Chapitre 18

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Song : Si tu m'aimes (Lynda)


PDV de Malia : (29 Juin 2025)


Lorsque je me lève tout semble différent. Même si je ne lui ai pas parlé, si j'ai vu dans son regard la colère qu'il ressentait pour moi, je l'ai vu et ça m'a fait un bien fou. J'aimerai tellement tout lui dire, et pouvoir en parler à d'autres personnes aussi. Je souffre au fond de moi, mais personne n'est au courant.

Quand je passe devant le miroir, mon reflet me dégoûter. J'ai changé de couleur de cheveux pour ne plus me reconnaître, mais malgré ça, je vois toujours cette fille, cette fille qui a été kidnappée et qui a fait un geste douloureux malgré les circonstances atténuantes.

Je prends un temps fou sous la douche. Ce moment me détend, me permet d'oublier la vie dans laquelle je suis. Mais ces moments ne sont pas éternels et dès que je sors, le froid me replonge dans la réalité. Je prends des habits au hasard, c'est une robe à fleurs blanche, c'est parfait.


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Je suis dans le box Alpine, écoutant tout ce qui se dit avant que la course ne débute. Je n'ai pas vu Charles, mais j'imagine qu'il doit se préparer. Je stresse comme une dingue. Je veux qu'il gagne, il doit gagner. Si seulement il pouvait enfin monter sur la plus haute marche du podium.

La course commence enfin, le monégasque a réussi à garder sa première place et a même pris un tout petit peu d'avance sur Lewis qui doit se battre avec Max. Tout est parfait, c'est le scénario idéal pour la victoire.

Après quelques tours, Charles s'arrête au stand. L'arrêt de Ferrari est excellent. Ils se sont vachement améliorés sur ce point-là. Il sort de la voix des stands cinquième, juste devant Sergio. Il faut que les pneus de Charles chauffent alors que ceux du Mexicain sont bien dans la bonne température.

Le virage arrive, Charles freine et tourne en prenant l'intérieur, il est devant Perez. Mais le Mexicain n'a pas envie de le laisser faire et sans que personne ne sache pourquoi, il essaye lui aussi de serrer l'intérieur. Il n'y a pas assez de place pour deux. Perez écrase la Ferrari qui touche le mur droit, rebondit sur la Red Bull et s'envole pour se retrouver plusieurs mètres plus loin après de nombreux tonneaux.

Ma main se pose directement sur ma bouche alors que mon cœur s'arrête de battre. La voiture est dans un sale état, écrasé contre un mur. On ne voit pas le pilote, rien ne bouge. Perez, qui lui a pris un mur, sort de sa voiture alors que le drapeau rouge et brandi.

Je ne réfléchis pas et pose mon casque avant de sortir du box d'Alpine en courant. Ma tête ne réfléchit pas, mais mon cœur vient de m'emmener jusqu'au box Ferrari. Je vois Beth dans les bras de Chris. Elle est en pleurs ce qui n'indique rien de bon. Je regarde ensuite Fred qui me fait un mouvement de tête pour me dire qu'il n'y a aucune réaction.

Je me précipite sur le muré Ferrari et prends le casque de l'ingénieur de course du monégasque. J'oublie carrément que l'on est plus ensemble, que sa copine est dans le box et qu'elle entend tout. Ce que je veux, alors que les secours commencent à arriver vers la voiture, c'est entendre sa voix, juste ça.


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Malia : Charles ? C'est Malia, est-ce que tout va bien ?


Aucune réponse. Je lui parle, encore et encore, mais il ne répond pas. Des larmes dévalent mes joues alors que j'ai rendu le casque à son ingénieur qui essaye d'avoir des nouvelles. Je m'assois au sol alors que toutes les voitures sont revenues. Pas lui, pas maintenant, pas sans qu'on ai pu s'expliquer.

Quelqu'un s'accroupit à mes côtés. Je lève la tête et me retrouve face aux yeux humides de Pierre. Je le prends dans mes bras alors qu'il caresse doucement mon dos. J'ai une vu direct sur le garage Ferrari, sur le côté de Charles. Je vois sa petite amie bouleversée par ce qu'il vient de se passer.

Je me relève avec toute la force qu'il me reste. La main de Pierre s'agrippe à la mienne et ne la lâche pas. Il pourrait aller la réconforter elle, mais il est avec moi. Le temps avance au ralenti. Tous les pilotes sont sortis de leur voiture. J'entends ensuite des cris. On se retourne avec le français pour voir Max pousser son coéquipier après avoir vu les images, il est en colère après ce cas fait le Mexicain, une erreur qu'il a voulu faire.

Des membres du staff de Red Bull les séparent et Max balance sa bouteille d'eau sur le sol avant de rentrer dans son garage. J'aimerais pouvoir aller le voir, mais je n'en ai pas la force. Et puis, j'ai vu que Kelly était là donc elle va réussir à la calmer, j'en suis sûr.

Je n'ose pas regarder les images sur le poste Ferrari. Je n'ai pas bougé depuis que je suis arrivé. Adélaïde nous a rejointes pour parler avec Fred qui essaye de la rassurer. Je la vois, elle est terrifiée. Le patron de Ferrari me regarde, il semble vouloir m'apaiser grâce à son regard.


Pierre G. : Il sort de la voiture !


Je me retourne en vitesse comme tout le monde d'ailleurs. Je vois Charles sur ses jambes. Il est sorti de sa voiture avec l'aide des bénévoles, il va bien. Il enlève son casque qui semble bien abîmé du côté droit, le choc à quand même du être terrible.

Il monte dans la voiture médicale qui va le ramener ici. J'aimerais aller le voir, mais sa petite amie prend les devants et se fait accompagner par un membre du staff pour qu'elle puisse être la première à son retour. Je sèche mes larmes alors que je regarde Pierre. Il semble lui aussi aller beaucoup mieux.


Pierre G. : Ça va aller maintenant (me dit-il en mettant l'une de ses mains sur ma joue).

Malia : J'aimerais pouvoir être là pour lui.

Pierre G. : Malia, rien ne t'empêche d'aller le voir.

Malia : Sa copine sera là, et il ne voudra pas me voir, je lui ai fait beaucoup trop de mal.

Pierre G. : Tu n'en sais rien, tu risques quoi ?


Je le regarde dans les yeux. Il a raison, je ne risque absolument rien. Au pire, il me renvoie chié, mais au moins, je l'aurai vu. Je prends mon courage et passe par le garage Ferrari pour rejoindre le paddock. Je veux le voir, je dois le voir. Peut importe ce qu'il se passe, ce sera toujours mieux que de rester loin de lui.

Quand j'arrive, je vois sa copine l'attendre. La voiture médicale arrive elle aussi. Quand je le vois sortir, c'est comme si mon cœur se remettait à battre de nouveau. Adélaïde fonce dans ses bras en pleurs. Il la sert contre lui et je me s'en mal. Ça aurait dû être moi à sa place.

Le regard du monégasque se plonge ensuite dans le mien. Mes yeux me brûlent avec les larmes qui ont coulé. Mais il ne détourne pas son regard, il reste agrippé au mien. Je l'accuse de rester si longtemps dans les bras de la Française juste pour que ses yeux puissent me voir.

Quand il se détache enfin de celle-ci, je le vois grimacer au niveau de son épaule, il s'est fait mal, sa saison vient de basculer en quelques minutes. Je ne sais pas ce qu'il dit à la brune, mais elle s'en va après avoir posé ses lèvres sur celle du monégasque. Puis, après s'être assuré qu'elle soit bien parti, je le vois venir vers moi.

Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant