𝐑𝐄𝐈𝐍𝐄𝐑 Braun était enfin rentré chez lui. Après des années à porter le masque du mensonge et de la trahison, il avait pu redevenir celui qu'il avait toujours été. Un guerrier fièrement mahr. Mais à quel prix ?
Son état psychologique en était atteint, il n'arrivait pas à accepter les horribles actes dont il avait été l'unique responsable. Bon nombre de morts, d'incalculables pertes. Il avait amorcé la fin d'un peuple et le sacrifice de nombreuses âmes pures pour assouvir les désirs de puissance de son pays. Et Annie était encore sous le joug de leurs ennemis, sur l'île de Paradis.
Le soleil brillait, réchauffant les pauvres cœurs meurtris des victimes de l'avarice de Mahr. La famille Braun avait été évidemment heureuse de retrouver leur guerrier qui rendait fier sa mère. Grâce à lui, ils avaient trouvé un logis convenable et jouissaient de droits supérieurs comparés à ceux des eldiens lambdas. Encore une fois, à quel prix ?
Reiner se figea, lui qui s'apprêtait à verser le contenu de son café dans une tasse. Dans la bâtisse militaire de Revelio, il tentait de retrouver ses anciennes habitudes. Toutefois les bribes de ses souvenirs fracassaient encore ses états d'âme. Il ne pouvait oublier les hurlements de ses victimes, qui le harcelaient à chaque instant. Ils le rappelaient dans un temps qu'il désirait oublier. Ils lui remémoraient l'être immoral et répugnant qu'il se jugeait être.
Il déglutit, ses tremblements étaient fermes et forts. Alors, il reposa la cafetière et porta son attention sur la vue que lui offrait la fenêtre au-dessus du comptoir.
Dans les rues de Revelio, les civils flânaient dans l'ignorance des terribles évènements qui avaient été accomplis pour leur sécurité.
— Reiner ?
Cette mélodieuse voix frappa soudain le jeune homme. Il se redressa, ahuri par les intonations qu'il avait rêvé d'entendre durant ces dernières années, mais qui n'avaient toujours été qu'un fantasme désespéré.
Il se tourna néanmoins vers la jeune fille qui se tenait à l'entrée de la cuisine de leur institut militaire. Sa vision fut l'éloge d'une lumière céleste, dont Reiner eut bien du mal à réaliser la véracité. Mais elle était bien là, en chair et en os. Cette fois, et pour la première fois depuis une éternité, Alice était réelle.
Lâchant sa tasse qui s'écrasa contre le sol, il se précipita presque vers la demoiselle. Ses bras fermes l'encerclèrent alors afin de la serrer contre son torse. Elle s'agrippa à sa nuque, enroulant ses propres bras autour de son cou afin de le cajoler en réponse.
— J'arrive pas à croire que tu sois là... lâcha-t-il en se cramponnant à sa silhouette, si frêle au creux de la sienne.
Ils demeurèrent un instant ainsi, laissant le blond humer le parfum de soleil de la demoiselle. Il avait besoin de sa présence, de sa chaleur et de sa douceur.
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✓ 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐀𝐍𝐓𝐒 𝐃𝐄𝐒 𝐂𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄𝐒. [Eren x OC]
Fiksi Penggemar[𝐅𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄𝐄] Mahr a gagné cette guerre, et dans ses griffes, Eren Jäger se retrouve prisonnier de ses ennemis. Reiner et Bertolt rentrent victorieux, malgré la misère qu'ils laissent derrière eux. Le pouvoir est désormais entre...