Chapitre 19

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22 heures 40. L'Eden, NYC. États-Unis.

...Damian...

L'Eden était encore vide, je venais d'arriver après le message de Ethan, il l'avait retrouvé. Je jubilais à l'idée de revoir le visage de cette pourriture. Je me dirigeai vers le bar pour me servir un verre, cherchant à apaiser mes nerfs avant l'interrogatoire à venir. La brûlure du whisky glissant dans ma gorge était un réconfort bienvenu, un moyen de me préparer à ce qui allait suivre.

- Il est dans le bureau, encore endormi, annonça Ethan en me rejoignant derrière le bar. Essaie de ne pas salir la moquette, elle vient d'être changée.

- Je vais faire de mon mieux, mais je ne peux rien promettre. S'il ne coopère pas, je devrai employer des méthodes plus persuasives. dis-je en vidant mon verre de whisky d'un trait. Et quant à la moquette, rappelle-toi que c'est moi qui paie toutes les factures ici.

- Peut-être que tu es le patron, mais c'est moi qui veille au bon fonctionnement quotidien. réplique-t-il avec assurance.

- Tu te plains de ma faveur ? dis-je en le fixant du regard.

Ethan était conscient de sa place dominante dans l'organisation, mais il reconnaissait également que, finalement, c'était moi qui détenais le pouvoir décisionnel.

- Non, je n'oserais pas. Je suis très bien dans le rôle du faux patron, rigola-t-il en prenant un verre à son tour.

Je hochai la tête, m'enfonçant dans les couloirs familiers de l'Eden. Ce lieu était bien plus qu'un simple club pour moi, c'était mon royaume, mon domaine. Même les employés qui y travaillaient jour après jour ignoraient que j'étais leur patron. C'était là le fruit d'une leçon de mon paternel : garde tes ennemis près de toi. J'avais appris cette leçon et créé un endroit où l'alcool, l'argent, le sexe et la drogue attiraient tous les désirs. Dans ce labyrinthe de plaisir, je me sentais en contrôle, maîtrisant chaque recoin, chaque passage secret. Les caméras dissimulées dans les ombres étaient mes yeux, me permettant de voir chaque visage, chaque échange. Rien ne m'échappait.

Les Hawk étaient puissants, notre nom était synonyme de respect et de crainte au-delà des États-Unis. . De nombreux gangs avaient tenté de nous défier, d'intriguer nos rangs pour nous renverser. Mais nous étions une dynastie, un empire qui ne pouvait être ébranlé. En tant que chef, j'avais la responsabilité de maintenir l'ordre dans nos rangs, de garantir que nos activités restent discrètes et que nos ennemis soient maintenus à distance. Parfois, cela signifiait donner des ordres qui pouvaient être difficiles à vivre, mais c'était nécessaire pour assurer notre survie et notre domination. J'avais du sang sur les mains, cela ne faisait aucun doute. Mais je ne regrettais rien.

La devise des Hawk, "Virtus in alis nostris, libertas in corde nostro", résonnait au sein de notre famille. Elle représentait bien plus qu'une simple maxime : elle était l'essence même de notre identité et de nos valeurs.

"Virtus in alis nostris" évoquait la force et la puissance que nous avions en tant que famille. Comme les ailes d'un faucon, nous étions capables de nous élever au-dessus de nos adversaires, de dominer les cieux et de régner en maîtres sur notre territoire. Cette force nous permettait de maintenir notre influence, de protéger nos intérêts et de faire respecter notre autorité dans le monde criminel.

"Libertas in corde nostro" incarnait quant à elle l'idée de liberté et d'indépendance qui nous était chère. Dans nos cœurs battait le désir de vivre selon nos propres règles, de ne pas être enchaînés par les contraintes de la société ou les limites imposées par autrui. Nous étions des esprits libres, déterminés à défendre notre autonomie et à poursuivre nos objectifs avec détermination.

NightHawkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant