« Plus personne n'aura la capacité de me blesser, plus personne n'en aura le pouvoir. »
Vivre seule, être indépendante et ne jamais baisser sa garde. Voilà les pensées qui rythment la vie de Sasha depuis des années. Son travail passe avant tout et t...
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Sasha Miller Monaco 22 mai 2023
Une semaine est passée. 7 jours depuis que je l'ai quitté. Une semaine de pleurs. 7 jours d'horreur.
Et à la veille de ce qui aurait été nos 8 mois, je reste figée devant la porte de cet appartement. Ce même appartement dans lequel j'ai vécu 2 mois avec lui, mais aussi celui où j'ai passé tellement de temps avant de vraiment y emménager.
J'y ai un nombre de souvenirs incalculables et fut un temps où je m'y sentais mieux qu'à n'importe quel autre endroit. Or aujourd'hui, je tremble à l'idée d'y rentrer à nouveau. J'en tremble parce que cela signifie le revoir. Le voir face à moi, entendre sa voix, croiser son regard, sentir son odeur...
Mais je n'ai pas le choix, je dois récupérer mes affaires. On doit en finir. Pour mieux se reconstruire.
Je me sens vide et détruite. Mais j'essaye de me convaincre que c'était la seule solution. Parce que perdre mon boulot a été la goutte de trop. Je suis incapable de rester, qui plus est alors que cela impliquerait de le voir partir pour les Grand Prix, sachant que je n'appartiens plus à ce monde pour lequel j'ai travaillé jour et nuit pendant des années.
Et puis cette pression médiatique constante était entrain de me tuer a petit feu. Les insultes, les remarques, les commentaires, les regards... C'était trop. Et le peu d'espace privé et d'air que j'ai retrouvé depuis une semaine me fait espérer que c'était le bon choix, que c'était tout ce dont j'avais besoin.
J'essaye de me convaincre que c'était la bonne décision, priant pour ne pas craquer en le revoyant.
Mon poing cogne contre la porte, alors que je retiens mon souffle. Mon cœur bat la chamade en patientant ici, complètement figée, tandis qu'il se met à cogner dans ma poitrine lorsque j'entends le verrou se déverrouiller et la porte commencer à s'ouvrir.
J'ai l'impression que la déchirure dans mon cœur s'étend encore un peu plus en le voyant apparaître face à moi. Ses yeux verts me retournent instantanément le ventre, alors que je suis incapable de déchiffrer ses émotions. Il est complètement impassible.
-Salut. Dit il simplement avant de se décaler pour me laisser entrer.
Je réponds la même chose, presque dans un écho, tout en avançant dans cet appartement. Son odeur me frappe instantanément, elle est omniprésente et vient m'embrouiller l'esprit.
Je lance un regard derrière moi pour l'apercevoir refermer la porte et commencer à marcher. Il me dépasse et avance dans l'appartement sans vraiment faire attention à moi. Il évite tout contact visuel et ça me brise le cœur.
Je sais que c'est ma décision, et je sais aussi que les raisons sont légitimes, que je ne regrette pas ce choix pour le bien de ma santé mentale. Mais mon dieu ce que mon cœur m'en veut...
