. D'abord, le plus important c'est que tu reprenne des forces, et ensuite, je serais là pour toi. Je te promets que tout va s'arranger, d'accord ?

Malia : D'accord.


Je me suis très vite rendormi après ça, mais j'étais mieux, je me sentais en sécurité avec lui. Je n'étais peut-être pas prête à reprendre ma vie, à vivre tout simplement, mais au moins, il était toujours là.

En quelques mois, j'avais tout perdu, j'avais perdu ma vie, mon corps, mon âme, et rien ne pouvais me rendre tout ça à part peut être l'homme à mes côtés avec du temps.


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Trois jours après, je suis sortie de l'hôpital. Je ne me sentais pas encore prête, mais je n'avais pas le choix, je devais affronter la vie qui était la mienne. Charles m'a demandé ce que je voulais faire, si je préféré aller chez ma mère, mon père ou même encore aller à Maranello avec Beth. Mais je lui ai dit que je voulais rentrer à Monaco avec lui, j'ai vu son petit sourire à cette phrase, cela lui avait fait plaisir.

Quand nous sommes arrivées, j'ai posé mes affaires dans la chambre que je partageais avec Charles. Tous les souvenirs de nos moments ensemble me sont revenu dans la tête comme une claque. J'étais tellement heureuse avant, mais je ne le suis plus. J'ai tourné ma tête vers le monégasque.


Malia : Je peux dormir dans la chambre d'ami ? (dis-je en ayant peur de le blesser).

Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant