Song : Hymne Monégasque + Hymne Italien
PDV de Charles : (2 mars 2024)
Nous sommes samedi, c'est le jour de course. Il n'y a toujours aucune nouvelle de Malia. Hier, j'ai réussi à prendre la deuxième place lors des qualifications. Quand je roule, je suis ailleurs, loin de tout ces problèmes et de tout ses doutes. Nous étions heureux. Je suis actuellement dans ma monoplace.
Je dois gagner...
Je dois gagner...
Je dois gagner...
Je suis tellement occupé à penser à cela que je loupe le départ, merde, je viens de perdre six places et me retrouve en huitième place. Je me suis vraiment saboté tout seul. Les Red Bull vont avoir le champ libre, je leur ai ouvert grand la porte. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, la voiture est bonne et moi, je suis en transe.
Je dois gagner...
Je dois gagner...
Je dois gagner...
Je roule comme si ma vie en dépendait, comme si s'était ma dernière course, comme si cela pouvait aider à la retrouver. C'est déjà le onzième tour, je repris deux places, ce n'est pas assez. Je force avec mes pneus médium, je le sais, mais ils tiennent le choc et je double un autre pilote.
C'est le 18e tour, je rentre au box pour mettre des autres pneus médium. Les autres mettent tous des pneus hard. Mon équipe à visiblement une autre stratégie, je leur fais confiance. Il n'y a que moi qui suis sur une stratégie à deux arrêts dans le top 10.
Je continue m'a remonté en passant de la 10e place, à cause de mon arrêt, à la sixième place. Je n'oublie pas que je suis encore le seul à mettre arrêté. Mon équipe me donne toutes les infos dont j'ai besoin. Il n'y a que moi sur la piste.
Au 21e tour, les premiers pilotes font leur arrêt me replaçant à la troisième place encore loin des Red Bull. Mais je ne flanche pas, je sais que je vais encore devoir m'arrêter. Leurs pneus hard ont un peu de mal à chauffer ce qui me fait gagner du temps.
Nous sommes au 41e tour et mes pneus commencent à souffrir. C'est à ce moment-là que les dieux de la Formule 1 choisissent de me m'aider. Le moteur de la voiture de Kevin Magnussen lâche en pleine ligne droite et le danois l'arrête sur le côté. Des flammes commencent à se montrer sur la voiture, il n'y a aucun moyen de s'sécuriser la voiture rapidement.
Drapeau rouge.
Tout le monde rentre dans la voie des stands m'offrant mon arrêt, celui que je vais avoir gratuitement. Il me reste un train de pneus soft neuf. Mon équipe l'installe sur ma voiture. Je ne sais pas quand la course va reprendre, mais je ne veux pas quitter ma voiture. Je dois rester concentré.
On me parle à la radio, m'expliquant que la plupart on changer de pneu, mais que je suis le seul en pneu soft devant et surtout, le plus important, c'est que je suis le seul en pneu neuf.
On m'explique aussi que quand je vais redémarrer, je serai au contact des deux Red Bull, ma chance, le seul moyen que j'avais pour espérer la victoire, c'est ce drapeau rouge. Pour une fois que ce genre de chose es de mon côté.
Je dois gagner...Je dois gagner...
Je dois gagner...
Après plusieurs minutes, nous sommes relancés dans la course. Nous allons vivre un deuxième départ et mes pneus soft neuf me donne un avantage conséquent. Les feux se mettent en marche, j'attends. Je suis concentré cette fois-ci et ne loupe pas mon départ. Je pars comme une flèche. Ma voiture et mon moteur tiennent le coup et je prends le meilleur départ. Les Red Bull ne s'attendaient pas à ce que je fasse un si bon départ. Ils me laissent un trou énorme entre elles et je prends le risque en me logeant entre les deux.
Je ressors en tête du premier virage. Il me reste 16 tours, 16 tours à rouler et à défendre. Je dois mettre le plus de temps entre la voiture championne du monde et moi et profiter du jus de mes pneus tout de suite. Après deux tours, le DRS peu être activé, mais j'ai réussi à mettre le deuxième à plus d'une seconde de moi.
Plus que trois tours. Max est bien revenu sur moi, car ses pneus commencent à être meilleurs. Je ne peux pas tout perdre, pas maintenant. Je dois le faire pour elle, qu'elle soit fière de moi.
Je dois gagner...Je dois gagner...
Je dois gagner...
C'est le dernier tour, le dernier. Je dois rester concentré, c'est la course de ma vie. Il ne me reste plus d'avance, Max est collé à ma voiture et me met la pression à chaque virage.
Il ne me reste plus qu'un virage, un seul virage et une petite ligne droite. Si je passe en tête du virage, Max ne pourra pas me rattraper. Je dois prendre ce virage parfaitement, laisser mon concurrent derrière.
J'entame le virage, je ne regarde pas derrière moi et me concentre seulement sur mon virage. Mes pneus sont moins bien que ceux de mon adversaire. Je sais qu'il va prendre l'intérieur et je sais qu'il pense que je vais sortir large. Il va vouloir m'avoir comme ça alors je vais le surprendre. Je prends large avant le virage et je me jette dans celui-ci, à la corde.
Mes pneus ne bloquent pas, ma voiture tient le coup, rien ne bouge. Max est à quelques centimètres de ma Ferrari. Ma stratégie la totalement surpris et il est obligé de légèrement ralentir dans le virage. Ce sont quelques millièmes de seconde perdue me permet d'être devant à la sortie du virage.
Je n'ai plus que quelques mètres, une seule ligne droite. J'ai pris assez d'avance, maintenant, je n'ai plus qu'à accélérer. Je ne vois pas les membres de l'équipe qui sont en train de crier sur le grillage, je ne vois rien, seulement la ligne, cette putain de ligne.
Quand ma voiture dépasse le drapeau à damier, c'est enfin officiel, je viens de gagner cette première course de la saison. Je l'ai fait, Malia, j'ai gagné pour toi. Bordel, j'ai gagné ! J'entends mon ingénieur de course qui me félicite à la radio, puis ensuite, c'est Fred qui me parle.
Radio :
Fred : Bravo Charles, tu as gagné, quelle magnifique course tu nous as faits, je suis fière de toi. T'es un vrai champion.
Charles L. : Merci Fred (dis-je après avoir crié). Bordel, j'arrive pas à y croire. C'est pour elle que je l'ai fait.
Je finis mon tour d'après-drapeau pour rejoindre les stands. Je positionne ma voiture devant le "1". Quand je sors de celle-ci, je sers mon poing en direction de mon écurie et puis je fonce vers eux pour les prendre dans mes bras. C'est à ce moment-là que mon cerveau se reconnecte et que je comprends qu'elle n'est pas là, elle n'était pas là pour ma première victoire.
Tout se passe très vite ensuite, l'interview, le podium, la conférence de presse. Je n'ai pas le temps de penser à elle, et pourtant, elle ne quitte jamais mon esprit. Cela fait cinq jours qu'elle a disparu et j'ai l'impression que cela fait une éternité.
La vérité, c'est que j'ai l'impression d'être mort sans elle. J'aimerais pouvoir appeler ma mère et qu'elle me dise que Malia était à la maison, que tout allait bien et quelle était fière de moi. Mais quand je prends mon téléphone, je n'ai qu'un seul message d'elle et ce n'est pas celui que j'attendais.
SMS Maman :
Maman : J'ai vu ta victoire, je suis tellement fière de toi, de l'homme que tu ai devenu. Ton père serait tellement fier aussi. Je n'ai malheureusement aucune nouvelle de Malia. J'ai eu la police aujourd'hui, c'est maintenant officiel, elle a été déclaré comme disparut et ils sont persuadé que Peter à un lien. Je te promets qu'on va la retrouver, mon ange, ne t'en fais pas. Je t'aime.
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Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)
FanficCela fait un an que Malia fait partie de l'écurie Ferrari. Et en 1 an, tellement de chose on changé. La jeune femme blessé par la vie qui n'avait dans sa vie que sa mère et son meilleur ami est morte. Cette jeune femme a laissé place à une femme for...