𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖.

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               𝐃𝐄 𝐓𝐎𝐔𝐓𝐄 𝐋𝐀 journée, Alice n'était pas sortie de sa chambre. Les couvertures de son lit princier était devenues son nouvel abri, et son regard bleu était aussi inondé d'eau qu'une mer agitée.

Plusieurs fois, Lara avait tenté de frapper à sa porte, mais n'avait reçu aucune réponse. Autant de fois, ses demi-frères et sœurs étaient venus se moquer de leur aînée qui dormait encore en plein après-midi, mais là aussi, elle n'avait pas eu la force de répondre à leurs provocations.

Son père n'avait même pas daigné passer voir son état. Il ne savait que trop bien la raison de ce dernier. Il en était le seul responsable, et il avait détruit sa vie.

De nouveaux coups résonnèrent une énième fois contre la porte de sa chambre. Alice les ignora, se contentant de fixer la vue du ciel nuageux à travers les baies vitrées.

— Alice, tu as un visiteur. annonça Miranda dans sa plus grande mesquinerie.

La blonde ferma les paupières l'espace d'un instant. Elle n'avait pas la force de rétorquer à ses tentatives, encore moins de se battre contre ses coups bas.

La porte s'ouvrit, laissant le fameux visiteur entrer dans le monde de la jolie demoiselle. L'entrée de la pièce se trouvait dos à la jeune femme, si bien qu'elle ne remarqua pas encore l'identité de l'intrus.

— Salut.

Jusqu'à ce qu'il ne prononce un mot.

Les sourcils d'Alice se froncèrent aussitôt, et elle se redressa brusquement pour faire face à Dimitri. Il abordait toujours cet arrogant et détestable sourire, et ses yeux pétillaient d'une malice qu'elle méprisait au plus haut point. Pourtant, il était d'une beauté à couper le souffle.

— Qu'est ce que tu fais dans ma chambre ? l'agressa-t-elle sans attendre, bien qu'elle ne sortit pas de son lit.

— Ta belle mère m'a dit que tu étais souffrante, j'ai voulu m'assurer que tu allais bien.

— Bien sûr. ironisa-t-elle. Je vais bien, tu peux sortir. Au revoir.

Elle se rallongea sans douceur, tirant la couette sur elle jusqu'à son menton.

— Oh, Alice. ricana à peine Dimitri avant de s'approcher du matelas. Je reconnais quelqu'un de malade. Et toi, tu portes le regard d'un cœur meurtri.

— La faute à qui ? cracha-t-elle d'un ton venimeux.

Il s'installa sans gêne au bord du lit de la demoiselle, et contempla la vue de la ville que la baie vitrée lui offrait. Une merveilleuse illustration, malheureusement gâchée par l'obscurité des nuages grisâtres.

— C'est ainsi que je te vois. déclara-t-il, sourcillant brièvement. Comme un magnifique ciel d'été, à qui les nuages de la vie ont volé la beauté.

✓ 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐂𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄𝐒. [Eren x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant