Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)

Chapitre 27

Song : Welcome Home (Radical Face)

PDV de Malia : (10 septembre 2025)

Le mercredi est, un jour, important pour les écuries de formule 1, c'est le dernier jour avant le début d'un week-end de course. En effet, bien que personne ne pilote le jeudi, cette journée est entièrement dédiée au média alors on prend généralement le mercredi pour parler de tout ce qui va être mis en place pour le week-end. Bien sûr, une autre réunion aura lieu vendredi après la FP2 et samedi après la qualification, mais ces réunions sont plus courte que celle-ci.

Je suis en train de marcher le long des motorhome, prête a rentrer dans celui de Ferrari. J'ai ressorti la casquette rouge et le tee-shirt assorti, car aujourd'hui, je suis de retour chez l'écurie du cheval cabré. Personne ne peut se rendre compte du bonheur que je ressens là maintenant.

Je passe devant chez Alpine et sourit à l'un des membres du staff qui me fait un signe de la main. Ils n'ont pas été déçus quand je leur ai dit que je retournais chez Ferrari, bien au contraire, ils ont été tellement géniaux avec moi.

Je vois finalement l'endroit où je vais passer pas mal de temps pendant plusieurs années. Lorsque j'ouvre la porte et que je rentre dans ce bâtiment rouge, un frisson me parcours dans tout le dos. C'est à ce moment-là que j'oublie tout, tout ce que j'ai vécu durant mon enlèvement, puis ce qui en a découlé après, mes moments de doute, de tristesse, de colère, de peur, de plein de choses négatif. J'oublie que j'ai sûrement laissé partir l'amour de ma vie, que j'ai sûrement abandonné une vie parfaite. J'oublie tout cela, car aujourd'hui, je reviens en arrière, je reprends ce qui était à moi, je revis.

C'est le pilote le mieux habillé du paddock qui me retire de mes pensées. Je prends dans mes bras le septuple champion du monde le sourire aux lèvres. C'est la seule chose qui a changé durant mon absence, l'arrivé de Lewis chez Ferrari. Je suis triste de savoir que je ne verrais plus Carlos en rouge, même s'il est chez Sauber maintenant et que je peux toujours le voir. Cependant, je suis très contente de voir Lewis ici. Ce gars est en or, vraiment, il mérite tellement d'avoir tout ce qu'il désire.

Lewis H. : Ça fait du bien de te voir en rouge Ascari.

Malia : Crois-moi, ça me fait beaucoup de bien d'être là. C'est comme-ci je n'étais jamais partie.

Il me sourit puis nous prenons un truc à boire avant de se poser et de discuter un peu avant le début de la réunion. Il me fait un topo rapide sur tout ce qui a changé depuis l'année dernière. J'avais beau être chez Alpine depuis quelques courses, je n'avais rien vu des changements de mon écurie.

Alors qu'il me parlait des nouveaux ingénieurs qui venaient de rejoindre la Scuderia, j'entendis mon prénom être carrément hurlé à l'autre bout de la pièce. Je tournai la tête pour voir Beth avec Charles. La jeune femme courra littéralement vers moi et je la prit fort dans mes bras. Bordel ce qu'elle m'avait manqué.

Des larmes coulèrent sur mes joues. C'est peut-être faible, mais ma meilleure amie m'avait manqué, ma vie m'avait manqué, et j'avais enfin l'impression de tout retrouver. Je m'éloigne d'elle pour la regarder alors que le monégasque avait rejoins Lewis.

Beth : Je suis si contente de te voir.

Malia : Moi aussi. J'ai enfin l'impression d'être à la maison.

Beth : C'est parce que tu l'es.

Elle me sourit. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour discuter. Frédéric Vasseur passe devant nous en nous disant que la réunion va commencer. Il me lance un "bon retour chez toi" qui me déclenche un autre sourire. Je risque d'avoir très mal à la mâchoire dimanche.

PDV de Charles :

Elle est enfin là, enfin près de moi, comme si rien n'était arrivé, comme si rien n'avait changé. Mais au fond, tout a changé, nous avons changé, la Scuderia a changé. Malgré le fait qu'elle ne soit plus à moi, j'aime ce changement, je sais qu'un jour, que ce soit demain ou dans dix ans, cette franco-italienne sera de nouveau avec moi. On peut dire ce qu'on veut, c'est mon âme-sœur, et je ne la laisserai sûrement pas m'échapper.

Nous avons passé pas mal de temps à discuter du week-end. L'objectif est clair, il faut que Lewis soit devant Max et que Ferrari soit devant Red Bull à la fin de la course. Je suis bien décidé à jouer à fond le rôle de l'équipe. Je sais que je ne peut plus rien faire au championnat, je suis trop loin, et Lewis est si près de son huitième titre. Il n'y aura pas de consigne d'équipe, pas vraiment, car nous savons ce que nous devons faire. Si Lewis est derrière moi, je le laisse passer, sauf s'il est trop loin, et s'il doit y avoir des arrêts intéressant à faire, c'est lui qui passe avant moi.

Concernant ma nouvelle ingénieur de course, nous passons pas mal de temps a tout lui expliquer, sur les stratégies qu'on met en place, et sur tout ce qu'elle doit ou non me dire. Malia est intelligente et très douer. Elle prend quelques notes et je suis sûr qu'elle sera parfaite dans ce rôle.

Je dis deux, trois mots à Fred concernant mon planning de demain et me dépêche de rattraper les filles qui sont parties dès la fin de la réunion. Après une course de quelques secondes, j'arrive enfin à leur hauteur.

Charles L. : Je suis triste de voir que vous ne m'attendiez même pas.

Beth : On a des discussions de filles à rattraper.

Charles L. : J'adore les discutions de filles ! (dis-je alors qu'elles rigolent toutes les deux)

Malia : Deux ans, à rattraper, c'est très long.

Beth : Oh merde, j'ai oublié mon téléphone en salle de réunion. Malia, tu me prends une bouteille d'eau, je reviens. Et toi (dit-elle en me fixant) quand je reviens, tu t'en vas.

Charles L. : Et je vais faire quoi ?

Malia : Tu aura qu'à continuer tes commérages avec Pierre, il a tellement de choses à te dire.

Charles L. : Comment tu sais ça ?

Beth : C'est son nouveau meilleur ami (dit-elle en partant).

Je me retrouve avec elle, juste elle et moi et je ne sais pas trop quoi dire. J'aime ses yeux, son regard me transperce encore, comme le premier jour. Elle s'éloigne un instant pour commander de l'eau puis revient.

Charles L. : Alors comme ça tu me vole mon meilleur ami.

Malia : Pierre m'adore, ce n'est pas ma faute.

Charles L. : Je déteste cette couleur de cheveux.

Malia : C'est un très mauvais changement de sujet Leclerc.

Charles L. : Désolé.

Malia : Je déteste cette couleur aussi... Je l'ai juste fait pour supprimer ma vie d'avant.

Charles L. : Ça a marché ?

Malia : Beaucoup trop bien. Mais je vais sûrement retrouver mon ancienne couleur quand je serais de passage à Monaco (dit-elle alors que je ne comprends pas où elle veut en venir). C'est ta mère qui s'occupe de mes cheveux maintenant.

Charles L. : Oh, bien sûr, c'est la meilleure dans ce domaine.

Malia : Je trouve aussi.

Charles L. : Malia...

Malia : Oui ?

Charles L. : Je suis content que tu sois de retour.

J'ai ensuite dû partir pour laissé Malia avec Beth. Elle avait en effet beaucoup de choses à se dire. Mais le sourire qu'elle m'a fait après ce que je lui ai dit m'a réchauffé le cœur. Maintenant, qu'elle était revenue, tout allait revenir comme avant, ou du moins, cela va devenir meilleur que ce que j'ai vécu l'année dernière et je m'en réjouis. Tout est en train de se réparer, même moi.